Né en 1943, Rüdiger Fischer est décédé le 4 juin 2013.
Éditeur des éditions En Forêt / Verlag Im Wald, en Allemagne, il avait aussi une activité de traduction importante.
Laurent Grisel sur remue.net lui rend hommage.
et comme Claude Vercey l’écrit, Nous n’irons plus en forêt.
Voici un petit choix de poèmes qu’il avait traduit du français vers l’allemand, parus aux éditions En forêt / Verlag Im Wald dans les anthologies La fête de la vie, Avec les yeux et encore un extrait du très beau Il y a des abeilles de Christian Degoutte.
Petits dessins sur le sable écriture d’oiseaux de mer et le vent entre leur cri et moi jusqu’aux nuages je trace un plan de jardin d’eau pour nos futurs étés (Luce Guilbaud - La fête de la vie, cinquième volume) |
Kleine Zeichnungen im Sand Schrift der Meeresvögel und der Wind zwichen ihrem Schrei und mir bis zu den Wolken entwerfe ich den Plan eines Wassergartens für unsere zukünftigen Sommer. (Luce Guilbaud, Das Fest des lebens, Fünfter Band) |
A gauche on regarde la mer
dedans ça va, ça vient (Cécile Guivarch, La fête de la vie, cinquième volume) |
Links schaut man aufs Meer
drinnen das geht, das kommt (Cécile Guivarch, Das Fest des Lebens, Fünfter Band) |
ça a l’air de quoi ce brin de muguet posé sur ta tombe : souhaiter du bonheur aux morts à qui on en donna si peu vivant
oh ! es-tu déjà comme on déterre
et l’autre qui t’eût aimée mieux (Christian Degoutte, il y a des abeilles) |
wie sieht das aus diese Maiglöckchen auf deinem Grab : Glück zu wünschen den Toten denen man in ihrem Leben so wenig schenkte
o ! bist du schon so wie die ausgegrabenen
und jener, der dich besser geliebt hätte (Christian Degoutte, Da sind bienen) |
CLOTURE
Si peu
Les parois sont lisses
Dans la transparence
Closes déjà
La main manque toujours sur le front (Patricia Cottron-Daubigné, Avec mes yeux) |
UMFRIEDUNG So wenig
Die Worte sind glatt
In der Durchsichtigkeit
Schon geschlossen
Immer fehlt die Hand auf der Stirn (Patricia Cottron-Daubigné, Mit meinen augen) |
Rüdiger nous avait confié des poèmes de Nora Bosong, poète allemande, qu’il avait traduit en français pour terre à ciel.
Dans les anciens numéros de la revue Décharge, il tenait une rubrique où on pouvait découvrir des poètes allemands traduits en français.
Photo : Michel Durigneux