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Jets de poèmes - dans le vif de Fukushima - Ryôichi Wagô

mercredi 30 décembre 2015, par Roselyne Sibille

traduit du japonais par Corinne Atlan
PO&PSY a parte (À paraître en avril 2016)

Présentation

Né en 1968 à Fukushima, Ryôichi Wagô vit toujours dans cette ville, où il a choisi de rester après la catastrophe du 11 mars 2011. Parallèlement à ses activités de poète, il enseigne la langue japonaise dans un lycée.
Son premier recueil de poésie, After (1999), lui vaut une reconnaissance immédiate, avec l’obtention du prestigieux prix Nakahara Chuya. Il publiera de nombreux autres recueils, qui lui vaudront plusieurs prix littéraires.
Ses lectures publiques, performances, émissions de radio, etc., font par ailleurs de lui un des représentants les plus actifs de la poésie japonaise contemporaine. Il est également l’auteur d’entretiens sur la langue japonaise avec Tanikawa Shuntarô (le plus célèbre poète contemporain japonais), de plusieurs essais et livres pour enfants.
Après le 11 mars, il est l’un des premiers écrivains à transmettre l’ampleur de la catastrophe de manière palpable et concrète, dans des poèmes hantés par une tragédie vécue au quotidien, dont il décide de rendre compte sous forme de tweets réguliers. Ces poèmes, à la fois très simples et très inventifs, par leur moyen de transmission mais aussi par leur style elliptique et incantatoire, d’une grande force, auront un retentissement important à travers le Japon et même au-delà des frontières du pays.
Ses poèmes-tweets du 11 mars à aujourd’hui ont fait l’objet d’une publication en trois recueils au Japon : « Jets de poésie » (shi no tsubute) - écrit « sur le vif » de la catastrophe ; « Hommage silencieux » (shi no mokurei) - à la mémoire des disparus ; et « Retrouvailles » (shi no kaikô) - adressé aux survivants.
La traduction à paraître en 2016 dans la collection PO&PSY a parte concerne le premier recueil de cette trilogie.

L’ouvrage de Ryôichi Wagô est unique à plus d’un titre :

  • C’est un témoignage « à vif » d’une expérience humaine extrême rendue par le langage écrit ;
  • Ce langage s’invente au jour le jour, minute après minute dans l’entrecroisement indissociable de deux de ses fonctions principales : la fonction poétique (la personne qui écrit était déjà un poète reconnu) et la fonction de communication (l’isolement auquel l’oblige la catastrophe oblige le poète à recourir à cette forme de langage, nouvelle pour lui, que lui procure l’outil informatique : le tweet) ; la mise en page et la typographie sont en totale adéquation avec ce work in progress qui nous est donné à voir ;
  • À un niveau moins anecdotique, le lecteur assiste avec sidération à la création quasi ex nihilo (l’annihilation catastrophique) du langage poétique et d’une réflexion forte sur le rapport du langage à la terre natale.
    Cet ouvrage allie donc, de la façon la plus authentique qui soit, le témoignage d’une plongée dans l’enfer de la catastrophe et de la misère humaine, et une remontée exemplaire vers la vie par le biais de la création poétique et de l’échange humain, abondant ainsi dans le sens de la définition de la poésie formulée par R. M. Rilke, et illustrant du même coup magnifiquement la ligne d’intention de notre collection :
    « À l’éternelle question au centre de l’’existence humaine : « Comment est-il possible de vivre quand les éléments de cette vie nous sont insaisissables ? Quand nous sommes toujours insuffisants en amour, hésitants devant la décision et incapables face à la mort, comment est-il possible d’exister ? », le poète répond en « faisant des choses avec de l’angoisse », en transformant l’angoisse en choses qui « soient sorties du temps et confiées à l’espace » - en poèmes. La poésie finalement c’est cette possibilité d’insérer la plainte - ou l’excès d’enthousiasme - dans une totalité qui la résorbe. »

La traduction de ce premier ouvrage de la trilogie de Wagô (avec le regret de ne pouvoir traduire et publier l’ensemble faute de place...) nous est donc apparue comme une nécessité absolue, à réaliser dans la plus grande exigence de qualité. Nous nous sommes adressées à Corinne Atlan, connaissant son implication, en tant que traductrice et aussi en tant qu’écrivain, dans le domaine de la littérature mais aussi de la poésie japonaise, et son intérêt à transmettre et faciliter la compréhension de cette civilisation qu’elle connaît profondément.
Nous avons demandé à Elisabeth Gérony, artiste graveur et sculpteur de métal profondément intéressée par les problématiques japonaises (sans aucun doute, suggère-t-elle, depuis la sidération précoce qu’a suscitée en elle la catastrophe d’Hiroshima) d’accompagner le texte de Wagô avec des reproductions de ses œuvres sur papier de riz.

Extraits

Introduction de Ryôichi Wagô : La « vérité » est dans les mots

Le 16 mars, au crépuscule. Seul dans une pièce, à Fukushima, ville où le taux de radioactivité est le plus alarmant, je fixe l’écran de mon ordinateur. Mon appartement est situé au premier étage mais je n’entends pas le moindre bruit provenant des voisins. Sans doute ont-ils tous évacué les lieux, au moins temporairement, en voyant la fumée blanche qui s’élève depuis quelques jours de la centrale nucléaire. Pour ma part, j’ai décidé de rester dans cette ville où vivent mon père et ma mère, où je travaille. Et je suis désespéré. « C’est la fin de Fukushima, la fin du Japon. »
La radio diffuse des appels invitant les habitants en route pour Niigata ou Yamagata à évacuer dans le calme. Par moments, le présentateur a des larmes dans la voix. La population diminue. Peur de l’irradiation. Aucune perspective d’approvisionnement en nourriture, en eau, en essence. J’ai perdu toute énergie, il ne reste plus en moi que le désir d’écrire de la poésie. Je veux confier à quelqu’un ce sentiment de désespoir particulier dont l’espèce humaine n’avait encore jamais fait l’expérience. L’unique chose à laquelle j’ai envie de me consacrer est écrire. Je veux laisser un témoignage de ces moments où j’ai côtoyé la mort et la destruction.
Les habitudes, c’est quelque chose d’impressionnant. En dernier recours, c’est peut-être ce qui sauve un homme. J’ai d’abord lancé cette phrase sur Twitter. « Nous sommes arrivés au point de non-retour. Je veux écrire comme un asura *. » Ce moyen de communication ne m’avait pas tellement attiré jusqu’alors, mais cette nuit-là, alors que ma vie pouvait être anéantie le lendemain même, j’ai écrit ces mots sur l’écran de mon ordinateur comme j’aurais lancé une bouteille à la mer : « La nuit est silencieuse. Il pleut des radiations. » « Quel sens cela a-t-il de nous infliger autant de souffrances ? » « Qu’est-ce que cette catastrophe cherche à nous dire ? S’il n’y a aucun enseignement à en tirer, alors à quoi pouvons-nous croire ? »
Après que j’ai envoyé ce genre de phrases sur Twitter, pendant deux heures et demie, les répliques se sont abattues sans répit sur ma cellule de prisonnier isolé. Quand ça tremblait trop, je descendais jusqu’à l’entrée de l’immeuble avec mon ordinateur et je continuais à taper sur le clavier en murmurant « merde » au milieu des secousses, dans un état d’esprit où la colère et l’amertume le disputaient au désespoir. Par crainte de l’air extérieur, je maintenais la porte d’entrée hermétiquement close.
Je ne pensais à rien. Dans ma cellule solitaire, ma seule pensée était que ma propre vérité se trouvait dans les mots, et uniquement dans les mots. Nulle part ailleurs. Je m’efforçais de ne penser à rien d’autre, alors que la société s’écroulait, que la vie pouvait m’être arrachée à tout moment. Je m’agrippais à cette seule vérité comme un enfant aux bras de sa mère. C’était mon seul soutien. Et pour la première fois j’ai pensé ceci : c’est dans la langue japonaise que se trouve la « vérité », c’est là que se trouve notre pays natal. Cette nuit-là, j’ai envoyé plus de 40 tweets.
J’avais à peine fini de les écrire que je recevais 117 demandes d’abonnement, de gens à travers tout le Japon prêts à me suivre et à lire les messages que je tweeterais par la suite. « Étrangement, lire vos poèmes m’a procuré de l’apaisement. » « J’ai pleuré en pensant à mon père resté à Fukushima. » « Cette question m’a longtemps tourmenté, mais grâce à vous, j’ai compris comment chercher le chemin à suivre. » J’ai reçu de nombreux messages de ce genre qui, tous, se terminaient par « merci ».
Le lendemain matin le nombre de mes abonnés atteignait 550 et le matin du troisième jour, j’en avais 800. Actuellement 14 000 personnes à travers le Japon suivent mes tweets. J’ai intitulé jets de poésie la série de messages que j’envoie.
Certains soirs, il m’arrive de recevoir jusqu’à 300 messages, à la suite desquels j’en envoie d’autres à mon tour. De nombreuses voix s’expriment aussi depuis les centres d’accueil. Elles me font monter les larmes aux yeux.
Les mots ont un pouvoir. Certaines nuits, j’ai transmis mes émotions avec la conscience de ce pouvoir. « Nous arpentons le futur ensemble. » Pourquoi cette idée m’est-elle venue ? À un instant donné, j’ai senti de manière palpable, en me confrontant à la langue japonaise, que l’histoire des Japonais est indissociable de leur langue maternelle et qu’un avenir nous attend au bout de toutes ces épreuves. Voilà pourquoi je veux inscrire mes « prières » dans les mots de « notre langue ». Je veux écrire l’espoir, lui donner une forme palpable. « Ne pas renoncer à Fukushima. » « Vivre avec Fukushima, vivre Fukushima. » « Il n’est pas de nuit sans aube. »
Fukushima, mai 2011

*Les asura sont, dans la mythologie hindoue et bouddhique, des démons perturbateurs en lutte avec les Dieux, dont ils convoitent la place. Ce terme, et celui de « démon », qui lui est associé, reviendra souvent sous la plume de l’auteur au cours de cet ouvrage. Le terme fait également référence au texte du poète Kenji Miyazawa : Printemps et Asura (traduit par Françoise Lecœur, Fata Morgana, 1998). Né en 1896, l’année du grand tsunami de Meiji qui fit 22000 victimes, dans la préfecture d’Iwate, à nouveau durement frappée par le séisme de 2011, Kenji Miyazawa (1896-1933) rend hommage dans ses œuvres à la beauté de la nature japonaise et au courage des hommes face à sa dureté. Son plus célèbre poème, Amenimo makezu (« Ne pas se laisser abattre par la pluie »), connu de tous les Japonais, a été largement cité au Japon au lendemain de la catastrophe de 2011.

18 mars

  • Adoption d’un projet de loi exceptionnel d’ajournement des élections locales de la région sinistrée.
  • Gravité de l’accident de Fukushima Daiichi provisoirement évaluée au niveau 5, équivalent de Three Miles Island aux États-Unis, en 1979 (Elle sera portée au niveau 7 le 12 avril).
  • Les Forces d’autodéfense et la brigade des pompiers de Tôkyô arrosent le réacteur n°3.
  • 6 911 morts, 10 692 disparus (catastrophe naturelle la plus grave de l’après-guerre, dépassant le séisme de Kôbe de 1995).

Où es-tu ? Moi je suis assis seul devant les mots, seul dans une pièce obscure. Je veux devenir tes mots.

18 mars 2011 – 14:10

Où es-tu ? Moi je suis seul enfermé dans cette pièce, assis devant les mots. Avec le cœur enfermé dans ta poitrine.

18 mars 2011 – 14:11

Vois comme le monde est bon avec nous, et comme il est cruel. À l’instant même, les vagues se jettent encore à notre assaut. Où es-tu ? Où est le rivage où nous devons accoster ?

18 mars 2011 – 14:12

J’aimais l’été à Minamisôma. Je pensais que les promesses échangées dans le plein été ne seraient jamais rompues. Savez-vous comme ils sont fiers, les chevaux sauvages de Haramachi lors de la fête annuelle ?

18 mars 2011 – 14:13

J’aimais les champs de Minamisôma. Profondeurs lointaines d’un monde que je n’atteindrai plus jamais, même en courant à l’infini. Pleine lune et roseaux. C’était ça, l’automne à Haramachi.

18 mars 2011 – 14:15

J’aimais l’hiver à Minamisôma. J’aimais le froid paisible des hivers sans neige. J’aimais entendre les gens de Haramachi parler de la tour de transmission sans fil dont ils étaient si fiers .

18 mars 2011 –14:17

Où es-tu ? Ton cœur a-t-il été emporté par la tempête ? Ton cœur est-il anéanti ? Ton cœur n’a-t-il plus nulle part où aller ?

18 mars 2011 –14:18

Je tremble devant une ombre invisible. Est-ce une ombre en plein midi ? L’ombre de mon cœur ? L’ordre d’évacuation ? L’ombre des mots ?

18 mars 2011 – 14:20

Risquer sa vie. Risquer notre vie pour notre ville natale. Mais ni ta vie ni la mienne ne nous ont été données pour que l’on nous en prive.

18 mars 2011 – 14:21

Cette montagne et cette rivière près desquelles je suis né, près desquelles j’ai grandi, n’ont commis aucun crime. Le cœur de Haramachi est la constance même, il ne changera pas. Désespoir des habitants de Minamisôma qui évacuent leur ville en ce moment. Il n’y a plus rien, hormis les larmes.

18 mars 2011 – 14:24

Le hennissement des chevaux ne changera jamais. Les cerisiers de Yonomori ne changeront jamais. Les vagues auront beau venir mugir tristement sur les décombres, elles n’éroderont pas le passé.

18 mars 2011 – 14:26

Je vous en prie. Sauvez Minamisôma. Rendez-nous la beauté de la zone côtière de Fukushima. La pureté de l’air. Nos cœurs ne sont plus qu’un vaste océan de larmes.

18 mars 2011 – 14:28

Je suis assis seul dans une pièce obscure, face aux mots. Où es-tu ? Es-tu toi aussi assis seul face à tes mots ?

18 mars 2011 – 14:32

Vois-tu les mots s’enfuir devant toi ? Ou es-tu poursuivi par eux ? Te tiens-tu à côté d’eux, serré contre eux comme contre une amoureuse ? Ou bien les mots déversent-ils leur colère sur toi en hurlant ?

18 mars 2011 – 14:33

Je suis toi. Tu es moi.

18 mars 2011 – 14:34

Je veux m’asseoir face aux mots, à l’intérieur de ton cœur. Et je voudrais te voir siéger dans mon cœur face aux mots. Certains se sont résignés à vivre, d’autres sont morts à regret. Tant de mots, mêlés aux décombres à l’intérieur de mon cœur.

18 mars 2011 – 14:37

Toi et moi, pourquoi sommes-nous vivants, ici-bas ? Toi et moi, pourquoi sommes-nous nés, ici-bas ? Toi et moi, en quoi croyons-nous, ici-bas ?

18 mars 2011 – 14:40

Le scintillement de la mer, les soupirs du vent, l’odeur de l’herbe, le clignotement des étoiles, la force des fleurs, l’histoire des pierres, la bonté de la Terre, le ciel entre les nuages : notre région natale, voilà en quoi nous croyons.

18 mars 2011 – 14:43

Je veux rendre l’heure à ma montre, arrêtée sur 2h46. Il n’est pas de nuit sans aube.

18 mars 2011 – 14:45

Jets de poésie, note 1 : en une semaine, j’ai eu l’impression d’avoir tout perdu. J’ai vécu dans ma voiture, vécu dans un centre d’accueil, vécu sous la menace des répliques et de l’irradiation, j’ai vu de mes yeux le véritable visage du désastre.

18 mars 2011 – 15:11

Note 2 : j’ai fait évacuer ma famille vers une ville lointaine. Une fois cela réglé, j’ai pris une résolution. À ce moment-là, je voulais expulser les sortes de décombres que je portais en moi. Mais je n’ai trouvé que de la colère et du chagrin.

18 mars 2011 – 15:14

Note 3 : quand j’ai pris conscience de la mort, une sorte d’exaltation est montée en moi. J’ai ouvert mon compte Twitter, je venais tout juste de m’inscrire, à l’invitation de quelqu’un. J’ai écrit sans interruption pendant deux heures.

18 mars 2011 – 15:16

Note 4 : le lendemain (le 17) j’ai reçu de nombreux messages d’encouragement. Des gens que je connaissais et des poètes de tout le pays m’ont écrit pour me dire leur inquiétude : ils étaient sans nouvelles de moi. Moi qui me croyais un être complètement inutile, je n’avais même plus la force de donner de mes nouvelles.

18 mars 2011 – 15:18

Note 5 : je présente mes sincères excuses à tous ceux que j’ai inquiétés pour rien. Grâce aux mots envoyés sur Twitter, j’ai commencé à vouloir me relever, au milieu des décombres.

18 mars 2011 – 15:20

Note 6 : moi qui suis un être inutile et sans force, je peux encore, malgré tout, écrire, des mots, des poèmes. En prendre conscience m’a transformé.

18 mars 2011 – 15:22

Note 7 : moi, qui suis en proie à la confusion mentale, des poètes se sont inquiétés de mon sort à travers tout le pays. Merci à vous tous. J’ai bien compris. Depuis cette heure, 2h46 il y a une semaine, je n’ai fait que dormir. Moi qui étais pourtant insomniaque.

18 mars 2011 – 15:27

Note 8 : le deuxième jour, j’étais suivi par près de 700 personnes, et je ne sais pas si c’est un chiffre important ou non mais parmi les innombrables messages directs que j’ai reçus, des phrases telles que « Vous m’avez donné de la force » m’ont décidé à essayer de me ressaisir.

18 mars 2011 – 15:28

Note 9 : beaucoup d’entre vous s’étant inquiétés de mon état psychologique, j’ai décidé de fixer des règles à propos de ce que j’écris. Je nommerai « jets de poésie » les tweets poétiques que j’ai envoyés jusqu’ici. Comme il s’agit de poèmes, je vous les livre tels que je les ai écrits, aussi y trouverez-vous un mélange de propos délirants et lucides. Ne vous en inquiétez pas.

18 mars 2011 – 15:33

 ?Note 10 : à partir de maintenant, j’écrirai un préambule et un post-scriptum à chaque « jet de poésie ». Je le préciserai à chaque fois. Lisez-les avant ou après les poèmes, et soyez rassurés : je vais bien.

18 mars 2011 – 15:35

Note 11 : les « notes » jouent un rôle d’arbitre entre « jets de poésie » et « préambules et post-scriptum ». Je ne sais si ce sera d’une quelconque utilité ou non par la suite.

18 mars 2011 – 15:37

Post-scriptum : merci de votre bonté à mon égard. Merci de continuer à suivre mes « jets de poésie ».

18 mars 2011 – 15:42


https://poetpsy.wordpress.com/

Pour voir et entendre Wago lire un poème (Daily motion de Wagô diffusé pat Télérama) : http://www.dailymotion.com/video/xxuxf2_le-monde-apres-fukushima-ryoichi-wago

(Page élaborée avec la complicité de Roselyne Sibille)


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1 Message

  • Es-tu, mon frère
    toujours assis face aux mots ?
    Dans la ville-lumière
    où je suis
    les ombres qui s’entrecroisent
    deviennent de plus en plus noires.

    Aussi seul
    je suis assis aussi
    devant toi.

    Nous sommes là
    ici
    quelque part
    en se regardant et
    on ne se voit pas
    tandis
    qu’un soleil éclatant nous éclaire.

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