Terre à ciel
Poésie d’aujourd’hui

Accueil > Voix du monde > Denise Desautels

Denise Desautels

mercredi 30 avril 2014, par Roselyne Sibille

Née à Montréal en 1945, Denise Desautels a publié plus de vingt recueils de poèmes et récits qui lui ont valu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles le Grand Prix du Festival international de la poésie de Trois-Rivières, le prix du Gouverneur général du Canada, le prix Athanase-David – la plus haute distinction accordée en littérature au Québec – et le Prix de Littérature Francophone Jean Arp. Plusieurs de ses textes sont parus dans des anthologies, au Québec et à l’étranger, et ont été traduits dans diverses langues. Son best-seller, Tombeau de Lou, publié aux Éditions du Noroît en 2000 est paru en catalan, en 2011, à Barcelone (Tomba de Lou, trad. Antoni Clapés, Cafè Central / Eumo Editorial) et en anglais, en 2013, à Toronto (Things that Fall, trad. Alisa Belanger, Guernica Editions). Liée depuis longtemps et à plusieurs titres au monde des arts visuels, elle a collaboré à une vingtaine de livres d’artiste réalisés au Québec, aux Éditions Roselin, en France et en Belgique, chez Collectif Génération, à La Cour Pavée, à La Sétérée et aux Éditions Tandem, entre autres. Ces ouvrages ont fait partie d’expositions d’envergure, et plusieurs ont été acquis par des musées et d’importantes bibliothèques, tant au Québec et au Canada qu’aux États-Unis et en Europe. En 2013 paraissait, dans la collection « Lieu dit » des Éditions du Noroît, Sans toi, je n’aurais pas regardé si haut (Tableaux d’un parc) accompagné de photographies – la plupart de l’auteure – du parc La Fontaine. Elle est membre de l’Académie des lettres du Québec.

(Crédit photo : Jean-Claude Labrecque)

Extrait de Tombeau de Lou

A quelques heures de ta fin, mon papillon, ça ne ressemble pas à une mort. Tu vis, inventes, frémis, souffres, chaque seconde en toi sculptée par ta douleur, chaque seconde avec son excédent d’abîme sous tes os, bien que tu sois là, à portée de ma main, vibrante, chaude, entière et volubile. Tu mords encore dans le fruit dur - parce que ta vie s’y est claquemurée -, entre les avalanches, les chocs, les instants limites, exaltée et féroce jusqu’au centre de ta bouche. A chaque morsure, « vivre envoûtée », en dépit de ce qui avance, l’état d’urgence, cet incendie parmi tes os, avant chaque piqûre, en dépit de l’acharnement, à chaque unité du jour, plus tenace, plus hâtif, de la brûlure. Sauvée de justesse, une fois encore, une fois de plus. Et le mystère reprend son cours. Ca se remet à gronder là, plus haut que ta brûlure, entre tes dents, ça attaque, concentré, armé, l’entêtement du son majeur, le tremblement de terre, volcan, plus vaste que ta brûlure. « Vivre tatouée, défaite, écroulée mais vivante » ; avec des griffes sous la peau, derrière ta cloison de muscles et de nerfs, un continent d’énigmes sous ta peau, où se reproduisent avec excès les bêtes euphoriques de ton désir. [...]

Extraits de Sans toi, je n’aurais pas regardé si haut

Tableaux d’un parc

On efface tout et on recommence. L’histoire, la nôtre. Avec une mère saine, robuste, debout. J’attrape au vol, dans Apprendre à vivre, « je te crie de tout aimer / en un seul commencement / objet palpable entre tes doigts ». Puis ailleurs, dans Amour debout, « sois / cette chose // aimée / qui aime // face au vivant ».

Tu te fais petit, tout petit, et on recouvre tout, on efface tout. (L’été 80. Tu as dix ans. Semblable à l’enfant dans le livre, tu te tais. Les jours où ton père ne vient pas. Les jours où tu reviens de chez lui. Les jours où tu l’attends. Aujourd’hui ton père gravé sur ta peau. Émouvant tableau de chasse.) L’index sur la bouche, chut ! Tout ce qui émerge douloureusement désordonné du cœur gros. Impuissances, cancers, cris, invasions, terreurs, cauchemars – rêves expulsés de la tête et répandus aux quatre coins de la chambre. On se croirait dans Fenêtres. Vois, métamorphosée je suis là, je ne me défile plus. Mère-mère aimante, inspirante, là, dans le quotidien ardent de notre monde. Où j’apprends à chanter, à redonner sa chance au présent, à demain. Où le parc revivifié nous accueille, sans trop de noirs corbeaux. Où le monde s’ouvre, s’ouvre… Apprends-moi, mon grand, à ne pas récidiver.

Vois, j’avance, indignée et aérienne, la paume gauche ouverte tendue vers le dur brouillard.

 ?

Poser demain le forcer à exister là parmi des fragments de mémoire, fouillis d’archives et d’utopie, et des saisons d’apocalypse demain tandis que l’histoire chaque jour un peu plus se détraque demain à la une chaos débris grands feux grandes fresques tortures tueries théories monstrueuses certitudes pietà voilées violentées demain villes sonores – les entends-tu ? – où les anges escortent inépuisablement la souffrance des humains, où les livres parlent demain de l’extrême ocre d’un continent à son extrême fosse, un récent 14 décembre américain, 26 cadavres étendus à côté de 126 Syriennes abusées demain « 248 girls suffering genital mutilation » le même dimanche 2006 dans la même école de Bandung en Indonésie demain ça recommence de plus belle « l’insondable malfaisance de Dieu » demain le sol se déchire et le paysage, ronces en chute libre, s’agrippe à tant de chevilles demain ça s’envenime, à la moindre occasion la terre se soulève, fleuves et flammes se défont, s’en vont s’éparpillant demain un siècle plus tard, de commémoration en commémoration demain l’amnésie des mots mêmes, il neige – inventaire des absences demain stop, urgente pensée devant péril, fouilles tris synergie extravagante et constellations demain on se garde en mouvement, mon grand, on remue mer et monde, dans la vase jusqu’aux paupières, promis debout, même par intermittence, dans les décombres d’une maison entièrement occupée par la mort demain vivement debout côte à côte vigilant, vigilante.

Extraits de L’angle noir de la joie

Penser ne pas penser

d’habitude mains devant
j’en serais aux confidences
statut : présente
avec des rivets aux jointures

déjà l’encre pénètre
à l’intérieur de chacune des fosses
lieux d’observation qu’on voudrait habiter
on y apparaît seule, soi
entrecoupée d’absents
qui respirent encore
celui-ci, on dirait un faux

c’est jaune panoramique au jardin
face à tant de lits
que je compte et recompte
la mémoire sur les doigts
on tresse de longues ossatures
témoins
inoccupés de nous, des autres

tu m’as tourné le dos
je ne t’entends presque plus

ma peur, celle-ci, une de plus
parmi les vivants mêmes
je la voudrais haute
hors de question

mais le cœur en décide autrement
on croise ses désordres
comme dans un moulin
à chaque prénom s’obstrue le souffle
et le téléphone, et les cicatrices
de plus en plus

quel instinct de veille ou de survie cogne
contre ma nuque
à chaque assaut de regard
nos déjà-vu remis en jeu

en sera-t-il toujours ainsi
le zoom des méfiances entre les lits
invalide toute proposition de joie

nos visages n’ont plus que rarement d’ horizon

on voit l’autre qui meurt
on ne se voit pas

tournent, tournent
nos consciences à pile ou face
penser ne pas penser
pour de bon recommencer

on s’élance devant le plus récent adieu
son écho, sa litanie
une mort de plus ne dérange rien

comme si au bout, tout au bout
à la pointe de nos fictions
toupies fouettées
volutes
il n’y avait plus de gouffre

en plein Cri de Nacera Belaza
je m’emballe, mon profil
de corbillat ou d’hirondelle
derviche tourneuse
parmi derviches tourneuses

je me retrouve
continent — imagination assiégée
nos enfances entre mes bras

Extraits de Avant l’aurore, in L’œil au ralenti

3.

Tantôt, volontaire silhouette, frôle les murs qui longent les gouffres qu’on ne peut combler ; se penche, ardente. Observer de près les lieux du drame. Est-ce un éclat d’aile ou de balle au fond là-bas ? Humaine jusqu’à la fin, cette tentation du vertige. Et hop ! tourne en spirale une forme inoubliable au mi¬lieu du vide. La fresque s’anime. Aigle, chair, magie, musique, os, renonce¬ment : à la dérive, fragments d’ardoise sur fond de nuit. Rêve : « Noir » ; le voit, qui se déplie, se rompt, voyelles et consonnes solitaires, en attente. Rêve d’images et de pensées, qui viennent à sa rescousse, montent en ligne et, malgré leur fragilité, se présentent à découvert. Rêve : à quoi ressemble l’autre versant, l’envers de l’agonie ?

4.

De quelque chose de précieux, rêve : contrer les ténèbres égarées dans des paumes brusques ou des bouches indifférentes. Rêve haut, et le mot joie approche, vient, se dépose sur quelques autres — vent mauve, une odeur de caresse désencombre les ruines, ton espérance même, cette question remplie d’espace, à la fenêtre, l’étonnement —, et son obstination troue l’obscurité. Avril pousse ici et là. On dirait une constellation dont les étoiles ne fileront pas. Splendides atomes de résistance. Continuera sa course dans l’éphémère, ombre allégée parmi les ombres, et cependant affolée, maintes fois saisie à l’aube par l’insensé : départs, effrois, hantises, débris, croassements, guerres.

Extrait de Mémoires parallèles

et toute attente me traverse. je suis absente dors dors encore même là tout à côté je suis absente. invalidée. j’attends. j’attends lointaine. la mise en abîme des images de mémoire : (de ses mains à son cœur je suis petite de mes mains : il ne faut pas qu’il meure m’échappe). encore cela recommence sur la pellicule impressionnée les mots-morts articulés avec soin sur le papier puis rayés à grands traits pour ne plus voir : toujours là même quand je dis je suis bien tout va bien il me semble que ça va ça va la question posée à nouveau par précaution : ça va. ne plus voir. ne plus y regarder de près. aujourd’hui : de mes mains et l’oiseau tourne autour la question posée. ne plus voir. et le jour arrive ne change rien au geste amputé. (la petite fille se cherche une occupation de nuit de jour. revient de rêve en rêve s’étendre sur le sol où on la bâillonne pour éviter qu’elle invente à haute voix.)

Extraits de Cimetières : la rage muette

Les chuchotements et la caresse

Ni les abîmes de la caresse, ni son abandon, ni ses à-côtés périlleux, ni l’affolement de la main ou de la langue devant l’anonymat de la vague qui emporte loin le corps caressé, ni l’après, ni l’avant de la caresse, ni l’aveu de ses tâtonnements, ni l’aveuglement soudain de l’âme cajolée par ses reflets, ni les battements clignotants du cœur que la caresse aspire, ni le besoin de la caresse, ni sa bêtise, ni son bleu de houille qui se pose, tel une carapace, sur des muscles froissés, ni sa bordure, ni son bout, ni sa chute dans le roux de septembre, ni ce somptueux cimetière des caresses sur lequel les mots parfois s’attendrissent, ni le cinéma bruyant de ses artifices,

ni le comment de la caresse, si ses complots, ni sa cruauté, ni son démantèlement, ni les deuils entassés dans ses replis, ni les démentis de la caresse, ni sa douceur, ni ses effets à long terme, ni l’éloignement de la main ou de la langue, sournoisement attirée ailleurs, ni l’entêtement de la caresse, ni l’étincelle qu’elle aura fait jaillir, ni le brusque étouffement du corps quitté, ni les exigences de la caresse, ni sa faillite, ni sa féminité, ni ses flottements, ni son galop, ni le goût cuivré de son amertume, ni son guet-apens où se prend la chair vulnérable, ni son habileté, ni ses haltes, ni sa hâte, ni son huis clos intime, ni l’inconvenance de sa maîtrise

sur la fin d’un rêve, ni l’intention qu’elle camoufle derrière des naufrages stratégiques, ni ses interdits, ni son joug, ni son juste-milieu, ni les justifications trop câlines de sa lenteur, ni son lieu limite, ni la ligne courbe d’un dos et d’une épaule qu’elle remonte avec délicatesse, ni le livre de la caresse, ni sa loi, ni la mécanique astucieuse de son obscénité, ni sa mémoire, ni la menace de son savoir, ni la mollesse occasionnelle de son souffle, ni le mot qui la nomme, ni sa négation un soir de pleine lune, ni ses nœuds, ni sa nonchalance, ni son obstination à se mouvoir dans l’ombre, dans l’or, dans l’os d’une hanche, ni son odeur,

ni le pourquoi de la caresse, ni ses projets baroques, ni les quiproquos de ses rages, ni ses refuges, ni son relâchement ironique à la fin de la dernière nuit, ni ses remords, ni sa répétition, ni sa rigueur, ni ses sables mouvants, ni la splendide spirale de ses urgences, ni sa surdité, ni son utopie, ni la vacuité de son territoire un jour de vague à l’âme, ni le vagabondage de ses veloutés et de ses vertiges, ni le vêtement théâtral qu’endosse parfois la main ou la langue au moment de la caresse, ni sa volupté vieillissante, ni même sa dernière voltige. Rien que l’état pur de la sensation. Que le motif caresse au moment où il apparaît sur un corps.


Bibliographie

Poésie

  • Negras palabras, traduction – de l’anthologie qui a pour titre Black Words – par Myriam Montoya, Barcelona, Paso de Barca, 2013.
  • Sans toi, je n’aurais pas regardé si haut. Tableaux d’un parc, avec des photographies d’Emmanuel Martin et de l’auteure, Montréal, Éditions du Noroît, coll. « Lieu dit », 2013.
  • Things That Fall, traduction de Tombeau de Lou par Alisa Belanger, Toronto, Guernica Editions, 2013.
  • Tomba de Lou, traduit par Antoni Clapés, Barcelona, Cafè Central / Eumo Editorial, « Jardins de Samarcanda », 2011.
  • L’angle noir de la joie, Paris et Montréal, Éditions Arfuyen / Éditions du Noroît, 2011.
  • L’œil au ralenti, postface de Lise Lamarche, Montréal, Éditions du Noroît, 2007.
  • Le cœur et autres mélancolies, Rennes, Villa Beauséjour et Éditions Apogée, coll. « Piqué d’étoiles », 2007.
  • The Night Will Be Insistent, Selected Poems : 1997-2002, traduit par Daniel Sloate, Toronto, Guernica Editions, 2007.
  • Ce désir toujours, Un abécédaire, Montréal, Éditions Leméac, coll. « ici/l’ailleurs », 2005.
  • Mémoires parallèles, anthologie (choix et présentation de Paul Chamberland), Montréal, Éditions du Noroît, coll. « Ovale », 2004.
  • Pendant la mort, Montréal, Éditions Québec Amérique, coll. « Mains libres », 2002.
  • Tombeau de Lou, autour de Visions domestiques, photographies d’Alain Laframboise, Montréal, Éditions du Noroît, 2000. Prix des écrivains canadiens et prix de la Société Radio-Canada.
  • « Ma joie », crie-t-elle, avec huit dessins de Francine Simonin, Montréal, Éditions du Noroît, 1996.
  • Cimetières : la rage muette, autour de photographies de Monique Bertrand, Montréal, Éditions Dazibao, coll. « Des photographes », 1995.
  • Le saut de l’ange, autour de quelques objets de Martha Townsend, Montréal et Amay (Belgique), coédition Le Noroît et L’Arbre à paroles, 1992. Prix du Gouverneur général du Canada, prix du Signet d’or de Radio-Québec et prix Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire.
  • Leçons de Venise, autour de trois sculptures de Michel Goulet, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1990. Prix de la Fondation Les Forges.
  • Mais la menace est une belle extravagance, avec des photographies d’Ariane Thézé, suivi du Signe discret, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1989. Prix du Journal de Montréal.
  • Le signe discret, avec des dessins de Francine Simonin, Lausanne, Éditions Pierre-Alain Pingoud, 1987.
  • Un livre de Kafka à la main, avec des photographies de Jocelyne Alloucherie, suivi de La blessure, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1987.
  • Écritures / Ratures, « textes d’atelier », avec des dessins de Francine Simonin. Saint-Lambert, Éditions du Noroît, coll. « Écritures / Ratures », 1986.
  • La répétition, avec des photographies de La salle de classe, installation d’Irene F. Whittome, Montréal, Éditions de La nouvelle barre du jour, 1986.
  • Nous en reparlerons sans doute, en collaboration avec Anne-Marie Alonzo, à partir de cinq photographies de Raymonde April, Laval, Éditions Trois, 1986.
  •  : dimanche, Montréal, Éditions de La nouvelle barre du jour, 1985.
  • L’écran précédé de Aires du temps, avec deux dessins de Francine Simonin, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1983.
  • En état d’urgence, avec un dessin de Francine Simonin, Montréal, Éditions Estérel, 1982.
  • La promeneuse et l’oiseau suivi de Journal de la promeneuse, avec une gaufrure et un dessin de Lucie Laporte, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1980.
  • Marie, tout s’éteignait en moi , avec des dessins de Léon Bellefleur, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1977.
  • Comme miroirs en feuilles, avec un dessin de Léon Bellefleur, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1975.

Poésie jeunesse

  • La marathonienne, avec des estampes de Maria Cronopoulos, Montréal, Éditions de La courte échelle, coll. « Poésie », 2003. Mention spéciale du jury du Prix Québec/Wallonie-Bruxelles de littérature jeunesse 2005.

Récit

  • Ce fauve, le Bonheur, Montréal, Éditions de l’Hexagone, coll. « Fictions », 1998.

Correspondance

  • Lettres à Cassandre, en collaboration avec Anne-Marie Alonzo, postface de Louise Dupré, Laval, Éditions Trois, 1994.

Livres d’artistes

  • Déjouer, avec des œuvres originales, carbone et acrylique, de Marie-Claude Bouthillier, et des textes de Martine Audet, Louise Cornoir, Denise Desautels, Louise Dupré, Diane Régimbald et Élise Turcotte, conception et réalisation Jacques Fournier, Montréal, Éditions Roselin, 2013.
  • Petit silence de nuit, avec cinq linogravures de Gabriel Belgeonne, Belgique, Éditions Tandem, 2012.
  • du blanc à étreindre, avec un dessin à la colle thermofusible de Louise Viger, conception et réalisation Jacques Fournier, Montréal, Éditions Roselin, 2012. (Une partie du tirage a été traduit en anglais par Alisa Belanger, sous le titre de some white to hold onto.)
  • Place Colette, avec des sténopés de Frédérique Riba Sarat, Paris, Éditions Frédérique Riba Sarat, 2012.
  • il neige – inventaire des absences, avec une impression numérique (et une manière noire dans les exemplaires de tête) de Donatella T., Éditions Tanguy Garric, Bretoncelles (France), 2011.
  • Étonnamment ici, en collaboration avec Bertrand Dorny, Crest (France), Éditions La Sétérée, 2011.
  • Quai Rimbaud, avec cinq aquatintes de Gabriel Belgeonne, conception et réalisation Jacques Fournier, Belgique et Québec, Éditions Tandem et Éditions Roselin, 2009.
  • Rose Désarroi, avec cinq impressions numériques de Bonnie Baxter, conception et réalisation Jacques Fournier, Montréal, Éditions Roselin, 2009.
  • Sainte Sébastienne II, hommage à Louise Bourgeois, en collaboration avec Hélène Dorion, Jacques Fournier et Françoise Sullivan, Montréal, Éditions Roselin, 2007.
  • 17 complices de Julius Baltazar, avec des poèmes de Paul Bélanger, Jacques Brault, Michel Butor, Georges-Emmanuel Clancier, Guy Cloutier, Philippe Delaveau, Denise Desautels, Guy Goffette, Thierry Laget, Luis Mizon, Pierre Oster, Yves Peyré, Lionel Ray, Roumanes, James Sacré, Bernard Vargaftig, Joshua Watsky, et quatre dessins de Julius Baltazar sur pierre lithographique, tirés sur les presses de l’Atelier Arte-Maeght, Paris, 2006.
  • Quinte et Sens, coffret édité par BPI d’après une idée originale de Christine Jeangrand et Hugues Saint-Gaudens, avec cinq gravures originales de Jean-Paul Gaultier, Issey Miyake, Jacqueline Ricard, Narciso Rodriguez et Donatella T., et cinq textes inédits de Philippe Delerm, Denise Desautels, Charles Juliet, Dominique Noguez et Chantal Portillo, Paris, 2005.
  • Apparitions, avec des estampes numériques de Bonnie Baxter, conception et réalisation Jacques Fournier, imprimé à l’atelier Sagamie, 2005.
  • Une solitude exemplaire, avec sept aquatintes en relief de Jacques Clerc, Crest (France), Éditions La Sétérée, 2004.
  • L’enfant mauve, en collaboration avec Jacques Fournier et Jacqueline Ricard, Montréal et Paris, Éditions Roselin et Éditions La Cour pavée, 2004.
  • Avant l’aurore, poésie, in Noir, portfolio réalisé en collaboration avec les artistes Tony Soulié, Axel Cassel, Charles Bezié, Malgorzata Pazko, Liliane Muller, Nacer Adjer et Jacques Clerc, Paris, Noria Éditions/Karin Haddad, 2002.
  • Novembre, en collaboration avec Jacques Fournier et Jacqueline Ricard, Montréal et Paris, Éditions Roselin et La Cour pavée, 2001.
  • Architectures, en collaboration avec Gabriel Belgeonne, Jacques Clerc et Jacques Fournier, Belgique, France et Québec, Éditions Tandem, La Sétérée et Roselin, 2001.
  • Parfois les astres, en collaboration avec Louise Dupré et Jacques Fournier, Montréal, Éditions Roselin, 2000.
  • De la douceur, en collaboration avec Jacques Fournier et Jacqueline Ricard, Montréal et Paris, Éditions Roselin et Éditions La Cour pavée, 1997.
  • L’écho, La chambre, La nuit, triptyque dont chaque titre comprend deux gravures de Jacqueline Ricard, Paris, Éditions Raina Lupa, 1996.
  • L’acier le bleu, avec une gravure de Jacqueline Ricard, Paris, Éditions Raina Lupa, 1996.
  • La passion du sens, en collaboration avec Sylvia Safdie et Jacques Fournier, Montréal, Éditions Roselin, 1996.
  • Le vif de l’étreinte, avec vingt aquarelles originales de Claire Beaulieu, reliure Jacques Fournier, Montréal, Éditions Roselin, 1996.
  • Théâtre pourpre, avec dix peintures originales de Jean-Luc Herman, Paris, Éditions Jean-Luc Herman, 1993.
  • Black Words, avec trois dessins originaux et sept impressions laser de Betty Goodwin, Paris, Éditions Collectif Génération, 1991.

Sur Internet

Éditions du Noroît, Éditions Roselin, Lyrikline, France Culture, France Inter, Poezibao, Radio Spirale, Prix Européen de Littérature, Prix Athanase-David, le site de Claude Ber, L’infocentre littéraire des écrivains québécois (L’Île), La Maison des Écrivains et de la Littérature (La Mel), Académie des lettres du Québec, en faisant une recherche sur son nom.

Crédit photo : Jean-Claude Labrecque


Bookmark and Share


Réagir | Commenter

spip 3 inside | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0 Terre à ciel 2005-2013 | Textes & photos © Tous droits réservés