Edito de Françoise Delorme
Je marche dans le monde / et j’ai mal aux pieds / le monde aussi me fait mal, écrit Ludovic Degroote dans Le début des pieds. Et les poètes ne peuvent pas ne pas écrire cela, parmi « ce qui arrive » dans la violence des jours et des nuits d’aujourd’hui. C’est un impératif, l’impératif du poème, de toute poésie quelle que soit sa langue d’expression et quelle que sa forme. Shigemoto Yasushiko écrit en haïku : Fukushima / La lune d’hiver brille / sur une ville morte. Mais il reste (...)