Un ange à notre table
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Fatigue énigmatique fatigue de glycine asphyxie mes poumons qui expirent parfum de violette et de géranium dans cœur effondré / effondré comme les cartes du château de mon corps exténué jusqu’aux épaules / épaules sentent le blues mains sont condamnées bras ont le vague à l’âme / âme éperdue fourbue abattue âme vannée courbaturée harassée âme voudrait continuer à rêver bleu soleil orangé jaune horizon mais asthénie veille / veille (…)
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Midi ; je sonne comme un vent d’hiver. Des harmoniques sifflantes, mal accordées, soufflent entre mes bronches. Puis elles meurent, laissant autour de moi un silence de neige. Dans cette bulle sans son, des lilas fleurissent. Certaines pierres ressemblent à des tombeaux, mais sur leur surface lisse les doigts n’accrochent aucun nom. La température va se rafraîchissant alors que se raréfie l’air, poudroyant de clarté.
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je faisais du vélo entre deux colonies étrangères. je ne savais pas ce que je cherchais
(peut-être l’amour tordu comme un arbre de Patagonie, peut-être l’immobilité au cœur de l’angoisse)
je marchais extrêmement lentement comme si j’allais entrer dans un monde complètement inconnu et parallèle
je m’asseyais quelque part et j’écrivais, espérant que mes morts me reviendraient (…)
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Sel Zazoumis mélange ses cheveux avec sa fourchette
Jay Maraison lui dit Ne coupe pas tes cheveux ainsi
Mais Sel ne répond pas et mange ses cheveux
Et Jay lui demande alors Avec quelle sauce ?
Un petit lac de soja dans une soucoupe en verre transparent
Carré un petit zeste de citron et puis
Il y a ce bébé qui dort entre ses deux yeux
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tu as l’habitude de l’incendie du poème
où les formes fulminent
où les réveils culminent
j’ai entendu sa conversation
avec la beauté de tes épaules
mes lèvres qui s’y collent (…)
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blanc cassé, le lit contre le mur la commode affaisse son vernis en silence une poignée d’images pieuses, un portrait de famille entre gris et bleu
au bout du chemin, tu les saurais sans les voir : la haie, les cahots puis cette brique rouge, plus que jamais
enfin, la cour pelée – y manquent les ergots, le chien la chaîne pend comme un soupir (...)
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Terre à ciel des poètes
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Passionné d’onomatopées comme de plurilinguisme, Laurent Colomb puise ses formes poétiques dans un rapport phonique aux sens. Lauréat CNL, DGLFLF, Institut Français « Villa Kujoyama », SCAM… il a collaboré avec diverses institutions sur des projets de métissage linguistique dont le 104, la Fondation Royaumont, le KIAC (Japon) pour Kinosakinomatopée en 2016. (…)
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Né en 1951 dans un village de Côte d’Or. Il a 6 ans lorsque son père, jockey de province, se tue à l’entraînement. Premiers poèmes. Tiraillé entre la passion des chevaux et celle des mots, il sera un temps apprenti-jockey. Sans grand succès. Les chevaux tant aimés resteront dans les livres. Il se dirige alors vers des études commerciales, sans trop savoir ce qu’est le métier des chiffres. Il en découvre bientôt la rigueur, qui n’est pas sans résonner avec celle que réclame l’écriture (…)
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Marc Delouze. Né à Paris. Vit entre Paris et Fécamp. Premier recueil : Souvenirs de la Maison des Mots (1971) préface de Louis Aragon (« Par manière de testament »). Il crée en 1982 Les Parvis Poétiques qui organisent des événements, expositions sonores et lectures-spectacles et festivals en France et à l’étranger : Tout un poème (Paris), cofondateur et conseiller littéraire du festival Voix de la Méditerranée (Lodève), de C’Mouvoir (Cantal), du Festival permanent des poésies dans le 18ème arrondissement, de la Périphérie du Marché de la Poésie à Fécamp depuis 2018.
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Éric Dubois est né en 1966 à Paris. Auteur de plusieurs ouvrages de poésie et récits aux éditions Le Manuscrit, Encres Vives, Hélices, L’Harmattan, Publie.net, Unicité, Le Lys Bleu, Douro. Responsable de la revue de poésie en ligne Le Capital des Mots (2007-2020) et de l’association éponyme qui est aussi maison d’édition (2015) et qui publie une revue pdf en ligne Libres Mots depuis mars 2024. Responsable de la revue de poésie en ligne Poésie Mag (2020). (…)
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Né à Spa (Belgique) en 1962, Karel Logist est poète, critique littéraire et animateur d’ateliers d’écriture poétique. De 1998 à 2011, il a animé la revue et les Éditions Le Fram. Il participe aujourd’hui aux revues Boustro et au Journal des poètes. Il est lauréat de prix littéraires en Belgique, en Suisse et en France. Ces dernières années, les Editions Le Castor Astral ont publié Tout emporter, une anthologie personnelle, (…)
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Thibault Marthouret vit et travaille à Bordeaux où il œuvre pour la diffusion de la poésie au sein du collectif « Pour le moment ». Sa poésie a été publiée dans plus d’une quarantaine de revues. Féru de hors-pistes, hors-champs et chemins de traverse, il collabore régulièrement avec des artistes plasticiens (Laure Chapalain, Lisa Gervassi, Magali Lambert...) et des musiciens (Tana Barbier, Jean-Sébastien Noël...). À ce jour, 5 ouvrages ont paru, explorant chacun un thème dominant : (…)
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Voix du monde
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Bonjour chère Gaëlle Fonlupt, en 2024 est paru aux Éditions Corlevour votre traduction de la poésie de Ron Rash, Réveiller les morts et autres poèmes. Comment avez-vous découvert la poésie de Ron Rash et pourquoi vous avez eu envie de le traduire ?
J’ai découvert Ron Rash grâce à Réginald Gaillard qui, après avoir édité mon premier recueil, m’a proposé de traduire cet auteur américain dont je n’avais lu que les romans. J’ai lu sa poésie et j’ai tout de suite été embarquée par sa puissance. (…)
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Chère Isabel Voisin, j’ai lu avec beaucoup d’émotion Estaciones de los muertos / Stations des morts, peut-être car nos racines sont les mêmes… La langue espagnole et nos grands-parents espagnols semblent nous réunir. A te lire, je ressens des émotions très proches de celles que je ressens moi-même. Quelle est ton histoire familiale ? Es-tu née en France ? En Espagne ?
Isabel Voisin : Pour répondre rapidement à tes premières questions, je suis née en France, mon père était (…)
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- Ilpo Tiihonen - Extraits de Largo - traduit par Marja Nykanen
- Anja Erämaja - extraits de Töölönlahti la baie d’Helsinki - traduit par Marja Nykanen
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- Giorgi Lobzhanidzé - Extraits de Le professeur d’arabe et autres poèmes - traduit par Boris Bachana Chabradzé
- Eka Kevanishvili - extraits de Le transport des pauvres ne s’arrêtera nulle part - traduit par Maya Katsanashvili
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Jeanne Séfériadès est née à Smyrne en 1902 en Ionie. La perte de l’ancestrale terre grecque d’Ionie fut pour elle et ses proches une tragique épreuve. C’est à Athènes qu’il lui faudra reprendre racine. Singulière et attachante famille que celle de Jeanne où l’on accueille poètes, professeurs, hommes politiques s’ils sont aussi écrivains, où l’on se montre sensible au sort du peuple grec, où l’on aime aussi la France, sa culture.
Son père, Stélio Séfériadès, était un juriste de rang
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- Guéorgui Gospodinov - Extraits de Là où nous ne sommes pas - traduit par Marie Vrinat
- Amelia Litcheva - Extraits de Férocement sage - traduit par Marie Vrinat Gambling is not federally regulated in Canada : slots-online-canada.ca, but there are plenty of great online casinos available to players across the provinces.
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Paysages
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Chère Françoise, je suis venue il y a quelques années chez toi, à Lajoux dans le Jura. C’était au mois de décembre pour Bivouac, des poètes en hiver, soirée de poésie organisée par la Bibliothèque de ton village depuis une quinzaine d’années. J’ai adoré découvrir ta maison sur laquelle était inscrite en grandes lettres « poterie ». Elle n’est plus en activité aujourd’hui, mais les (…)
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D’abord – sous les doigts de Jean-Louis Kuntzel –, c’est un bouquet de couleurs, fraîches et légères, un peu comme dans les peintures de Dufy, plus abstrait cependant (non moins vivant, loin s’en faut) : il n’y a pas ici le moindre décor, le moindre indice de lieu géographique. Nous voici immergés dans la nature, à laquelle se mêle toute la clarté de l’enfance : des traits comme des herbes roses, des taches vertes, buissons ou cœurs, puis, un peu plus loin, une explosion vert tendre dans un essaim de fleurs ou de feuilles esquissées à l’encre noire, de petites taches rouges…
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Avec les œuvres de Michèle Destarac, nous voici dépaysés, déposés dans une enfance primordiale, tâtonnante et débordante : comme dans les œuvres de Cobra ou celles d’expressionnistes abstraits, la spontanéité gestuelle semble reine, ainsi qu’un mariage possible entre écriture et peinture.
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Marie Alloy est à la fois peintre et graveuse et elle se consacre aussi à la poésie. Elle aime entretenir le dialogue avec des poètes d’aujourd’hui, en particulier dans la maison d’édition qu’elle anime, Le Silence qui roule. Ses nombreuses gravures répondent aux poèmes inédits d’Eugène Guillevic, Dominique Sampiero, Antoine Emaz, Pierre Dhainaut, Abdellatif Laabi et bien d’autres. (…)
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Voici un magnifique ouvrage au format ample, au papier épais et à l’unité remarquable : de page en page, les volutes d’encre des deux artistes épousent les mots de mer et d’air tracés par le poète, à moins qu’elles ne l’inspirent (Alice Baxter, dans sa préface, explique précisément comment s’est fait le va-et-vient entre ces trois acteurs.) Deux styles picturaux pourtant différents - les calligraphies de Malouine Rousseau, les encres plus descriptives d’Antoinette Pham Creative Cloud All Apps includes full versions of Photoshop, Premiere Pro, Illustrator, Adobe Express Premium, Acrobat Pro, Firefly..
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Deux événements concomitants ont donné matière à ce « paysage » : une importante exposition personnelle de Germain Roesz, Germain Roesz, Lumière, chaos, couleur, qui se tient du 12 octobre 2024 au 12 janvier 2025 à la galerie Nicole Buck, à Hurtigheim (67), et qui rassemble des œuvres, peintures et sculptures, réalisées par l’artiste de 2013 à 2024. (…)
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L’arbre à parole
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« Vraie Lumière,/ Celle qui jaillit de la Nuit ; / Et vraie Nuit,/ Celle d’où jaillit la Lumière. » (François Cheng, La vraie gloire est ici). Comme Novalis, François Cheng n’ignore pas que la Nuit est bien plus qu’une réalité physique, relative au mouvement des astres, ou constitutive de l’espace profond, selon l’orientation et l’amplitude de notre regard. La Nuit, comme l’indique la majuscule, est une puissance, une valeur, une image fondamentale et une expérience spirituelle. Comme (…)
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Marie-Hélène Prouteau nous emmène en voyage, un voyage poétique. Elle nous invite à nous joindre à elle dans ce périple littéraire, artistique, géographique, historique,… sur les pas de Paul Celan d’est en ouest. De sa Roumanie natale à Paris, en passant par plusieurs lieux dont deux mois de vacances près de Brest en 1961. Essai qui s’ancre dans un dialogue du poète avec un autre poète, Nelly Sachs. Une pérégrination entre ombres et lumières, du pire au meilleur de l’homme. Le titre de (…)
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- Jules et Jim, de Henri Pierre Roché, Poche
- Bal des hésitations, de Zahra Mroueh, Les Carnets du Dessert de Lune
- Tout commence par un bruit, de Jean-Guy Coulange, Les presses du réel
- Un corps qu’on dépeuple, de Matthieu Lorin, Exoptamie, « Échos »
- Surréalisme / Le rayon invisible, de Georges Sebbag, Jean-Michel Place
- Drames à venir, de Pierre Andreani, Backland
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- La commode aux tiroirs de couleurs. Olivia Ruiz. Editions J.C Lattès, 2020. / Version gros caractères / Gabelire, 2021
- Bleu Bacon, Yannick Haenel. Editions Stock, 2024
- Les cheveux jaunes de Cyndi Lauper sous son chapeau rouge. Ursula Kautto. Editions LansKine. 2023
- Bonjour / suivi de / Hot dog. Natyot. (éditions) La Contre Allée / collection La Sente. 2024
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- Marina Skalova : Intiment [3e personne du pluriel] (Éditions des lisières, 2024)
- Geneviève Peigné : Nos lèvres disparaissent (Éditions des lisières, 2024)
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Kenneth White ne cessait de parcourir le monde et d’y recueillir, pour les raviver de formulations nouvelles, les paroles immémoriales. Mais de celles-ci, quelle présence directe pouvons-nous aujourd’hui recueillir et méditer ? Ce legs n’est-il pas à jamais dispersé en fragments si incomplets que la possibilité de remonter aux origines serait hors de notre portée ? (…)
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A l’écoute
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F.D. Tu disais, dans « L’Autour du feu » précédent : « je me surprends à espérer [...], j’écris [...] jusqu’à ce que ce que mon poème fasse pencher la barrière ». Je me souviens d’une barrière dans un poème de Jean Follain dans « Exister », un des poèmes que je préfère entre tous, une barrière merveilleuse qui s’ouvre entre un dedans et un dehors qui s’agrandissent jusqu’à l’infini d’être restés dans la belle simplicité qu’on imagine à ce berger. Je ne sais pas s’il s’agit à proprement (…)
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FSR : Michèle, il n’échappe à personne que la musique tient une place prééminente dans tes poèmes. La Troisième main, par exemple, est un recueil intégralement dédié à l’écoute d’œuvres musicales. Dans le poème liminaire intitulé « Cicatrisation », tu écris : « Le son est guérison ». La poésie, pour toi, détient-elle une même puissance de guérison ?
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Isabelle Lévesque : Le titre que tu as donné à ton livre peut surprendre : Par la présente. La formule annonce une lettre administrative, officielle. Nous voici à priori hors du champ de la poésie. S’agissait-il d’annoncer une certaine gravité ou solennité ?
Françoise Delorme : Cette tournure administrative m’a toujours intriguée et intéressée. Je la trouve impressionnante, quasi performative. (…)
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Isabelle Lévesque : Étant donné : Comment comprendre le titre de ton nouveau recueil de poésie ? S’agit-il d’une simple préposition (ou locution prépositive) annonçant le début d’un raisonnement, débouchant sur quelle conclusion ? Ou doit-on lire, plus philosophiquement chaque mot pour lui-même ? (Le dictionnaire de philosophie nous indique d’une part que l’« étant » désigne « l’être (…)
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Isabelle Lévesque : « Tourne la clef crie le sifflet
démarrer autour s’agrandit l’œil a soif ventre soulève
C’est le LA ! »
Tels sont les premiers vers du livre. Deux vers de quatre syllabes, un verbe, des notations physiques, puis l’idée d’un accordage préliminaire avec ce « LA » en capitales. Est-ce l’annonce d’un poème épique (…)
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Isabelle Lévesque : Où se cache la soif : Le titre doit-il être compris comme interrogatif ou démonstratif ? Pour chercher la soif, il faut l’avoir connue. Où était-elle avant sa perte ? Cette force vitale perdue peut-elle se retrouver dans le poème, la peinture ou la nature ?
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Bonnes maisons
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Voici un bref panorama d’une vingtaine de revues de poésie, rares survivantes d’une époque où elles faisaient florès. La présentation choisie se déroule par ordre décroissant depuis Comme en poésie, « l’ancêtre » qui fête son numéro 100, jusqu’à Résurgences, la petite nouvelle qui ose prendre tous les risques. Juste un mot enfin pour évoquer Traction-Brabant que Patrice Maltaverne a choisi d’arrêter en mai dernier avec son numéro 109.
Comme en poésie N°100 – 730 avenue Brémontier – (…)
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Entretien avec Patrick Ducler qui a créé en 2022 les éditions Esdée à Camoël, par Ghislaine Lejard
Avant de créer votre maison d’édition en 2022, votre parcours était-il déjà en lien avec l’art et la littérature ?
Avec l’art principalement puisque j’ai suivi des études d’arts plastiques à l’Université de Paris (Lettres et arts plastiques, Panthéon-Sorbonne) pour devenir enseignant. La littérature et plus largement l’écrit s’est assez vite invité, et comme la musique, nourrit encore beaucoup ma vie.
Pourquoi avoir voulu créer une nouvelle maison d’édition en Bretagne ?
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Entretien avec David Dielen, par Cécile Guivarch
Bonjour David Dielen, vous avez fondé une toute jeune revue de poésie, dont le premier numéro est paru en mars 2024. Une revue un peu particulière car il s’agit d’y publier de l’éco-poésie. Parlez-nous donc de la naissance de la revue, de quelle nécessité est-elle née selon vous ?
Le projet des Haleurs, profondément attaché à la notion de commun, s’est néanmoins d’abord cristallisé lors d’une épreuve intime. En novembre 2022, ma mère est décédée. Je suis entré alors dans une longue période de doutes et d’interrogations au cours de laquelle, chaque matin, je faisais une marche sur le chemin de halage au bord de l’Yonne où je vis, à la frontière avec la Seine-et-Marne. Cet espace de nature, un peu à l’écart des activités et des nuisances humaines, si restreint soit-il, m’a permis progressivement de penser un projet littéraire qui réunirait ma curiosité pour les « choses » de la nature (fleurs et plantes, oiseaux, roches, fossiles et minéraux, eau…) et mon goût pour la poésie.
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Entretien avec Elie Petit et Tugdual de Morel, co-éditeurs de la Revue Affixe par Cécile Guivarch
Je viens de recevoir le 2ème numéro de la revue Affixe en service de presse et j’en trouve l’idée étonnante, détonante, aussi dé-coiffante ! Vous la définissez comme une revue littéraire des préfixes et suffixes, et du coup, vous pourriez nous en parler ? Quel est le principe de cette revue ? Et comment est-elle née ?
]A[ : Bonjour ! Et merci de nous accueillir dans vos colonnes. Affixe emprunte son nom aux éléments lexicaux qui s’ajoutent aux mots pour en modifier le sens ou la fonction : les préfixes, suffixes et infixes. Son premier numéro est dédié au suffixe -ment, formateur du plus grand nombre d’adverbes, aussi bien que de substantifs divers. Son deuxième numéro est sorti en mars dernier. Il est consacré au préfixe dé-.
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Présentation de Florence Saint-Roch
« Cultivez vos angles morts », telle est l’injonction inscrite au frontispice du site dédié aux éditions Angle mort. Cette maison d’édition, indépendante d’un point de vue statutaire et économique, l’est aussi en terme d’indépendance d’esprit. « Nous souhaitons inventer notre manière de faire, fièrement et librement », décrètent ses fondateurs, les « deux amis » Henri Alain et Célestin de Meeûs, dans les propos qui définissent leur démarche commune.
Et en effet, on ne peut, au vu du catalogue qui va s’étoffant depuis la création de la maison en 2018, que se réjouir de la façon dont ces jeunes gens servent leur amour de la littérature, et de la façon dont s’articulent, dans leurs réalisations, goût du travail bien fait et affirmation de leur liberté.
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Entretien avec Philippe Agostini par Cécile Guivarch
Bonjour et merci de nous accueillir ici. La maison d’édition est née d’une rencontre fortuite entre quelques auteurs dont les textes n’avaient que peu de visibilité et l’envie de Bruno Guattari de, je le cite, « avoir le plaisir de glisser ces écrits dans la poche de sa veste ». Alors que nous ne nous connaissions pas, j’ai proposé mon aide et rejoint Bruno assez vite pour la réalisation des maquettes, puis, l’amitié venant, pour développer son projet. Mais ni Bruno, ni moi-même, ne savions sans doute que ces premiers livres déboucheraient sur le catalogue que nous avons constitué depuis. Si la nécessité première - ou tout au moins le désir de voir exister ces livres - était tout à fait spontanée, elle s’est peu à peu transformée, au contact des auteurs et des découvertes, en quelque chose de plus réfléchi, plus structuré…
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Bonnes feuilles
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- Leaving Tulsa, Jennifer Elise Foerster, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Béatrice Machet, Æncrages & Co
- Rafales, Béatrice Machet, Lanskine
- Le Semainier, poèmes & calligraphies, Siméon Lerouge, La plume de Léonie
- Mirouault / les murs seuls nous écrivent, Serge Prioul, La plume de Léonie
- Le double été, Ariane Dreyfus, Le Castor Astral
- Flottement sur la rive / Narcisse parmi les eaux suivi de Manifeste des cailloux, David Dielen, Les Haleurs Editions
- Lucarnes, Jacques Goorma, Arfuyen
- Töölönlahti, la baie d’Helsinki, Anja Erämaja,, traduction de Marja Nykanen (finlandais), Les Carnets du dessert de lune, collection LUA
- Là où nous ne sommes pas, Guéorgui Gospodinov, traduction Marie Vrinat (bulgare), Les Carnets du dessert de lune, collection LUA
- Quatrains au goût populaire, Fernando Pessoa, traduit du portugais par Danièle Faugeras et Lorena Vita Ferreiera, érés - Po&Psy
- Paysage d’herbes folles, Santōka, poèmes traduits du japonais par Danièle Faugeras et Azusa Kurokawa, érés - Po&Psy
- Les cendres de l’envol, Chams Langaroudi, poèmes traduits du persan par Farideh RAVA, érés – Po&Psy
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- Sabine Huynh, Herbyers. Backland éditions, 2024
- Adeline Baldacchino, Le baume de Galaad. Rhubarbe, 2024
- Jean-Baptiste Pedini, Un monde à nu. Cheyne, 2024
- Marie-Anne Bruch, Haïkus de la Belle saison. Encres vives (Collection Lieu), 2024
- Romain Fustier, Les prairies riveraines. Encres vives (Collection Lieu), 2024
- Emmanuelle Le Cam, Un chant d’hiver. Les Lieux-Dits (Cahiers du Loup bleu), 2024
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- Sur mon chemin, le fleuve / Marianne Duriez, publication Décharge, Châlon sur Saône, 2024
- Rien n’est su / Sabine Garrigues, éditions Le Tripode, Paris, 2023
- Enfantines / Francesco Micieli, traduit de l’allemand par Christian Viredaz, éditions Conférence, 2024 Trocy-en- Multien
- Terminus voilà / Bruno Berchoud, éditions De Cheyne, Devesset, 2024
- Où est mon pays / André Frénaud, éditions Le temps qu’il fait, 2023
- Garder la terre en joie / Pascal Commère, éditions Tarabuste, St-Benoît du Sault, 2024
- Par des langues et des paysages / James Sacré, Apic éditions, Alger, 2024
- Le double été, Ariane Dreyfus, éditions Le Castor astral, 2024
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- Marie-Claude San Juan, Le réel est un poème métaphysique (parcours prose, photographies, poèmes), éditions Unicité
- Marie Alloy, La ligne d’ombre, poèmes et aquarelles, éditions Al Manar
- Angèle Paoli, Mont Ventoux, vues et variations, peintures de Caroline François-Rubino, Voix d’encre
- La lente obsession des choses de Sabine Zuberek, préface de Pierre Dhainaut, illustration de couverture par Caroline Wasielewski, éditions Sans escale
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- Maryline Bertoncini, L’Anneau de Chillida, L’Atelier du Grand Tétras, 2018.
- Jean-Pierre Denis, Nul n’est censé ignorer la météo, Ad Solem, 2024
- Estelle Fenzy, Le goût des merveilles, Corlevour, 2024
- Jennifer Elise Foerster, Leaving Tulsa, traduction de Béatrice Machet, Æncrages & Co, coll. Parallèles, 2024
- Folscheid, Gravir le silence, L’Atelier du Grand Tétras, 2021
- Hôsai, Pèlerin des nuages et des eaux, traduction de Rikako Fuji et Dominique Chipot, La Table ronde, 2023
- Philippe Leuckx, Rien n’est perdu, tout est perdu, Les Lieux-dits, coll. Cahiers du Loup bleu, 2021.
- Olivier Liron, Paysage avec Koalas, Corlevour, 2024
- Hisachi Okuyama, La Roue suivie de Suite ciserale, illustrations Jean Pierre Schneider, L’Atelier du Grand Tétras, coll. Glyphes, 2023
- Etienne Paulin, Poèmes pour enfants seuls, Gallimard, coll. Blanche, 2023
- Jean-Charles Vegliante, Sonnet du petit pays entraîné vers le nord et autres jurassiques, L’Atelier du Grand Tétras, 2019
- Jean-Charles Vegliante, Trois cahiers avec une chanson, suivi de Source de la Loue, L’Atelier du Grand Tétras, 2020
- Céline Walter, Poèmes de gouttière, Corlevour, 2024
- Revue Les Hommes sans épaules, numéro 57, premier semestre 2024, dossier : Poètes breton pour une baie tellurique
- Revue Arpa, numéro 144, juin 2024
- Revue Possibles, numéro 23, septembre 2024, Carnet II
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- Claudine Bohi, Je cherche un enfant. Peintures de Germain Roesz. Les Lieux-Dits. Collection Bas de page, 2024
- Thierry Roquet, D’ordinaires cascades. Aux cailloux des chemins, 2024
- Cécile Guivarch, Si elles s’envolent… Éditions Au Salvart, 2024
- Cécile Guivarch et Jean-Louis Kuntzel, Tu dis la vie. Les Lieux-Dits. Collection DUO, 2024
- Pierre Mrdjenovic, Un battement de lumière. Jacques André éditeur, 2024
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Bonnes feuilles (2)
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- Cécile GUIVARCH : Si elles s’envolent (Au Salvart éd., 2024)
- Jeanine SALESSE : As-tu rejoint l’ île ? (Petra éd., 2024)
- Jean-Louis RAMBOUR : La bonne volonté de vivre / Y trouver la fièvre (L’herbe qui tremble éd., 2024),
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- Quand la main se fait crabe, Alain Freixe (textes et poèmes) Jean-Marc Scanreigh (peintures) éditions Esdée
- Jean-Pierre Gallais L’assembleur édition Esdée (collection esdée – manie)
- Abdul Ghafour Al Khatib, Ce que dit le poème, éditions Des Sources et des Livres
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- Jean-Pierre Siméon – Avenirs suivi de Le peintre au coquelicot - Gallimard - 2024
- Laetitia Gaudefroy Colombot – Lance et La musique du vent – Editions des Lisières - 2019 et 2024
- André Frénaud – Où est mon pays ? - Le temps qu’il fait, 2023
- Les aurores de Françoise Serandour
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- Colette Klein, Après la fin du monde, nuages (Requiem), éd. Henry
- Sandrine Lascaux, La nuit que la nuit éclaire, éd. Sans escale
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- Jean Pierre Siméon : L’arbre m’a dit (Rue-du-Monde éd., 2023)
- Paul Bergèse : Dans la clarté vive (Voix Tissées éd., 2024)
- Christophe Jubien : Sur la pointe des pieds (Motus éd., 2024)
- (Michel Lautru) : À travers Sadeler (Gros Textes éd., 2024)
- Anne-Lise Blanchard : Une odeur d’enfance (Voix Tissées éd., 2024)
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- Serge PRIOUL, Mirouault - Les murs seuls nous écrivent, La plume de Léonie, éditeur
- Marie ALLOY, La ligne d’ombre (avec des peintures de l’auteur), Al Manar éditeur
- Béatrice LIBERT, Poèmes en quête de nuits douces, Le Taillis Pré, éditeur
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Mille-Feuilles
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- Rafales, Béatrice Machet, éditions Lanskine, 92 pages, avril 2024
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- Sabine Huynh, Herbyers, Backland, 2024
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- L’île du renard polaire de To Kirsikka, Sophie Loizeau, Champ Vallon, 2024
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- Danièle Corre, Ces ombres qui nous peuplent, édition La Feuille de thé
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- L’arbre qu’on ignorait être soi. Son nom sous l’écorce. Samuel Martin-Boche. Editions du petit pois.
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- Angèle Paoli, Au fil des jours, Éditions Musimot, 2024
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Terre à ciel a reçu
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Livres tout frais, reçus...
Folie, fureur et ferveur - œuvres poétiques (1972-1975), Anne Sexton, traduction de l’anglais (Etats-Unis) de Sabine Huynh, des femmes-Antoinette Fouque
Sa voix lointaine, Anne Brousseau / Claude Stassart-Springer, L’Atelier des Noyers
Selon la houle, Michel Bourçon, Accents poétiques
monde minime, Romain Frezzato, L’Atelier contemporain
Nature en décomposition, Camille Loivier, Backland éditions
Focales, Gorguinen Valougeorgis, Tarmac éditions
Pas une vie en l’air, Mathilde Hinault, Les Carnets du Dessert de Lune
En mode avion, Myriam Oh, Les Carnets du Dessert de Lune
Prophétesse, Daniel Payot, Les parallèles croisés, Les Lieux-Dits
j’ai soulevé les grandes images, Jacqueline Dusuzeau, Collection Jour & Nuit, Les Lieux-Dits
Labiales, Marc Quaghebeur, Collection Jour & Nuit, Les Lieux-Dits
le lieu de la lueur, Erwann Rougé, Cahiers du Loup bleu, Les Lieux-Dits
Noctambules et journaliers, Patrick Argenté, Cahiers du Loup bleu, Les Lieux-Dits
Tout amour est douleur de n’être pas plus grand, Elisabeth Pelloquin, éditions Ex Aequo
L’invention des couleurs, Isabelle Lévesque / Pierre Dhainaut, L’Ail des ours
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