Un ange à notre table
-
Un silence s’est glissé entre la table et la pluie la vie s’épaissit on crie sous les ombres
on ne s’entend plus
un double de soi circule à bas bruit la peur résonne
alors on taille ses crayons à l’endroit du silence à l’envers du monde
(...)
-
je suis le mensonge de mes aïeux leur miroir aux alouettes l’impossible incarnation d’un frère apparu disparu je suis la consolation qui ne viendra pas
(...)
-
La sonnette feule. Dans le sommeil, je trouve le gîte et le couvert ; les arbres ont pour fruits les mots passés. Il y a des miettes de phrases auxquelles ma mère n’avait pas fait d’ourlet ; il y a un orchestre effiloché.
(...)
-
C’est de l’autre côté, tu sais, le ciel au bout du cloche-pied — craie couleur marelle — Lance ton caillou, marche pas sur la ligne !
C’est de l’autre côté, le vert, l’herbe en liberté Avance sur les mains ! tu sens ? ventre affolé tourterelle disséminé dans l’aubépine
C’est de l’autre côté, mon soleil ton oubli, le rebord de la fenêtre
(...)
-
Certains soirs, je rouvre la plaie. J’appelle à moi le manque.
Sur ma table s’entassent des feuilles, des mots agglutinés que je racle à vif. Demeure la trace d’une langue soufflée bas.
L’œil de lampe éclaire une partie de la table.
On doit tâcher d’être à nu, sans socle. Un œil sévère.
-
J’ai des trous dans l’enfance qui me reviennent en braille en neiges éternelles
Des cœurs noircis par la suie des jours sans fin de petites cicatrices (mal refermées) sur des lueurs d’insouciance
(...)
|
Terre à ciel des poètes
-
Pierre Chappuis, né à Tavannes dans le Jura bernois, a fait des études de Lettres à l’université de Genève, puis a vécu à Neuchâtel où il a enseigné la littérature française. Son œuvre poétique, principalement centrée sur le paysage, s’accompagne d’une réflexion qui n’a jamais cessé sur la poésie, sur le langage. Il s’intéressa beaucoup à la peinture. Expérience sensorielle, vie psychique et travail sur les mots auront été conjugués par ce poète discret pour la construction d’une œuvre singulière de livres de poèmes (...)
-
Judith Chavanne est née dans l’Isère mais vit et enseigne actuellement en Ile-de France. Elle est membre du jury du premier recueil.
(...)
-
Antoine Mouton est né à Feurs en 1981. Sa mère est institutrice, son père forgeron. Ils déménagent au gré des fermetures d’usines. Son premier livre paraît en 2004 aux éditions La Dragonne, accueilli parfois comme un récit, parfois comme un poème. Les suivants laisseront également planer le doute. Avec HKZ, le livre du revenir, paru chez Ypsilon en 2023,
(...)
-
Ariel Spiegler est née en 1986 à Sao Paulo.
Elle a publié plusieurs recueils : C’est pourquoi les jeunes filles t’aiment, éditions de Corlevour, 2017, prix Apollinaire-Découverte Jardinier, Gallimard, 2019 Des astres, Versopolis, 2019 Le Mélange de l’eau, éditions de Corlevour, 2023 À paraître en 2023 : Le Cycle des pigeons, chez les Compagnons d’humanité, collection Quelque part Nulle part.
En 2023, elle commence un recueil-documentaire sur les sage-femmes à la maternité de Quimper. Ces poèmes seront (...)
-
Milène Tournier est née en 1988, à Nice. Elle est docteure en Études théâtrales de l’université Sorbonne Nouvelle. Sa thèse « Figures de l’impudeur » s’intéresse à des artistes comme l’humoriste suisse Zouc, la rappeuse Diam’s, l’artiste de théâtre Angélica Liddell, l’auteure Emma Santos, Hervé Guibert, Guillaume Dustan… Milène écrit du théâtre, de la poésie, des poèmes-vidéos. Son écriture mêle les peurs intimes à l’observation des autres, des choses et des villes.
-
Né en 1973, Stefanu Cesari concentre sa vie autour de la poésie. Poète de langue française et de langue corse, il pratique une écriture bilingue où les langues se répondent. Il est aussi traducteur de poésie contemporaine
(...)
|
Voix du monde
-
Poème pour les oiseaux, Gary Snyder, traduction Marie-Christine Masset, Editions Le Castor Astral
Comment avez-vous connu l’œuvre de Gary Snyder et qu’est-ce qu’elle a provoqué en vous de si important pour que vous ayez envie de traduire Poème pour les oiseaux ? Que vous inspire sa poésie ?
La traduction d’un recueil de poésie est toujours en soi toute une histoire. J’ai découvert Gary Snyder pour la première fois lors de la lecture du livre de Jerome Rothenberg Les Techniciens du sacré dans un (...)
-
Poèmes traduits de l’ukrainien par Iryna Dmytrychyn et Agathe Bonin, éditions des femmes / Antoinette Fouque
Dans la préface, Luba Yakymtchouk explique comment la guerre, dans son pays, l’Ukraine, dès 2014 et en 2022, a modifié sa langue. Elle prend en métaphore l’exemple d’une voisine qui, après avoir fait un AVC, a perdu l’usage de sa langue habituelle(...)
-
Traduit par Danièle Faugeras, éditions PO&PSY érès, une lecture de Cécile Guivarch
Nanao Sakaki (1er janvier 1923 - 22 décembre 2008) est un poète japonais considéré comme un représentant majeur de la « Transnational Beat Generation ».
Ancien combattant de la Deuxième Guerre Mondiale, il adopte dès 1947 une vie d’errance, vagabondant dans les rues du quartier Shinjuku, à Tōkyō, en compagnie d’artistes et de marginaux. Il commence à écrire de la poésie, à peindre et à dessiner. En 1963, il rencontre
(...)
-
Paru aux éditions la tête à l’envers en 2022
Pedro Salinas (1892-1951) a fait partie, aux côté de Federico Garcia Lorca et de Jorge Guillén, entre autres grands poètes, du groupe d’écrivains espagnols appelé « Génération 27 ».
(...)
-
Panos Kyparissis est né dans la communauté Oxya de Ioannina. Il a étudié les mathématiques et la philologie à l’Université d’Athènes (...)
-
Il y a toujours, dans les recueils, un poème que l’on retient, dont des vers s’inscrivent sans grand effort dans notre mémoire.
(...)
|
L’arbre à parole
-
Si la poésie d’Angèle Vannier est née de la cécité survenue au moment où la future poète se destinait à des études de pharmacie, celle de Valérie Canat de Chizy doit sans doute son origine à la privation précoce de l’ouïe, dès sa quatrième année (...)
-
Cher Antoine Mouton, vous avez écrit HKZ, Le livre du revenir, et ce livre m’a bouleversée, comme je sais qu’il bouleversera, bouleverse déjà, d’autres lecteurs. Vous écrivez un journal sur l’accompagnement d’une proche amie vers la fin de vie. Vous écrivez un journal sur la perte des repères, du contrôle de soi, sur cette maladie Alzheimer qui a touché votre amie. (...)
-
Parmi les brèves de Christophe Stolowicki,
- La Carte et le Territoire, Michel Houellebecq, Flammarion, 2010
- Femmes, de Philippe Sollers, Gallimard, 1983
- De l’abeille au zèbre, de Philippe Jaffeux, Atelier de l’agneau
-
- Rencontres et guet-apens. Milo De Angelis. Editions Cheyne, 2019. / coll. D’une voie l’autre
- La preuve par 99 / Easy listing, 3 (67-99). Jacques Norigeon. Propos2Editions / coll. Propos à demi / 2023.
- La Grande Aventure. (roman-poème).Victor Pouchet. Préface de Hervé Le Tellier. Editions Grasset et Fasquelle. 2021.
- ETREINS TOI. Kae Tempest. L’ARCHE. Collection, Des écrits pour la parole (bilingue). Paris, 2021.
- La vie vagabonde. / Carnet de route / 1960-2010. Lawrence Ferlinghetti. Editions Points, coll. Signatures. 2021.
- Tourner rond, Cécile Guivarch. Editions du centre de Créations pour l’Enfance de Tinqueux. Coll. Petit Va ! 2023.
- Ça veut dire quoi partir. François Coudray. Editions Alcyone, coll. Surya. Saintes. 2022.
- Cahiers Sade / numéro 2 / dir. De la publication : Axelle Felgine et Jean-Sébastien Gallaire / Editions Les Cahiers. 2023.
- Sa mémoire m’aime. Cécile Guivarch. Les carnets du dessert de lune, coll, Pleine Lune. 2023.
-
La ronde des nuages (éd. la tête à l’envers, 2022)
-
|
Paysages
-
Contributions de Béatrice Machet, Isabelle Pinçon et Bernard Bretonnière
Je suis membre d’Écrits/Studio depuis l’été 2016, c’est-à-dire à partir du jour où Pauline Catherinot et moi-même avons parlé à Patrick Dubost de relancer ce « mouvement », lui qui était à l’origine, avec d’autres poètes de la région lyonnaise (dont Isabelle Pinçon), d’une première expérience menée des années 1988 à 2000 à la villa Gillet.
-
Le congé, étymologiquement, désigne l’action de circuler, la permission d’aller et venir en toute liberté. Conformément à ce sens premier, jour de congé (Thoba’s éditions, 2015), de Christian Degoutte, est le récit d’une fugue à vélo. Au cœur de cet été qui « sent l’ail écrasé », une cycliste, la cycliste, précise le poète-narrateur, a quitté son « immeuble » et sa ville pour gagner le campagne : la voici pédalant dans l’air chaud, longeant une rivière, se rafraîchissant d’une cascade, ou encore traversant un (...)
-
C’était un soir blond de septembre. La lumière vibrait comme une eau limpide dans le bassin du ciel. De minuscules éclairs d’un vert neuf brillaient dans la toison terreuse des pelouses. Avec un frémissement de plumes, les rameaux des arbres se décrispaient dans l’air tiède. Sur le seuil de la bibliothèque, le professeur Ange Tardini sentit immédiatement que tout dehors s’était réellement adouci – même les bruits de la ville, atténués, semblaient caresser l’air.
Il retrouva ce soir-là le banc couvert (...)
-
173 peintures de Cécile A. Holdban sur des feuilles de sachets de thé avec un vers de 173 poètes - Un livre édité en 2023 par L’Atelier des Noyers suivi un entretien mené par Cécile Guivarch en juillet 2020
-
L’autrice de Monde, genoux couronnés (on goûte au passage la puissance suggestive de ce titre porté par les éditions Collodion) a reçu en juin dernier une couronne de plus : celle du prix Mallarmé. Bien sûr, on ne présente plus (comme on dit) Béatrice Bonhomme. Il s’agit plutôt de la lire : de trouver, dans ce recueil encore (mais on dirait une première fois, parce que si ses ouvrages se suivent, ils ne se ressemblent pas), sa façon toute personnelle de dire l’être au monde - une présence inséparée (...)
-
Comment a eu lieu ta rencontre avec le projet Dualités ?
Lors d’un parcours d’artistes, je passais d’un atelier à l’autre. J’entrais dans celui de Catherine Jullien quand elle m’interpelle tout de go : « Marcelline, appelle immédiatement le photographe Jean-Yves Cousseau, je lui ai parlé de tes livres, il a lu et aimé, tu pourrais être sa neuvième autrice pour un livre collectif. Il t’en dira plus. » Ainsi ai-je été embarquée dans cette aventure d’écriture.
Ta rencontre avec le plasticien et photographe (...)
|
A l’écoute
-
F.D : À la fin de « Texte sur l’électricité », Francis Ponge écrit ceci, que je suppose d’une ironie féroce :
Enfin, peut-être, chemin faisant, ai-je élucidé les raisons du retard, quant à l’Électricité, des poètes (et des architectes tout aussi bien).
Ces raisons sont de la nature des ombres. Sans doute suffisait-il de les éclairer pour qu’elles se dissipent ... Ainsi soit-il.
J’imagine que les poètes devraient se présenter, mais justement il n’en est pas toujours ainsi, comme prenant en charge toute la (...)
-
Isabelle Lévesque : Le prologue de votre livre nous entraîne dans un voyage géographique, d’une enfance calabraise vers un présent français. Quelle est la part de l’Italie et de ses paysages dans votre inspiration ? Les trois parties du livre sont-elles un écho à l’organisation de la Divine Comédie ? La langue italienne et le dialecte calabrais ont-ils un écho dans votre écriture ?
(...)
-
Isabelle Lévesque : Sous le titre, Des jours de pleine terre, on lit : « Poésie 1969 – 2022 ». S’agit-il d’une anthologie de poèmes choisis dans différents recueils ?
Pierre Perrin : Il s’agit d’une sélection de poèmes écrits depuis 1969. Certains ont paru dans plusieurs recueils. Manque à vivre, en 1985, offrait sur 256 pages une première moitié de reprises de quatre (...)
-
Isabelle Lévesque : Dans ta bibliographie, certains livres, comme Objets de la Demoiselle, sont classés en poésie et publiés par Librairie-Galerie Racine. Les autres sont classés en romans ou récit pour La nuit est toi, et publiés chez d’autres éditeurs. Cette différence tranchée te convient-elle (...)
-
Hommage à Christian Bobin (1951-2022)
Lettre envoyée à Arvo Pärt après un rêve fait au Champvieux dans une nuit de juin 2018
Je n’ai rien fait de ma vie, rien,
juste bâti un nid d’hirondelle sous la poutre du langage.
(Un bruit de balançoire)
Je n’ai rien voulu faire d’autre pour ce délicat exercice d’admiration, rien, juste réaliser cette brève composition sonore à partir des mots d’une lettre et vous l’envoyer. . .
bruno (...)
-
Isabelle Lévesque : Les premiers mots du livre sont : « Une fois de plus ». Le poème est-il un éternel recommencement, un « printemps jardinier » (puisque c’est le titre de la première section) ?
Philippe Mathy : Ce « Une fois de plus » inscrit le recueil dans le retour cyclique des saisons puisque les mots suivants sont « le printemps ». Cela dit, pour ne pas éluder la (...)
|
Bonnes feuilles
-
- La maison de Mues, Catherine Serre, l’Arbre à paroles
- Errer pauvre, Eliane Vernay, L’herbe qui tremble
- Ça veut dire quoi partir, François Coudray, Editions Alcyone
- Ô Châteaux, Denise Le Dantec, Les éditions SANS ESCALE
- Le mélange de l’eau, Ariel Spiegler, Revue Achille | Editions de Corlevour
- Saline, Maelan Le Bourdonnec, Poétisthme
- Boîtes noires, Estelle Fenzy, Le chat polaire
- Les mots sont une foudre lente, Serge Núñez Tolin, Rougerie
- Quand je ne dis rien je pense encore, Camille Readman Prud’homme, L’Oie de Cravan
- Thermos fêlé, Claude Favre, L’herbe qui tremble
- Rituels, Dominique Maurizi, Fai fioc
- Contre-Feux, Subrebost, maelstrÖm reEvolution
- La langue des Oiseaux, Valérie Canat de Chizy, Editions Henry
-
- Cécile Guivarch, Sa mémoire m’aime. Les Carnets du Dessert de Lune, 2023.
- Romain Fustier, toutes ces bêtes autour. Les Lieux-Dits (Cahiers du Loup bleu), 2023
- Julie Nakache, Le sang des filles. Éditions Exopotamie, 2023
- Dominique Sampiero, Le wagon qui ne voyage que la nuit. La Boucherie littéraire, 2023
- Philippe Mathy, Derrière les maisons. L’Herbe qui tremble, 2023
- Véronique Wautier, Ton nom maintenant. L’Herbe qui tremble, 2022
- Florence Saint-Roch, Préparer le ciel. Les Lieux-Dits (Les Parallèles croisées), 2023
- Emmanuelle Le Cam, Le partage des chants et Au tableau des nuits blanches. Citadel Road Éditions, 2023
-
- Frontières, Petit atlas poétique / Anthologie établie par Thierry Renard et Bruno Doucey / éditions Bruno Doucey, à l’occasion du printemps des poètes 11-27 mars 2023, éditions Bruno Doucey, 2023
- Croyons à l’aube de la saison froide / Forough Farrokhzâd, traduit du persan par Laura Tirandaz et Ardeshir Tirandaz, en bilingue, éditions Héros-limite, Genève, 2023
- Le plus petit âne à Oujda / James Sacré et Philippe Cognée, éditions Tarabuste, 2022
- 5 idioms 5 dunnas, traduit du romanche par Isa Terrol Valls et Denise Mützenberg, en bilingue, éditions Les troglodytes, genève, 2023
- Du désarroi et de la colère / Jacques Roman, éditions d’en bas, 2023
- Fugue / Marie Rouzin, polder n° 198, édition Décharge, 2023
- Sa mémoire m’aime / Cécile Guivarch, éditions Les carnets du dessert de lune, 2023
- Brouettes / James Sacré, avec des dessins d’Yvon Vey, éditions Obsidiane, 2022
-
- Les enfants masqués, Thibault Marthouret, Éditions Abordo / Coll. Quan Garona monta / N° 7
- À l’ombre, Une anthologie de la littérature carcérale de Charles d’Orléans à Charlie Bauer, Olivier Apert, Le Temps des Cerises, 2023
- Célébrations, Simon Martin accompagné de Fabrice Rebeyrolle en 6 peintures ; technique mixte sur bois 20x21cm, 2022, L’herbe qui tremble
- Minimalia Glanes du bord de Loire, Ariane Schreider textes, Isabelle Schneider peintures, L’Atelier des Noyers, 2023
- Sans respirer (je me suis souvenue de toi au fond de l’eau), Laurence Lépine, Aux Cailloux des Chemins, 2022
- Sa mémoire m’aime, Cécile Guivarch, Les Carnets du Dessert de Lune, 2023
- Gentils gens qui, Cécile Richard, éditions NI fait NI à faire, 2023
- Lundi propre, Guillaume Decourt, La Table Ronde, 2023
-
- Florence Saint-Roch, Préparer le ciel – Sept fois quatorze stations, coll. Les parallèles croisées, Les Lieux-Dits, 2023
- Claire Massart, Revif ou La peau de l’eau, éditions Aux cailloux des chemins, 2023
-
- Jeanne Bastide : L’âpre beauté du paysage – Encres de Roselyne Sibille (L’Ail des ours – collection Grand ours, décembre 2022)
- Ada Mondès / Vincent Tholomé : Memory Babe, sur les traces de la Beat Generation - (Bookleg #182 – Maelström – City lights – MondoDiLuce, 2023)
|
Bonnes maisons
-
Entretien avec Antoine Maine, par Cécile Guivarch
Cher Antoine Maine, vous êtes directeur artistique de la revue de création poétique METEOR. Cette revue a publié en mars dernier son numéro 4 et met à l’honneur la poète nantaise Sandra Lillo, sans oublier quelques autres belles plumes, photos et créations graphiques. Pouvez-vous nous parler de cette revue ? Comment a-t-elle été créé ? At-elle bénéficié d’aides pour sa création ?
METEOR se veut être revue de création poétique. L’intention est de présenter la poésie à partir du texte, bien sûr, mais en y associant d’autres formes, la photographie, la peinture, les arts plastiques, etc. La poésie au sens large, très large. Le graphisme, avec les choix typographiques et de mise-en-page, participe aussi à cette démarche.
(...)
-
Entretien avec François Coudray par Cécile Guivarch
Cher François Coudray, racontez-nous Poéclic, d’où vient cette idée, cette envie de partager la poésie française contemporaines avec des enfants en Amérique Latine et en Europe du Sud Est ?
Ce projet se trouve à la croisée de mes trois activités de professeur, de formateur et d’auteur. Vous connaissez en effet mon travail de poète mais moins celui d’enseignant-formateur que j’exerce depuis 2019 pour l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). En charge, avec Gérald Boucard, de la coordination de l’enseignement des lettres pour les lycées français d’Amérique latine rythme sud, nous avons mis en place l’opération Poéclic dans une double optique d’animation de zone et de formation pour les enseignants engagés.
(...)
-
Entretien avec Mélanie Cessiecq-Duprat, par Cécile Guivarch
Pour tout vous dire, l’idée de me lancer dans cette aventure est venue assez tardivement dans mon parcours alors que j’avais déjà exploré ce type d’expérience, bien que de manière informelle, en créant les Éditions du Vide-Poche il y a plus de 20 ans, lors de mes études aux Beaux-Arts. Ce qui me plaisait dans cette première formule, c’est que j’étais totalement autonome dans chacune des étapes
(...)
-
Entretien avec Adeline Miermont-Giustinati, par Cécile Guivarch
J’avais depuis longtemps l’envie de participer, en plus de ma pratique d’écriture, à la diffusion et la mise en valeur de la poésie. Avoir un lieu est également un rêve ancien. Je pensais d’abord à un endroit qui ferait librairie, expo, lectures, rencontres, un petit refuge également pour les personnes qui veulent écrire ailleurs que chez eux et trouver des ressources, échanger avec d’autres qui partagent la même passion.
(...)
-
Entretien avec Hervé Martin par Isabelle Lévesque
Tu es poète, critique et jusqu’en 2015 tu dirigeais la revue Incertain Regard, qui a continué en version électronique jusqu’à l’été 2021 sous la direction de la bibliothèque Paul Eluard d’Achères (la revue se poursuit mais en réduisant la fréquence des parutions suite au covid. Dernier numéro juin 2022 ). Comment as-tu pris la décision de créer une maison d’éditions ?
(...)
-
Entretien avec Matthieu Lorin, par Cécile Guivarch
Pouvez-vous nous raconter un peu cette aventure, comment et quand la revue est-elle née ? Et comment est venu son nom ? Comment se construit chaque numéro, je crois savoir que vous avez un comité de rédaction... Quelle poésie défendez-vous ?
Bonjour Cécile,
Grand merci à vous de vous intéresser à notre revue dont le numéro 60 vient de paraître en effet… Un beau numéro par ailleurs où nous pouvons notamment trouver une double page consacrée à Abdellatif
(...)
|
Bonnes feuilles (2)
-
- Antoine Boisclair, Solastalgie, Editions du Noroît, Montréal, 2019, par Judith Chavanne
- ça veut dire quoi partir, François Coudray, Ed. Alcyone, 2022 par Luce Guilbaud
- Il se fait tard, Louis Dubost, Saison sans visage, Tarabuste Editeur, par Luce Guilbaud
- L’autre je de Jean-Pierre Farines, Alcyone, 2022, par Éric Chassefière
- Marie Alloy, Ciel de pierre, Les Lieux-Dits, 2022, par Eric Chassefière
- 49 marches de Paul Sanda, Alcyone, 2022, par Éric Chassefière
- Béatrice Marchal, L’ombre pour berceau, Al Manar, 2020, par Eric Chassefière
- Saison sans visage, Louis Dubost, Tarabuste éditeur, par Roland Nadaus
- Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe, Déborah Heissler, Cheyne, Collection grise, par Héloïse Rocquencourt
- Jusqu’au cœur, Alain Brissiaud, Les Hommes sans Epaules éditions, par Stéphane Bernard
- Battre le corps, Dominique Boudou, Le Nouvel Athanor , par Stéphane Bernard
- Jean-Pierre BOULIC – Enraciné – Éd. La Part Commune 2023, par Claude Serreau
- Ironiques, les abîmes ultimes, - Dalibor Frioux - Valéry Molet, Éditions Sans Escale, par François Thiéry-Mourelet
- Annie Wallois, Sur la pierre bleue du seuil. Éditions Douro. 2023, par Philippe Fumery
- Alouette, Mérédith Le Dez, Le Manteau & la Lyre, Obsidiane, février 2023, par Marilyse Leroux
-
- Max ALHAU : Entretenir le feu, (L’Herbe qui tremble éd., 2023)
- Basile ROUCHIN : Une pièce manquante et autres dépendances, (Interventions à haute voix éd., 2023)
- Romain FUSTIER : toutes ces bêtes autour, (Les Lieux-Dits éd., 2023)
- Françoise VIGNET : Le Sabot de Vénus précédé de Implorations minuscules, (Alcyone éd., 2022)
- Dominique SAMPIERO : On écrit un poème pour embrasser, (Les Lieux-Dits éd., 2023)
- Éric CHASSEFIÈRE : Faire parler son âme, (Sémaphore éd., 2023)
-
- La maison de Mues, Catherine Serre, éditions l’Arbre à paroles
-
- Marc-Henri Arfeux – Raga d’Irisation - Editions Alcyone, 2023
- Marc Alexandre et Oho Bambe – La vie poème – Montréal, Mémoire d’encrier, 2022
-
- Dans ma cabane à pattes de poule, d’Arnoldo Feuer, avec onze peintures de Sylvie Durbec, coll. 2Rives, éd. Les Lieux Dits
-
- Emmanuel Godo, La Bible de ma mère, éditions de Corlevour
- Le ciel immense, Jean-Claude Albert Coiffard, éditions Des Sources et des Livres
|
Terre à ciel a reçu
-
Livres tout frais, reçus...
Aire d’accueil des gens du voyage, Balval Ekel, Tarmac
Nous était un village, Vincent Annen, La Crypte
fils, Olivier Vossot, La Crypte
A vif, Maxime Viande, La Crypte
Physalis, Sylvie Marot, La Crypte
Traverser, Anthologie, La Chouette imprévue
n’étaient messieurs les bêtes - sonnets désobligeants, Laurent Fourcaut, Le merle moqueur
Vivre, Mireille Fargier-Caruso, Editions Bruno Doucey
Saison sans visage, Louis Dubost, Tarabuste
On écrit un poème pour embrasser, Dominique Sampiero, Cahiers du Loup bleu, Les Lieux-Dits
Raymundo, Jean Antonini, éditions unicité
A Petros, crise grecque, Anne Barbusse, Bruno Guattari Editeur
Faire parler son âme, Eric Chassefière, Sémaphore
Toutes ces choses qui font craquer la nuit, Cécile A. Holdban, Exopotamie Editions
Mes nuits au jour le jour, Werner Lambersy, La Chouette imprévue
Contrepoints, Lucien Noullez, Revue Achille | Editions de Corlevour
Le vent qui porte les pollens, Alexis Bardini, Revue Achille | Editions de Corlevour
La liberté de l’oiseau, François Amanecer, Revue Achille | Editions de Corlevour
Les terres sans sommeil, Emmanuelle Grandjean, Revue Achille | Editions de Corlevour
Sous l’étoile du jour, Michel Diaz, Rosa canina éditions
Ce serait sans y penser, Elisa Coste, Rosa canina éditions
L’empreinte Matala, Teo Libardo, Rosa canina éditions
Raga d’irisation, Marc-Henri Arfeux, Editions Alcyone
La part silencieuse, Eric Chassefière, Editions Alcyone
les Silences de Schubert, Shani Diluka, art"
L’art des nuages, Pierre Dhainaut, encres de Caroline François-Rubino, Voix d’Encre
Noir printemps, Catherine Pont-Humbert, La rumeur libre éditions
Au vert, au vent dans l’instant, Julien Bucci, La Chouette imprévue
Pas même le boucher, Christophe Esnault, Æthalidès
Vers le visage, Gérard Bocholier, Le Silence qui roule
Les Utopiques, I, Gilles Jallet, La rumeur libre
Revif ou La peau de l’eau, Claire Massart, Aux cailloux des chemins
Solo solo amores, Symeon, 1001 poèmes, Po&psy in extenso, érès
mélancolie des confins, Michel Bourçon, Gros Textes
Corps habitable, Michel Bourçon, Sinope Editions
Cahiers 2 Sade, Editions Les Cahiers
Moi, résident, Bernard Bretonnière, M.I.E.L.
A rebours de ce que vivre éteint, Odile Fix et Mary-Laure Zoss, Les Lieux-Dits
Entretenir le feu, Max Alhau, L’herbe qui tremble
D’une vallée perdue à mes jours de mémoire, Hervé Martin / Sophie Brassart (encres), Editions Au Salvart
Ils passent et nous pensent, Christine Guinard, éditions Unicité
Ces braises qui nous portent, Pierre de La Fontaine, Editions Alcyone
Au risque de la lumière, Michel Diaz / Léon Bralda
Sorbier de l’oiseleur / Chambre 21, Michel Bourçon, éditions pourquoi viens-tu si tard
L’art de panser les plaies, Lucie Taieb, Fai fioc
Rituels, Dominique Maurizi, Fai fioc
Les antennes, Fabrice Caravaca, La Crypte
Nous nous attendons, précédé de Iris, c’est votre bleu, Ariane Dreyfus, Poésie/Gallimard
Sur l’échelle danser, Claude Favre, série discrète
Thermos fêlé, Claude Favre, L’herbe qui tremble
Poème pour les oiseaux, Gary Snyder, traduit de l’anglais par Marie-Christine Masset, Le Castor Astral
Soleils vivaces vibrent dans nos mains, Mélanie Leblanc, Le Castor Astral
Pampilles, Florentine Rey, Le Castor Astral
La lumière soudain pliée dans un silence, Nicole Brossard, Le Castor Astral
quarante clics à curitiba, suivi de idéolarmes, Paulo Leminski, Po&Psy
Comment vivre sur la planète terre, Nanao Sakaki, Po&Psy
Le vent qui parle le paradis, Joan-Pèire Tardiu, Po&Psy
Transformations, Anne Sexton, traduit de l’anglais par Sabine Huynh, des femmes Antoinette Fouque
Tu causes, tu causes, Christine Van Acker, Les Carnets du Dessert de Lune
Mémoires des pluies, Sibylle Bolli, Les Carnets du Dessert de Lune
Extrasystoles, Fanny Chiarello, Les Carnets du Dessert de Lune
La collerette était rouge, Germain Roesz, Collection Bas de pages, Les Lieux-Dits
Préparer le ciel, Florence Saint-Roch, Les parallèles croisées, Les Lieux-Dits
Havres, Patricia Castex Menier, Collection Jour et Nuit, Les Lieux-Dits
|
WEB et Actualité |
|