Terre à ciel
Poésie d’aujourd’hui

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Camille Loivier

samedi 3 mai 2025, par Cécile Guivarch

 
Camille Loivier vit à Paris.
Poétesse, traductrice du mandarin. Elle a voyagé et séjourné en Chine, puis au
Japon, enfin à Taïwan vers où une grande partie de sa vie s’est tournée.
Sa première thèse portait sur un philosophe chinois du troisième siècle et la
deuxième fut consacrée à l’écriture du romancier taïwanais Wang Wen-hsing.
Elle a dirigé la revue Neige d’Août, tournée vers la pensée et la poésie d’Asie du Sud-Est, (aux pays précédents s’ajoutent la Corée, le Tibet, le Vietnam…) de 1999 à 2016.
Sa recherche poétique s’inscrit entre les langues, langues perdues et langues inachevées, dans le souci du vivant et de la mémoire des lieux.
Elle se considère à présent comme ornithologue en herbe (à l’écoute d’autres formes de langages), et propose régulièrement des ateliers d’écriture dans les jardins. Elle contribue actuellement à la revue Remue.net.

 
Extrait de Il est nuit, extrait du Septième chant, éd. Tarabuste, 2009

vous pouvez refermer
ce chant
il est silencieux

cette nuit pourtant
j’ai su quoi dire
depuis plus rien

dans le métro, c’est revenu
avec les aiguilles
qui sont tapies

je dois remettre des graines pour
les mésanges cette nuit
qu’elles ne se cassent pas le bec

les martinets sont arrivés
quelle vigueur dans le ciel
« déjà ! »

le pudding à la banane
entre deux cris désespérés
des recettes de cuisine

on se demande même
ce qui est resté de tes carnets
un choix

dans l’écriture
l’enfant
gauche
en disant
qu’on ne peut se saisir
on devient sage

j’ai même
peur
du papier qui bouge

comme un choc
cela rend calme
un gris, un vert

sans rien saisir
cependant comment autrement
faire

il est question de vérité
et de mensonges
pour avoir de l’importance

coupe de l’illusion
entre deux portes
après tout l’amour
tu dis qu’il n’y a rien

je ne le pense pas un instant
je te le dis
fou de te croire fou

bon de te croire méchant
reforme la même erreur
encore aujourd’hui encore

inoubliable et pourtant sans mot
un jeu
qui rend coupable

manquent des repères
des trous d’amour
qui justifient un cœur

j’attends ta main quand tu pars
les arbres sont tout verts
quand tu n’es plus

leur tranchant trop aiguisé
tu aurais pu disparaître
tout doucement

 
Extrait de Enclose, éd. Tarabuste, 2011

Rose cognassier

J’aimerais voir le cognassier du Japon
n’importe quel cognassier
ou même une branche achetée chez le fleuriste
j’aimerais
ses fleurs m’ont accompagnée longtemps
et leur rose

peut-être que les voir arrêterait
le froid, lui seul sait les étreindre
comme boire, rafraîchissantes
l’arbuste donne des fruits qu’on ne mange pas
les oiseaux s’en nourrissent-ils encore
quand on leur laisse de toute façon
les cerises, les mirabelles
les chenilles et les martinets
viendront-ils cette année
on finit par douter
mais est-ce que cela gêne quelqu’un
vraiment
ce sont les hommes qui sont volages

le Japon est dans la fleur
d’un rose plus pâle
on s’enfonce pour ne plus voir
ce qui est délicat, niais, fragile
dans la décision de mort
du jeune pétale

la maison seule entre les murs
j’y entre par hasard
pas sûre avec la fleur que son éclat
soit moins intense quand on ne la regarde pas
à défaut d’imaginer la maison, le jardin vides

qu’y a-t-il de brutal dans le rose

le cognassier est en fleurs, il n’est pas tout seul
il a sur le côté l’arrosoir en fer blanc tout cabossé
et la grosse lessiveuse, on ne la voit pas
mais une fois remplie, elle déborde.

 
Extrait de Ronds d’eau, éd. Tarabuste, 2014

qu’est-ce que ce serait aimer
si ce n’était pas seulement
la plénitude dans la présence
le monde qui apparaît s’ouvre se colore
disparaît fane devient gris

s’y retient

la caresse sur ton épaule
une si minuscule douleur
se prolonge
si seulement c’était pour souffrir
l’indifférence

le soin serait-il une forme d’amour
mais quand on guérit

et l’amitié l’acmé de l’aimer

 
Extrait de Joubarbe, éd. Potentille, 2015

I.
Ma vie a commencé dans une cour
au-dessus d’une autre cour
une cour petite étroite
il n’y avait rien
ni plante ni soleil ni dimanche

il fallait lever haut la tête
(est-ce pour cela qu’elle a un grand cou)
pour voir le ciel pour me voir

on entrait dans cette cour en se recroquevillant
— redevenir petite—
enjamber une étroite fenêtre au-dessus
d’un escalier afin de ne pas se cogner ou tomber
et pour revenir faire un vol plané au-dessus des marches
¬—être acrobate—

la maison contenant les deux genoux
s’enroulait autour de la cour
de la cave au grenier comme un liseron

les pièces donnaient sur la toute petite cour
d’autres sur la rue aucune sur la mer
et la salle de bains ne donnait sur rien
le ciel et quand on montait sur la pointe des pieds
sur le bord de la baignoire
que l’on ne tombait pas
on pouvait apercevoir
le haut le très-haut
d’un immeuble H.L.M
derrière

tout y était propre
rigoureux et carré
pas de cour pas d’escalier
aucun espace où baisser la tête
et se faire tout petit

mais cela vient plus tard, beaucoup
plus tard
(l’ascenseur que l’on prend pour monter
au dernier étage, se pencher
et avoir le vertige) promenade du
soir promenade verticale
(cela ne vient jamais)
là c’est encore l’enfance, la
toute petite enfance
¬—un bébé pleure—

corbeille (tissu jaune à pois blancs) un vrai
berceau qui criait, la fenêtre ouverte
sur la cour et de l’autre côté
à la fenêtre le surplombant un frère

son grand frère le regardait à la fenêtre
grimaçait en se bouchant les oreilles et les
cris du nouveau-né si caractéristiques
que l’on ne peut les confondre —à moins
qu’aux feulements d’un chat—
résonnaient, résonnaient dans
la petite cour si minuscule jusqu’à
moi que cela ne dérangeait pas

moi seule parfois l’entendis
la nuit pleurer
appeler longtemps, entendis
chaque cri

paralysée dans son lit
immobilisée
pour ne pas tomber
on aurait dit une plainte
— la solitude des plantes—

ses cris me donnèrent la force
imperceptible (de me déplacer)
au fil des nuits les unes à la
suite des autres, inlassable
mouvement insensible
pour qui cherche à s’évader

et une nuit
— une nuit de lune—
il faut l’imaginer
je me suis poussée au-dessus du vide.

 
Extrait de Éparpillements (Extrait du cahier cahier III), Isabelle Sauvage, 2017

le désert infini et quadrillé j’ai survolé la somalie
je suis le désert les ombres des dunes dessinent
le pelage d’un tigre en longues ondulations noires
marquant les creux
peau de tigre dépecée tendue sur des piquets
pour sécher dans le désert de sable

quand il ne restera plus de sable
le béton de nos maisons
celles de nos rêves et celles de nos cauchemars
celles achevées celles arrachées
s’effondrera

plages immenses des maisons étendues
sable des mers profondes où vivent encore
nos ancêtres je suis l’ichtyosaure je
suis le poisson des masses enfouies

la vie de la mer est retenue dans le sable
où nous vivons ensemble avec les maisons
détruites qui enferment les femmes

— nous sommes dans les fonds marins avec les femmes noyées —

les maisons retournent à la mer
qui ne laisse derrière elle que le sable

un désert où personne n’ira chercher
les traces de l’homme passé pulluleront incomprises
— je cherche ta main mais tu es loin —

 
Extrait de Cardamine, éd. Tarabuste, 2021

les plantes ne viennent pas vers nous
elles restent sur leur garde
nous ne les comprenons pas
il est si facile d’exercer une pression sur elles
mais c’est alors qu’on ne peut plus les atteindre

- approchez-vous et tout simplement nous vous
accueillons -

parfois on ne les voit même pas
(personne ne nous les présente)
elles sont là très humbles
mais il suffit que l’on nous laisse seule avec elles
le dedans un peu retourné vers le dehors -
pour que l’on perçoive leur vie
entière à côté

elles savent parfois nous rappeler du fond de nous- mêmes
comme le peut un livre, une lettre sur une feuille de papier
(on est au fond des âges et le temps se soumet)

 
Extrait de Swifts, éd. Isabelle Sauvage, 2021

dans ce temps d’aphasie où je cherche un chemin entre les langues
les swifts s’élancent dans la vitesse des remuements
leurs cris absorbent l’air
leurs cris stridents sans voir

---- les swifts volent au travers du corps ----

peut-être suis-je enfin en train d’apprendre à parler
cette autre langue, on ne la perçoit qu’à l’écoute
elle a son bruit qui va loin
ralentit
rassemble

vient le moment où ce que l’on dit
ne peut revenir en arrière

— qu’il faut parler avec cette difficulté de parler —

 
Extrait de Nature en décomposition, Backland éditions, 2024

caduques des parties du corps tombent
ou sèchent
les pins n’ont pas d’autre choix
ils perdent tout

— on nous ronge de l’intérieur —

quelque chose qui empêche de revenir
à ce qu’on croyait devoir être
mais continue de croître, de nous écarter
au plus loin des autres
(qui ne veulent pas mourir)

ce qui me retire du monde
une cuiller
ni grande ni petite
mais qui plonge vite
et recueille
tout ce qu’elle peut

 
Extrait de Papiers peints déchirés, éd. du Petit Flou, 2025

je vous regarde monter l’escalier essoufflés
derrière la porte, vous allez commencer
griffes au bout des doigts
vous allez commencer par arracher
ce qui recouvre les murs
—  pelure fine de la vie —

 
Extrait de Torii, éd. Isabelle Sauvage, 2025

premier torii

on était, on écrivait, parce qu’on entretenait un rapport particulier à la langue, avec son corps dans la langue, et qu’en était-il

on se souvenait

on était sûre de l’avoir entendue, longtemps, sans comprendre, sans que personne ne vous explique, cette langue

on se souvenait du tâtonnement, avant même de penser ; avant même de pouvoir soi-même prononcer un mot avec des sons glougloutant dans sa gorge, les oreilles étaient des récepteurs fonctionnant à plein

longtemps je n’ai vu aucun mot à prononcer, à voix suffisamment haute pour être entendu. Vu. Est-ce le mot juste en de pareilles circonstances. S’agissait-il de voir le mot ou de l’entendre ? Était-il là au bord des lèvres à attendre, à ne pas oser bouger, ne pas se jeter ou au contraire n’y avait-il rien ?

rien sous le palais, rien sous la langue, dans la gorge, rien nulle part, dans la tête non plus rien. Un vide qui absorbait tout. Les pensées étaient obstruées, elles ne pouvaient plus s’extraire de là où elles avaient reflué, inchoatives, soudain assombries

ce n’était pas un trou dans lequel je tombais, c’était une immensité grise, une immensité sans bord, que je traversais. Concentrée sur cette surface, — mais était-elle sans profondeur, sans épaisseur, cela je ne le sais pas — les sourcils froncés sur un vide qui me venait à la place d’un mot, je finissais par ne rien dire

parler est devenu problématique et l’est resté (tandis que contempler ou écouter le chant des oiseaux, ne l’est pas)

et cette question, je l’ai fuie. Je ne fais que suivre des lignes de fuite, ne quitte une ligne de fuite que pour une autre. Je les emprunte au passage, les porte au- devant de moi. Je les suis puis je les abandonne

(alors qu’il me suffirait d’être là, d’écouter le rossignol, je n’ai pas besoin d’autre chose)

la langue, ce n’est pas dans l’apprentissage de l’écrit, qu’elle est devenue un obstacle, c’est parler qui en est devenu un

comment cela est devenu impossible de parler, de s’emparer des mots, au passage, en plein vol, ce n’est pas aux premières heures de l’enfance, mais après, la langue est devenue une ligne de fuite que j’ai commencé à parcourir, et au même moment, quelque chose de masculin est entré dans ma vie ; le masculin s’est mis à exister et en même temps la langue a bafouillé

c’est concomitant pourtant cela ne veut pas dire que ce soit lié. Cela arrive en même temps, mais après un gros événement qui a jeté l’enfance par terre, comme on jette un vêtement sale ou déchiré, un vêtement que l’on met en boule de rage, on tire dessus, on l’arrache de soi, car on a essayé de le remettre mais il n’allait plus, il était devenu trop étroit, trop court, alors de rage, on l’a arraché, jeté à terre, piétiné

c’est comme cela, on peut deviner que c’est comme cela que l’enfance s’est terminée, elle a été écourtée, rognée. Le gros événement, c’est le début de tout et c’est la fin, mais c’est son milieu aussi, c’est vers ce point de fuite que tout converge et que ce qui est autour, l’avant comme l’après, résonnent

(juste parce que les oiseaux et moi on a quelque chose en commun. Je ne me souviens pas de quoi, il faudrait savoir pourtant. Dans le fait qu’ils volent et que je ne vole pas, il y a un point commun. Ce n’est pas le désir de voler mais plutôt le contraire, la peur, pour commencer, de se jeter hors du nid. Ceux qui pensent que c’est simple, instinctif, comme il se doit, se trompent. La première fois, pour certains oiseaux, pas tous, d’une même famille, d’un même nid, ce n’est pas facile. Ils n’y peuvent rien. Ils ne peuvent rien empêcher. On a beau les encourager, les attirer vers le vol, on voit bien qu’ils essaient, ils vont y aller, ils vont sortir du nid mais quand ils se jettent en fermant les yeux, ils ne croient pas un seul instant qu’ils vont pouvoir voler, pas une seconde ils pensent (oui les oiseaux pensent) que leurs ailes vont se déployer et se mettre à battre, que l’air va les porter et que ce sera merveilleux, non pas un seul instant, quand ils se jettent dehors, hors du nid, ils le font parce qu’ils n’ont pas le choix, ils ont abandonné tout désir de vivre, ils ont dit adieu à tout

c’est une première chose entre moi et l’oiseau, ce n’est pas celle qui m’est venue à l’esprit tout d’abord. Je pensais que l’oiseau n’a pas beaucoup envie de voler. Il n’aime pas faire de longues trajectoires à découvert, de longs vols tout droit sans se poser. Il aime passer d’une branche à l’autre, d’un buisson à l’autre, que l’on n’ait pas le temps de repérer où il va. Il n’aime pas que l’on sache ce qu’il fait, d’ailleurs lui-même ne le sait pas toujours, et dès qu’il sait quelle direction prendre il en change, il n’aime pas qu’on le suive, où est son nid, où va-t-il dormir, qui sont des lieux différents

cela est un trait en commun

reconnaître un oiseau à son ramage, à son chant, à son rythme de vol, reconnaître le chant d’un oiseau que l’on vient de voir pour la première fois, qui niche pour la première fois, de même son chant est inconnu. À un oiseau à l’apparence merveilleuse, inconnue, accorder un chant inconnu, semble le seul moyen d’y prétendre

autre raison, d’aller au-devant de l’oiseau, ils disparaissent. Ils n’ont pas de nid. Les hommes les détruisent, et maintenant, les oiseaux de nuit. Sur la même branche l’un et l’autre

la présence des arbres fait du bien)

 
Bibliographie

Poésie

  • Élégie à une pinsonne, Éditions Caractères, 2005
  • Il est nuit, Éditions Tarabuste, 2009
  • Enclose, Éditions Tarabuste, 2011
  • Wang Wen-hsing, Contre-Allées, 2011
  • Ronds d’eau, Tarabuste, 2014.
  • Joubarbe, couverture de Nélida Médina, Potentille, 2015
  • La terre tourne plus vite, Tarabuste, 2016
  • Éparpillements, Isabelle Sauvage, 2017
  • Une voix qui mue, Potentille, 2019
  • D’abandon, Faï-Fioc, 2020
  • Cardamine, Tarabuste, 2021
  • Swifts, Isabelle Sauvage, 2021
  • Nature en décomposition, Backland éditions, 2024
  • Torii, Isabelle Sauvage, à paraître en 2025
  • Papiers peints déchirés, Le petit flou, 2025

Livres d’artistes

  • Peau-berceau, avec Stéphanie Ferrat, Les mains, 2022
  • Fétus privés d’attention avec la plasticienne Céline ¬_A en 2022.
  • Tourner autour du puits, Vinaigrette, 2022
  • Fragment du livre, avec des photographies de Sylvie Tubiana, 2021
  • Connaissanc(e)s, avec des gravures de Jeanne Lesage, Isabelle Sauvage, 2014
  • Hôpitaux, avec des gravures d’Ena Linderbaur, Approches, 2013
  • « La photographie est une sensation tactile », texte accompagnant Tracés d’Ariadne Breton-Ourq, Atelier de Visu, Marseille, 2008
  • « Se dévide fil après fil » in Yannick Lecoq, Avec mes yeux/Mit meinen Augen, Editions En Forêt/Verlag Im Wald, 2007
  • Immobile et sans façon, sur une photographie d’Ariadne Breton-Ourcq, Filigranes, 1998

Écrits avec le théâtre jeune public

  • Les quatre frères de la lune 1997
  • Adaptation poétique des Métamorphoses d’Ovide, 1998
  • Le rêve du papillon, 2002
  • Prunes vertes et cheval de bambou, 2014

Écrits avec la musique

  • Avant Swifts, poème mis en musique pour voix et violon de Christine Masetti
  • Ombre de Sarashina (Solitudes de la terre et Ivresse de l’aube), deux poèmes sur une musique pour voix et piano de Fabien Waksman

Publications en revue
Europe, Dans la lune, Le Nouveau Recueil, N4728, le Préau des collines, Revue des Belles Lettres, Nouveau Délit, Contre-Allées, Sarrazine, Remue.net, Terre à Ciel, Rehauts, Territoire Saurien, Voix d’Encre, Ce qui secret, Vinaigrette

Anthologies

  • Anthologie annuelle Le Castor Astral, 2023
  • Des voix pour la Terre, éditions Bruno Doucey, 2021.
  • Voix intermédiaires, anthologie de poésie contemporaine, Remue.net, 2016
  • Couleurs femmes, Le Castor Astral, Le Nouvel Athanor, 2010
  • Littérature & poétiques, 2006-2011, La Maison des Littératures, 2011
  • Enfances, regards de poètes, Editions Bruno Doucey, 2012

Traductions du mandarin

  • Ling Yu, Terres sauvages, en coll. avec Emmanuelle Péchenart, Circé, 2022.
  • Wang Wen-hsing, Un homme dos à la mer, éditions Vagabonde, 2022.
  • Hung Hung, Le passe-muraille, Circé 2018
  • Anthologie de poésie chinoise, époque Qing, Gallimard, La Pléiade, 2015
  • Liao Mei-hsuan, Dialogue des oreilles, (en coll. avec Gwennaël Gaffric) Paris, Neige d’août, 2015.
  • Walis Norgan, La montagne rêve, (en coll. avec Gwennaël Gaffric) Paris, Neige d’août, 2015.
  • Dossier « Poésie taiwanaise de facto », Revue Europe, 1022-1023, juin-juillet 2014
  • En ces jours instables, Leung Ping-kwan, Hong-Kong, 2012, réed 2017
  • Chihoi et Kongkee, Détournements, Atrabile, 2012
  • Chihoi et Hung Hung, Le train, Atrabile 2010,
  • Chihoi, À l’horizon, (BD)Atrabile 2008
    - La structure de l’iki de Kuki Shûzô,(traduit du japonais) P.U.F, 2004.
  • Les nuages noirs s’amoncellent, Chen Ming, Zulma 2004, réed. Presse Pocket.
  • La fête de la déesse Matsu, Wang Wenxing, Zulma 2004.
  • Wang Wenxing, Processus Familial, Actes Sud, 1999.

Page élaborée avec la complicité de Françoise Delorme


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