Autoportrait dans un miroir – 13 août 2021
Photo : D.R.
Objets de la demoiselle
Librairie-Galerie Racine, 2019 – 52 pages, 15 €La nuit est toi
Éditions Fables fertiles, 2022 – 96 pages, 15 €
Isabelle Lévesque : Dans ta bibliographie, certains livres, comme Objets de la Demoiselle, sont classés en poésie et publiés par Librairie-Galerie Racine. Les autres sont classés en romans ou récit pour La nuit est toi, et publiés chez d’autres éditeurs. Cette différence tranchée te convient-elle vraiment ? S’agit-il pour toi d’inspirations et d’écritures différentes ?
Claire Boitel : Les deux livres que tu cites appartiennent au flash propre à la poésie, c’est-à-dire au tempo court flirtant avec la vision, même si La nuit est toi forme un récit par l’enchaînement narratif de ses flashes. Mon bref roman Vitamines noires paru en 2020 aux éditions Rafael de Surtis (préface de Frédéric Tison) procédait un peu de cette façon, avec des scènes fortes, presque des traumatismes de beauté. Avec Tuer des roses (éd. Douro 2022), je me détache, je m’arrache à l’hypnose d’un stress sublimé par l’écriture (de là l’expression traumatismes de beauté) pour dérouler une histoire de façon plus classique ; cependant, sous la peau de ce roman, et il en va de même pour les manuscrits qui viennent ensuite, le flash veut percer, je le contiens, je le dompte pour page après page raconter une histoire linéaire mais il sera toujours là, obsédant. Ma pensée procède par flashes, sans mémorisation.
I.L. : Objets de la Demoiselle contient de nombreuses allusions à divers contes et mythes. Mais ne s’agit-il pas également des « mythologies » de la demoiselle de ce début de XXIe siècle, au sens où l’entendait Roland Barthes décryptant celles de son temps et montrant que, en plus de son sens commun, « le mythe est un langage » ?
C.B. : Le mythe est le plus puissant des langages, en tout cas pour l’écrivain ou le prophète (Jésus parlait en paraboles). Le mythe à mon avis est atemporel, il tourne et tourne dans les siècles, en cela il ressemble au flash. Depuis que le miroir existe il y a des Narcisses, depuis que la femme existe il y a des vampires (la femme, c’est-à-dire, par-delà les genres biologiques, l’esprit féminin, qui se laisse aspirer par une force que je nommerais masculine, l’être aspiré pouvant être femme ou homme, comme le vampire peut être homme ou femme. Baudelaire était les deux : « L’Héautontimorouménos », bourreau de soi-même...). Le conte, qui se décline en récit comme en poème, est une pépite littéraire, un clip ou un court-métrage explosif : il nous téléporte dans les tréfonds mystérieux de nous-mêmes.
I.L. : « J’ai fini par comprendre à quoi s’essayait l’écrivaine tous les matins : elle tente de polir son miroir, de sorte qu’il la réfléchisse de façon nette. Elle passe et repasse son bras sur les pages blanches, comme une femme de ménage scrupuleuse. Elle s’acharne à effacer la tache sur la clé. »
Objets de la Demoiselle, p.44Mais quel est donc ce sang sur la clé ? L’écrivaine ouvre-t-elle des portes interdites ? Et jusqu’à quel point son livre est-il son miroir ? Des deux livres, quel est le miroir le plus fidèle ?
C.B. : J’ai attendu un âge avancé avant de pouvoir voir mon visage de façon à peu près objective dans un miroir. Avant, les miroirs me posaient problème, même quand c’était quelqu’un d’autre que je voyais s’y refléter. En effet, il est rare d’avoir un visage parfaitement symétrique. Le miroir défigure instantanément les visages de ceux qu’on aime ! Pour moi, qui ne me voyais en principe qu’à l’envers, j’étais victime d’un autre phénomène : un sentiment d’étrangeté, ce que Rimbaud a si bien décrit par sa formule : « Je est un autre. » De là peut-être ma fascination pour les vampires (qui n’existent pas dans les miroirs et qui n’ont donc pas de problème avec leur image). Tu as raison, Isabelle, mon seul véritable miroir est l’écriture. Chacun de mes textes est donc une variation de mon miroir intérieur.
I.L. : « Les mitaines cachent et montrent la main qui jouit – paradoxe de la pureté. L’or est une extase païenne, car Dieu n’est qu’un souffle, une ombre, un frisson. L’or est impur par excès. Les formes les plus simples sont a priori pures : l’anneau, la noisette, le pneu. Le tube est déjà inquiétant, ainsi que l’œuf. La myrtille est belle au point de ne pas connaître la corruption. La pierre précieuse cause la mort par séduction. »
Objets de la Demoiselle, p.21Dieu et les dieux apparaissent plusieurs fois dans ces pages. Quelle est donc la place du sacré ou de la transcendance dans la vie ou l’imaginaire de la Demoiselle ?
C.B. : J’ai cru intensément en Dieu pendant mon enfance et mon adolescence, je voulais être sainte, je n’étais que mystique… Par la suite, j’ai cru en des êtres humains qui me sont apparus comme des dieux. La transcendance est dans l’imaginaire. Amour, beauté : notions entièrement subjectives, qui d’un instant à l’autre peuvent apparaître ou disparaître. Écrire, c’est exprimer sa transcendance du moment.
I.L. : « Dire qu’elle vole quand elle marche, ainsi qu’une ombre, ainsi qu’un fantôme, ne définit que sa fuite, qui est un don pour l’œil, et une aspiration. (…) Elle les aspire comme l’araignée les moucherons. Au moment où la succion suprême va se produire, dire non. »
Objets de la Demoiselle, p.28Qui doit dire non, la Demoiselle ou celui qui la regarde ? Que fuit-elle, avec tous ses symboles, ses bijoux et son maquillage ? Cette Demoiselle-araignée est-elle une « femme fatale » ?
C.B. : Nous sommes ici au cœur du phénomène vampirique : la « femme fatale » est un vampire. Le vampire est un esprit mâle impitoyable (« aspiration », « succion suprême ») dont la séduction s’exerce à différents niveaux : il séduit comme une femme féminine, tout en laissant transparaître des pans de ténèbres. Il se montre à la fois faible (légèreté, « fuite ») et tout-puissant. Ce doit être cela qu’on nomme la « beauté du diable », qui en ce moment remonte à la surface sous l’appellation de pervers narcissique. Chacun sait que la proie d’un tel être peut être dégustée jusqu’à la mort, à moins de « dire non ».
I.L. : « Je viens de voir Nuit et Brouillard, sur les déportations et les camps. J’ai perdu mes illusions sur la bonté de l’homme. Nous sommes tous des tueurs. Le gène du meurtre circule dans nos veines. J’en suis si obsédée que la nuit, je promène mes yeux verts parmi les assassins, dans des visions parfois connectées à la réalité, enfin, à ce qu’on nomme réalité. »
La nuit est toi, p.28La nuit est toi relève-t-il, au moins pour certaines parties, du récit de rêve ou de l’écriture automatique chers aux surréalistes ?
C.B. : Le souvenir ressemble au rêve. Les voyages réels que j’ai transposés dans La nuit est toi (Venise, Bruges, Loch Ness, Port-Cros…) se sont transformés en rêves.
Au fil de mes écrits, j’ai plus ou moins « rattrapé » l’écriture automatique de mes débuts (Le Chirurgien des braises, 1997, et Les Os voyeurs, 2000, éd. Librairie-Galerie Racine). Pythie inconsciente, j’ai commencé à comprendre ce qui fulgurait en moi et, en grande partie, ma pensée consciente a rejoint, rattrapé, mes mots, il y a eu coïncidence. En grande partie seulement, car un écrit totalement lucide au moment de sa rédaction ne peut être inspiré. Il demeure toujours une part qui échappe et qui écrit à votre place : l’inspiration.I.L. : Selon toi, que nomme-t-on réalité ? Pourquoi ce personnage « d’ange gardien au teint laiteux et aux cheveux d’un blond vénitien » affirme-t-il que « nous sommes tous des assassins », avant d’accorder son pardon à tous ? Est-ce une figure divine ?
C.B. : Contrairement à la poésie pure où le plein égocentrisme est la condition sine qua non de la réussite, la prose des nouvelles, récits et romans est plus ou moins fictionnelle, mélange de soi avec les Autres, rencontrés ou fantasmés. La réalité ou vérité est donc capitale en poésie (« Je suis le ténébreux, — le veuf, — l’inconsolé » : c’est la voix de Gérard de Nerval qui s’élève, rien ne vient la brouiller, la fausser, la dénaturer). Le roman atteint l’universalité autrement : en soulevant toutes les voix. En les réunissant en un bouquet personnel, la voix du romancier. À partir de là, tous les coups sont permis, si j’ose dire, et des personnages extérieurs à qui écrit mais qui le fascinent peuvent apparaître, et apparaître jusqu’à prendre possession de l’écrivant, jusqu’à parler à sa place et asséner leur propre vision du monde — en l’occurrence : « nous sommes tous des assassins ». On rejoint le phénomène de l’écriture automatique que tu évoquais tout à l’heure, Isabelle, simplement, il s’agit ici du surgissement de personnages. Rien n’est gratuit de toute façon et comme je te l’ai dit, j’ai baigné dans la religion, son imaginaire et son champ lexical.
I.L. : « Il me regarda avec un tel étonnement que nous restâmes ainsi, silencieux, quelques instants. Puis, d’une voix rauque :
– Vous lui ressemblez tant avec vos yeux verts et vos cheveux d’un blond vénitien. Mais oui, tu es Éléonore. »
La nuit est toi, p.7C’est ainsi que dès le début le vieillard donne son nom à la principale narratrice qui l’accepte aussitôt. Elle accepte, comme elle le dira par la suite, de devenir « sa marionnette » et d’être « aspirée dans son récit ». Pourquoi ce nom, Éléonore ? Pour son aura médiévale ? Une allusion à Aliénor d’Aquitaine ? Plus largement, quelle est l’importance d’un nom pour le récit ?
C.B. : Les corps des gens correspondent à des prénoms. Le tien, par exemple, te va bien. C’est loin d’être le cas pour tout le monde. Tel fait penser à Aimé et se prénomme Marius, ou le contraire… L’apparence de ce personnage féminin est liée pour moi au prénom Éléonore, qui convoque en moi beauté, distinction, mort et résurrection. Les noms ont d’autant plus d’importance dans mes récits que ceux-ci ne mettent en scène que deux ou trois protagonistes. Mais il y a encore plus important que le nom, qui finalement est une limitation du personnage, c’est le mystère : aussi, dans mes derniers manuscrits, le personnage principal ne porte même plus de nom.
Peinture de Claire Boitel
(gouache et encre) - vers 2010I.L. : La mort, et surtout le meurtre, sont très présents dans le récit. La narratrice principale explique que le vieillard « avait implanté en [elle] l’Éléonore défunte pour qu’elle ressuscite ». Elle rencontre et semble aimer celui qu’elle appelle son « assassin », son « meurtrier ». S’agit-il de fantasmes du personnage, d’angoisses symboliques, de références à des contes ou mythes ? Ou s’agit-il d’une dénonciation des féminicides ?
C.B. : Doit-on tuer la représentation traditionnelle de la femme afin que son bourreau, conscient ou non, n’ait plus aucun objet (la femme a un jour été nommée « objet » !) à dominer ? C’est une problématique que soulève La nuit est toi.
Je suis traversée de fantasmes et d’angoisses, à l’instar d’Alice au pays des merveilles (Alice au pays des cauchemars !). Comme j’ai beaucoup lu, ces fantasmes et ces angoisses prennent d’innombrables formes, notamment symboliques et mythiques. Ma vie est une sorte de conte, avec tous les déboires du conte mais également ses étranges trouées de lumière irradiante.I.L. : Avec le crime et la mort, l’amour est l’un des thèmes principaux du récit qui passe par Venise, ville des amoureux… L’un des lieux qui revient est le pont Mirabeau, dont le seul nom suffit à évoquer un célèbre poème, Guillaume Apollinaire et Marie Laurencin. Est-ce un hommage ?
La morte qui passe dessous fait aussi penser à cette fameuse « inconnue de la Seine » au cœur du roman d’Aragon Aurélien et personnage principal d’un conte de Supervielle, cette noyée qui veut juste « atteindre la mer » et qui répond à la question du Grand Mouillé : « Je ne sais plus rien de moi, ni même mon nom ». Éléonore assassinée est-elle souriante ? Les autres personnages la modèlent-ils selon leurs propres désirs ?C.B. : La jeune fille de la première page du livre, qui rend visite à ce vieillard alité, est une jeune fille sans histoire, et qui dit sans histoire dit sans vie, elle est donc libre, effectivement, totalement libre de se laisser aspirer dans la première histoire venue, fût-elle fantasmée. Elle accepte le nom que le vieillard lui donne : Éléonore, elle accepte d’être « modelée », — tu as trouvé le terme juste —, comme la statue de Pygmalion. Elle est totalement vampirisée, mais si elle ne l’avait pas été, elle aurait continué à ne pas exister. Son histoire n’est peut-être pas son histoire, le doute subsiste, l’histoire elle-même, cette histoire d’amour, n’a peut-être pas été extériorisée, réalisée, là encore le doute subsiste. Le Lecteur doit, comme l’héroïne, accepter de se laisser chahuter par des flots inconnus.
La Seine, qui mêle la vie et la mort, la vie par ses réponses aux lumières du ciel et son mouvement perpétuel vers la mer, la mort par son opacité et la possibilité de s’y noyer, est à l’image des amours extrêmes. Passer sous le pont Mirabeau est un moment glauque et royal, ce qui convenait à ma scène. Apollinaire a spirituellement enluminé ce pont, impossible quand on est soit dessus, soit dessous, de ne pas songer à son célèbre poème…I.L. : « Là veillait un if, au pied duquel je m’assis. Une force sans nom me fit sortir de mon sac un cahier et un stylo. Je ne m’appartenais plus, quelqu’un m’avait pénétrée et dictait les phrases à mes doigts.
Au bout d’une heure, désenvoûtée, je me redressai et partis. »
La nuit est toi, p.70L’écriture est souvent évoquée comme échappant à la narratrice. Tu parles de mots qui provoquent des « étincelles », des « flammes ». Cela correspond-il à l’écriture de La nuit est toi ?
C.B. : La nuit est toi, comme son nom l’indique, est une coulée de nuit qui est passée par mes lèvres, avec toutes les lueurs que permet l’obscurité. Les paysages, les couleurs parfois très vives, sont des leurres : comme dans les rêves les plus lumineux, c’est l’obscurité de l’inconscient qui parle. J’ai souhaité raconter mon histoire par procuration, avec force éclat et maquillage.
I.L. : À propos de la poésie, Christophe Dauphin affirme : « L’important, dès que l’on prend la plume, est d’ouvrir en soi le plus de portes possibles et d’aller le plus loin dans ce que l’on cache d’habitude. Il est primordial d’être à l’écoute d’une pulsion exempte de toute fabrication et trucage. […] Et tant pis si ces portes qu’on se risque à ouvrir vous en ferment d’autres : il s’agit de rendre le tréfonds de l’individu. Le voyage dans les abîmes. » (Christophe Dauphin, L’Homme est une île ancrée dans ses émotions – Éditions Librairie-Galerie Racine, 2010).
Dans quelle mesure pourrais-tu reprendre cette affirmation ? Vers quels « abîmes » La nuit est toi nous entraîne-t-il ?C.B. : Oui, ce qu’écrit Christophe est très vrai pour la poésie pure, à laquelle je faisais allusion en citant Nerval. La nuit est toi est irrigué de passages violemment lyriques qu’on peut lire comme de la poésie et qui effectivement ouvrent les portes d’un château d’où l’on ne ressort pas vivant, du moins pas indemne — l’esprit meurt tant de fois.
I.L. : Toi-même, dans un article sur La Table d’attente de Frédéric Tison (Éditions Librairie-Galerie Racine, 2019), tu écris : « Le poète, « ardente éclipse », instaure un jeu de cache-cache, un jeu de miroirs entre lui-même et ce « jeune homme » ». Ne pourrait-on reprendre cette phrase en remplaçant « jeune homme » par « jeune femme » ? À propos de son livre, tu parles de « fantasmagories », tu évoques « la pré-attente et la post-attente » (Les Hommes sans Épaules N°50 – second semestre 2020)…
Je crois que tu viens de sortir un livre sur l’œuvre de Frédéric Tison. Quelle est pour toi l’importance de son œuvre ? Que retrouves-tu chez lui de ta propre écriture ?C.B. : Ayant un tempérament d’écriture assez opposé à celui du poète Frédéric Tison, même si comme lui je suis une adepte du conte, j’ai mis un certain temps à capter le tempo de son univers, à ralentir mon rythme de lectrice pour laisser monter en moi les brumes de ses douves où gît la clef mémorielle. Chaque mot, chez cet auteur, si l’on accepte de quitter ses oripeaux de citadin pressé, peut développer ses harmoniques de lumière, exactement comme une émeraude ou un saphir.
J’ai donc passé deux ans à écrire une étude sur son œuvre, dans le but de faire franchir aux autres la porte que j’avais moi-même poussée. Cette étude, préfacée par Paul Farellier, vient de paraître aux éditions Pétra. Toi-même as publié dans Terre à ciel un choix de ses poèmes offrant un beau panoramique de son œuvre (Frédéric Tison).I.L. : La narratrice principale de La nuit est toi est-elle la Demoiselle sans nom d’Objets de la Demoiselle ? Qu’est-ce qui pour l’auteure les rapproche ou les distingue ?
C.B. : Ces femmes qui meurent ont au moins trois points communs, le troisième étant l’écriture. Mais, tandis qu’Éléonore de La nuit est toi est un archétype, celui de la victime flamboyante, vampirisée jusque dans ses pensées les plus intimes, la Demoiselle d’Objets de la Demoiselle affiche des goûts précis, goûts qui d’ailleurs en dressent le portrait. Chaque objet aimé par la Demoiselle devient un poème. Il s’agit dans les deux livres d’une femme, emportée dans un tourbillon sensuel et violent dans La nuit est toi, peinte avec des glacis dans Objets de la Demoiselle. Il s’agit du même paysage, mais pas de la même saison.
Merci Isabelle pour tes questions qui, comme on peut le constater, étaient de longue portée.
BIOBIBLIOGRAPHIE
Née en 1972 à Boulogne-Billancourt, Claire Boitel passe une partie non négligeable de son enfance et adolescence dans la Nature et en Italie. Elle écrit des poèmes dès ses sept ans, étudie la musique (piano, compositions) et dessine. En 1995, elle obtient le CAPES d’italien et l’écrit de l’agrégation dans cette même langue. Plus tard, elle sera lectrice-correctrice pour les éditions du Cherche-Midi puis s’occupera à plein temps de ses deux filles sourdes, sans jamais cesser d’écrire.
Elle figure dans nombre de revues ainsi que dans une dizaine d’anthologies dont Les Nouveaux Poètes français et francophones, par Jean-Luc Favre et Matthias Vincenot, éditions Les Lettres du Temps, 2003, La Poésie française contemporaine, par Jean Orizet, éditions du Cherche-Midi, 2004, Poèmes de femmes, par Régine Desforges, éditions du Cherche-Midi, 2009 et Appel aux riverains, par Christophe Dauphin, Les Hommes sans Épaules éditions, 2013.
Depuis 2022, collaboratrice de la revue Poésie/première et membre du comité du Cercle Aliénor (Cercle de poésie et d’esthétique Jacques G. Krafft).
Publications
- 1997 Le Chirurgien des braises (poésie), éd. Librairie-Galerie Racine.
- 2000 Les Os voyeurs (poésie), éd. Librairie-Galerie Racine.
- 2010 Trois romans aux éd. Edilivre : Au nom des incandescences, Le Bal de l’observatoire, Journal d’un iota.
- 2019 Objets de la Demoiselle (poésie), éd. Librairie-Galerie Racine.
- 2020 Vitamines noires (roman), préfacé par Frédéric Tison, éd. Rafael de Surtis, collection « Pour une fontaine de feu ».
- 2022 La nuit est toi (récit), éd. Fables fertiles.
- 2022 Tuer des roses (roman), éd. Douro, collection « La Bleu-Turquin ».
- 2023 Une étude sur l’œuvre du poète Frédéric Tison, préfacée par Paul Farellier (de l’Académie Mallarmé) : Frédéric Tison, la voix derrière la voix, éd. Pétra, collection « Pierres écrites/Granits »
Sur Internet :
https://youtu.be/o82_B7eASQc
https://plus.wikimonde.com/wiki/Claire_Boitel
https://youtube.com/@claireboitel5294
https://fablesfertiles.fr/catalogue/
https://editions-lgr.fr/boitel-claire/
https://www.editionspetra.fr/livres/frederic-tison-la-voix-derriere-la-voix