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Entretien avec Philippe Mathy par Marie-Hélène Prouteau

vendredi 2 juillet 2021, par Cécile Guivarch

Le titre de ton nouveau recueil est Dans le vent pourpre, éditions L’Herbe qui tremble. Et l’exergue à Jan Skacel évoque « le vent pourpre de demain », peux-tu développer ?

Parmi mes doutes avant de confier le livre à l’éditeur il y avait la crainte que les petites « suites » qui le composent soient trop disparates. Je les avais classées – comme pour les livres précédents- non en respectant l’ordre chronologique d’écriture mais du sombre vers le clair. Me manquait un titre. Il vient toujours après la composition du recueil. En réouvrant le recueil de Jan Skacel intitulé « Ce que le vin sait de nous » (La Lettre volée, 1998) ce fut comme un éclair en relisant le poème intitulé « Le Soir » :

Le vent se lève dans le ciel
le vent pourpre de demain
et l’amour encore une fois
encore une fois depuis si longtemps
à distance dérange la mort

Mon titre était trouvé « Dans le vent pourpre ». Le vent de la mort rôde et se rapproche, nous secoue, heureusement l’amour est là qui nous permet de tenir debout. J’ai découvert Jan Skacel grâce à l’ami Jean-Pierre Lemaire qui m’avait parlé avec chaleur du livre « Millet ancien » (Atelier La Feugraie, 1997). Jan Skacel fait partie des poètes auquel je retourne dans ma bibliothèque. Peu importe la date de parution d’un livre. J’aime beaucoup le conseil d’Alphonse XI : Brûlez de vieux bois, buvez de vieux vins, lisez de vieux livres, ayez de vieux amis.

L’enfance, comme souvent dans tes recueils, est là mais sous une autre forme, moins la tienne que celles des petits-enfants dans « Berceuse pour Noa » par exemple ?

Nul ne guérit de son enfance chante Jean Ferrat. Pour moi, le terme guérir n’est sans doute pas approprié car j’ai vécu une enfance heureuse. Mais enfin elle nous marque toujours d’une manière indélébile. Devenu père, mes trois filles m’ont inspiré des poèmes. Aujourd’hui grand-père c’est le tour des petits-enfants. Les observer enrichit le regard sur le monde, ils nous réapprennent l’innocence, la curiosité. Ils sont comme des miroirs qui nous renvoient à notre propre enfance. Ils nous remettent aussi en question. Parfois, leur étrangeté nous apprend que le monde change très vite, que le leur n’est déjà plus le nôtre. L’essentiel est de les aimer, de leur faire confiance. L’avenir leur appartient.

La mémoire individuelle ou collective est présente avec « Verdun ». Quelle place occupe-telle dans ton écriture ?

Printemps 2016, ce fut une expérience inoubliable. Dans le cadre d’un projet européen intitulé La Grande Région, le Centre culturel Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette au Luxembourg invite 5 poètes de régions différentes : Lorraine, Luxembourg, Rhénanie-Palatinat, Sarre et Wallonie. Au programme, 15 jours de résidence seul dans une autre région que la sienne suivis de 15 jours où rassemblés à Esch-sur-Alzette, nous visitons ensemble les 5 régions. Tournée en camionnette pour aller lire dans des centres culturels ou des écoles, que de bons souvenirs. Revenons aux 15 premiers jours. Me voici à Verdun, moi qui suis objecteur de conscience et n’ai jamais été intéressé par le monde militaire. Verdun qui commémore en cette année 2016 le centenaire de la bataille de Verdun. J’ai visité les expositions, les musées, le Mémorial, les villages disparus. Je suis allé aux Éparges en pensant à Maurice Genevoix, un auteur qui a enchanté ma jeunesse, en pensant à Ernst Jünger qui était en face, grand écrivain lui aussi, en pensant à tous ces jeunes condamnés à jouer le plus souvent contre leur gré dans cette épouvantable boucherie. Ce qui m’a marqué le plus durablement, ce sont les villages disparus. On se promène dans la nature revenue. Les oiseaux chantent. L’herbe, la mousse, laissent apparaître encore les fondations de maisons détruites. De petits panneaux indiquent : boulangerie, ferronnier… Des cratères témoignent encore des obus qui tombaient, des photos anciennes montrent ce que furent ces villages avant la folie des hommes. Comment rester insensible ? Je n’ai pas d’imagination, j’écris toujours à partir d’expériences vécues, d’émotions, parfois longtemps après les avoir ressenties. À Verdun, dans le gîte où j’étais seul, j’ai beaucoup écrit. Cette suite de poèmes intitulée « Verdun » est extraite de mes carnets. Ceci-dit, je tiens à rendre grâce à la bibliothécaire dont j’ai oublié le nom et à Antoni Griggio, le responsable de la culture. Quel accueil, que de portes ouvertes et de bons moments passés ensemble. Quand j’entends Verdun, c’est à eux que je songe, à la ville où coule la Meuse entre souvenirs et beauté présente. Ne pas hésiter à visiter Verdun.

On a l’impression que tes poèmes ont le sens de la nature. « Rives de Loire », « Belle-Île », tels sont les titres de deux parties de ce recueil. Quelle est l’importance de la nature dans l’inspiration de ta poésie ?

J’ai toujours habité la campagne. J’aime visiter les villes comme un promeneur de passage mais je ne voudrais pas y vivre : le bruit, la foule, l’agitation… Une incapacité sans doute. La nature tient une place essentielle dans mon inspiration. La nature n’incite pas à la consommation mais à la contemplation, elle est une source d’émerveillements nécessaires à la poésie. Elle nous plonge à la fois dans un temps de patience – regarder pousser les fleurs, les arbres…- et dans la conscience de ce qui fuit avec le cycle des saisons. La proximité d’un fleuve puissant comme la Loire, la côte sauvage face à l’Atlantique à Belle-Ile nous ramène à notre juste mesure, leçon d’humilité. La proximité du monde animal, à laquelle je tiens, nous aide aussi à tisser des liens avec la vie. Citadins ou campagnards, la nature nous permet de se ressourcer, de sentir frissonner en nous l’eau vive du poème.

« Donne-nous les mots/d’une langue ancienne/ pour inventer demain/dans les yeux d’un nouveau-né », est-ce là pour toi une définition de la poésie ?

Je n’y ai pas songé en écrivant ces lignes. Elles sont extraites d’un poème sollicité pour fêter en 2017 le 150e anniversaire de la parution de « La légende d’Ulenspiegel ». Ce nom qui a donné en français l’adjectif espiègle. Charles De Coster avait utilisé une langue archaïsante pour écrire cet hymne à la liberté qu’il situe au 16e siècle. J’utilise le français d’aujourd’hui, sans oublier la leçon de Montaigne qui se méfiait déjà du snobisme langagier et des poses savantes à la mode : Comme aux accoutrements, écrit-il dans ses Essais, c’est pusillanimité de se vouloir marquer par quelque façon particulière et inusitée : de même, au langage, la recherche des phrases nouvelles et des mots peu connus vient d’une ambition puérile et pédantesque. Puissé-je ne me servir que de ceux qui servent aux Halles à Paris !
Une définition de la poésie ? Pourquoi pas. Elles sont si nombreuses. Sous le titre humoristique La poésie c’est autre chose Gérard Pfister a publié 1001 définitions de la poésie. En voici une que j’aime particulièrement. Elle est de Bo Caperlan, poète que j’aime beaucoup et dont, par ailleurs, je cite un poème en exergue à la partie de mon recueil intitulée Dehors mains ouvertes. Bo Carpelan donc, dans son recueil intitulé « Dehors » : La poésie que je préfère est celle où la montagne redevient montagne, où l’eau est de nouveau de l’eau, où les arbres sont de nouveau des arbres. Une poésie claire, précise, reflet de la vie humaine, de la vie quotidienne de l’homme et de ses visions, mais aussi image de la nature qui l’entoure et le constitue. Une poésie individuelle et donc universelle, apparemment simple mais forte des bonheurs et des échecs de toute une vie.

« Que sommes-nous ? », « Qu’ai-je été ? », écris-tu dans ce recueil. Ce questionnement méditatif et spirituel semble associé à un doute sur le « goût de vivre » ; le questionnement prend-il plus d’importance aujourd’hui ?

Je reprends les mots de Bo Carpelan cités ci-dessus, une poésie forte des bonheurs et des échecs de toute une vie. Car ainsi va la vie, avec ses hauts et ces bas. Peut-être sont-ils plus accentués chez les personnes sensibles. Comment ne pas s’interroger sur ce qui nous entoure, sur notre place dans ce monde parfois étrange où nous ne faisons que passer ? Je vis une foi rongée de doutes. La fatigue et le découragement sont parfois bien présents, sans doute plus intenses avec l’âge où l’on voit disparaître des proches. Il me semble pourtant que le goût de vivre demeure intact, est toujours le plus fort. L’écriture est parfois un exutoire mais je garde l’appétit des commencements. Dans la vie quotidienne, mes proches sont surpris par mes poèmes à la tonalité plus triste car, oui, j’ai le goût de vivre et de partager des moments de bonheur. En société, je crois ne pas être un compagnon à la triste figure.

Peux-tu expliciter l’image des « Jours de cendres », ce beau titre d’une des sept parties du recueil ?

Ce sont les jours où la conscience de notre précarité se fait plus aigüe. Le mercredi des cendres, dans la tradition chrétienne, le prêtre appose des cendres sur le front en disant : Souviens-toi que tu es né poussière et que tu redeviendras poussière. Sage rappel qui ne doit pas conduire à la désespérance mais à se ressourcer. Dans la partie intitulée « Jours de cendres » j’exprime ces moments vécus, moments de solitude, de « spleen » où tout semble vain, poursuite du vent comme dit l’Écclésiaste. À noter que cette partie est immédiatement suivie de celle qui reprend le titre du recueil, en accord avec la citation de Jan Skacel : l’amour encore une fois/ encore une fois depuis si longtemps/ à distance dérange la mort.

Les six poètes cités dans l’exergue des chapitres Jean Grosjean, Eugénio de Andrade, René Maublanc, Bo Carpelan, Jan Skacel, Anne Perrier sont-ils évoqués pour marquer une filiation poétique ?

Les citations ont une double fonction. Celle de « donner le la », c’est-à-dire le ton de ce qui va suivre. Celle aussi de rendre hommage à des poètes qui m’ont nourri, qu’ils soient vivants ou disparus. J’ai pratiqué ainsi depuis de nombreuses années, à travers mes différents recueils. Au total, un grand nombre d’auteurs cités. Je n’oserais pas parler de filiation pour chacun d’eux. L’essentiel est de rendre grâce. Dans mon pays on remercie comme l’écrit René Char, j’y tiens.

La dernière partie du recueil s’intitule « Poèmes de circonstances ». Tu sembles plutôt « détourner » cette notion en dépassant largement le circonstanciel. Peux-tu éclairer ton choix ?

C’est justement le titre sur lequel j’ai le plus hésité. Hésitation entre « En passant » repris à la citation d’Anne Perrier : Que j’oublie seulement/ De saluer en passant une fleur/ Et le jour vacille et celui pour lequel j’ai finalement opté avec un peu de provocation, il est vrai. Quand on écarte l’artificiel et le fabriqué, tous les poèmes ne sont-ils pas des poèmes de circonstance ?
J’ai trouvé amusant d’expliquer en notes les circonstances dans lesquelles sont nés ces poèmes. Ceci-dit, ce qui est important, ce n’est pas l’étiquette. J’espère que ces poèmes répondent au vœu de Bo Carpelan ; Une poésie individuelle et donc universelle.

Le poète s’adresse parfois dans ce recueil à un « tu ». Dans quelle mesure justement le dialogue est-il constitutif de ta poésie ?

Comment mieux vous répondre qu’en reproduisant ce texte paru en 2013 dans le recueil Sous la robe des saisons (page 133) ? « On écrit sans songer à personne. On écrit en ignorant pour qui. Ce pour est pourtant bien présent : à l’instant où les mots s’abandonnent sous la main, dans la bouche, le souffle de la langue frémit dans l’air à la recherche d’une oreille attentive, d’un visage, d’une joue à caresser, d’une solitude à partager.
Paradoxe que Jean Grenier a relevé dans son Nouveau lexique : « On n’écrit pas librement tant qu’on pense à ceux qui vous liront, on n’écrit pas bien tant qu’on ne pense pas à eux ».
Par ces mots je voulais insister sur le fait que la poésie est œuvre de communication. Ce qu’il y a de miraculeux en poésie c’est que cette communication reste ouverte. Il est vrai que j’aime utiliser le « tu ». Si le poème est réussi, peu importe la personne à laquelle je pense, quelqu’un d’autre peut vibrer à la lecture. Je ne publierais pas des poèmes d’amour si je ne croyais pas à cette dimension universelle de la poésie.

« Guérir de la blessure de vivre », écris-tu dans ce recueil. Ce que j’avais appelé dans un article sur Terres de femmes « l’ombre portée de la mélancolie ». Dirais-tu que celle-ci s’est accentuée ou est moins prégnante dans ce recueil ?

Quelques témoignages de lectrices et de lecteurs me parlent d’une évolution vers plus de gravité. Peut-être. Je ne renie pas une ligne comme Guérir de la blessure de vivre mais je serais peiné qu’on réduise ma poésie à ces seuls jours de cendres. Chanter la beauté du monde et la joie de vivre – même avec mélancolie - font aussi partie de mon répertoire. Chanter, oui, réenchanter, sans les ignorer écarter les cendres, souffler sur les braises pour ranimer les flammes afin de réchauffer le cœur des humains qui en ont besoin.

Tes livres sont souvent accompagnés de gravures ou de peintures…

Joie de publier et de préfacer récemment aux éditions du Taillis pré « Anamnèse », les poèmes d’Yvon Vandycke, avec un cahier couleurs reproduisant quelques-unes de ses peintures. Un « merci » auquel je tenais depuis longtemps. Dès l’adolescence j’ai évolué grâce à lui dans le monde des peintres. Par lui, j’ai rencontré notamment André Ruelle. Le recueil « Dans le vent pourpre » est accompagné de 6 gouaches réalisées après lecture, frontispices des 6 premières parties. Sixième collaboration avec André, c’est dire l’estime et l’amitié. Un dialogue et une fraternité en création comme c’est souligné dans la présentation en fin de volume : « Indifférents aux modes, l’un et l’autre se nourrissent de moments vécus non pour les relater mais comme terreau où peuvent germer des œuvres construites, poèmes et peintures, qui témoignent de l’intériorité et du mystère de vivre. Ils partagent les mots de Georges Braque : « J’aime la règle qui corrige l’émotion. J’aime l’émotion qui corrige la règle ».
Un hasard de calendrier voit paraître en même temps que « Dans le vent pourpre » un petit recueil écrit avec une amie, Cécile Belleyme, dans lequel nous dialoguons en poèmes. Sur le 4e de couverture un loup bleu comme il est d’usage dans la collection intitulée Les cahiers du Loup bleu. C’est Germain Roesz (éditions Les Lieux-Dits) qui a choisi l’artiste Hervé Borrel. Je suis vraiment heureux de cette découverte et j’aime beaucoup son loup : très sympathique, un peu marrant, ce qui ne l’empêche pas d’avoir l’œil vif et les crocs bien acérés.

Dans le vent pourpre (extraits)

(1. Verdun)

La Meuse serpente immobile
l’eau glisse sous le regard des forêts

Grands pins et feuillus
la lumière vient les fouiller
s’effriter dans les ramures
avant de redescendre dans les prés
s’y couler
pour rejoindre l’eau blême

La Meuse serpente immobile
les poches emplies de terre
de cailloux
de poussières d’hommes

 

(2. Jours de cendres)

Les jours où la solitude
est une tache noire et brûlante

on espère une trouée dans le ciel
on voudrait s’abreuver de lumière

On avance, semblable à ces nuages
qui s’effondrent en pluies

 

(3. Dans le vent pourpre)

A l’écart
tu chantes la douceur de naviguer
dans le chant d’un merle en janvier
l’ardeur d’un soleil hivernal
écho d’une lumière d’été
le pas fraternel d’un chien
qui marche à tes côtés
l’imprévu d’un regard qui te foudroie

Tu chantes un corps qui somnolait
redressé par le départ
Tu chantes le corps d’une femme
qui tressaille entre tes bras

 

(4. Dehors, mains ouvertes)

Quand vient le soir,
marée d’air chaud qui se retire,

quand le soleil cesse de frapper les murs,
pour les toucher,
les caresser,

quand les bruits de la ville
commencent à ressembler
aux voix rassurantes
que nous entendions de notre lit
dans la maison d’enfance,

quand la cime du tilleul
frissonne,
mêlant sa couleur à celle du ciel,

le cœur
peut s’ouvrir comme un fruit.

 

(5. Rive de Loire)

J’aimerais croire que, sur les branches, des feuilles continueront de trembler dans l’innocence d’un vent frais, que le fleuve continuera d’offrir une eau limpide pour la foule discrète des poissons. J’aimerais croire que la folie des hommes cessera de dévaster ces fleuves, ces rivières, ces prairies, ces forêts, ces vallons où l’on peut encore marcher seul, rêver à une porte qui s’ouvre, s’envoler devant un papillon qui ouvre les ailes.

 

(6. Belle-Ile)

Certains moments partagés sont précieux. On les tiendra plus tard au creux des mains comme un bol de porcelaine à la soupe bien chaude.
Impossible d’y boire encore, mais on s’y réchauffera les mains, dans les jours où le froid nous assaillira.

 

(7. Poèmes de circonstances)

Entre éternel et durée
ce tremblement
où battent les ailes des anges
Par quelle pente de lumière
tentent-ils parfois de nous rejoindre ?
Promesse solaire
Il faut la tenir
porter plus loin le feu
offrir des mots sans grillage
croire encore
malgré la somnolence d’un monde
dont les mains
restent rivées
sur la bouche de l’espérance

Poème sollicité par Madame Jacqueline Timmermans pour sa revue « Au temps où il y a lieu » n°17-2017, hommage à Gilles Baudry.

 

Un jour et puis l’autre (Cécile Belleyme – Philippe Mathy)

19

Nostalgie des heures nues
à regarder les souvenirs
loin derrière la fenêtre

Je voudrais dénouer
les fils séparés de nos mémoires
les tresser en une seule corde

dans le puits du temps
puiser une eau vive
caressée par le vent

20

Une promesse d’île
les énigmes de Ruelle
tes instantanés de Rome

mes ombres d’Oise
les océans d’Altmann
une eau vive

après la fontaine du marché
une île oui cette île-là toujours
et l’été sur un voilier sans vent

ce qui s’enchevêtre des mots et des jours
d’un fleuve l’autre
sur les rives de nos mémoires

Philippe MATHY

Né le 17 juillet 1956. Il a animé de 1987 à 2005 Le front aux vitres (galerie d’art / rencontres poétiques). Il est l’auteur de plusieurs recueils de notes, de poèmes. Il a été rédacteur en chef du Journal des Poètes de 2015 à 2020. Philippe Mathy partage aujourd’hui sa vie entre la commune de Brunehaut, en Belgique, et Pouilly-sur-Loire, en Bourgogne nivernaise.

Promesse d’île, poèmes (1975-1978), préface de Norge, bois de Bernard Rinchon, Maison internationale de la Poésie, Bruxelles, 1980
Le sable et l’olivier. Notes algériennes, lettre-préface de J.M.G. Le Clézio, Trente-trois illustrations d’Yvon Vandycke, éd. La valise est dans l’atelier, Mons, 1984
L’atelier des saisons, illustrations de Martine Mellinette, coll. Poèmes pour grandir, éd. Cheyne, Le Chambon-sur-Lignon, 1992. Réédition revue et augmentée, 1999
Monter au monde, Rougerie, Mortemart, 1994
Invisible passant, préface d’André Schmitz, frontispice d’André Ruelle, poèmes, coll. bilingue français-basque, traduction en basque par Irantzu Bustinza, éd.Tétras-Lyre, Soumagne, 1995
Le temps qui bat, frontispice d’André Ruelle, Le Taillis Pré, Châtelineau, 1999 (rééd. 2016)
Jardin sous les paupières, Le Taillis Pré, Châtelineau, 2002
Une eau simple, frontispice de Elio De Gregorio, Le Taillis Pré, Châtelineau, 2005 (rééd. 2011)
Un automne au creux des bras, dessins d’André Ruelle, L’Herbe qui tremble, Paris, 2009 (réédition 2019)
Une barque, gravure d’Alberto Guidolin, Tétras Lyre, coll. Lettrimage, Soumagne, 2010
Barque à Rome, recueil de notes, précédé de la réédition de Le sable et l’olivier, notes algériennes, lettre-préface de J.M.G. Le Clézio, illustrations d’André Ruelle, L’Herbe qui tremble, Paris, 2011
Chemin du vent – Windweg, bilingue français-néerlandais, traduction en néerlandais de Christoph Bruneel, illustrations d’Irène Philips, Médusa, Tervuren, 2012
Sous la robe des saisons, notes et poèmes, peintures d’Agnès Arnould, L’Herbe qui tremble, Paris, 2013
Les soubresauts du temps, frontispice de Sabine Lavaux-Michaëlis, Le Taillis Pré, Châtelineau, 2015
Veilleur d’instants, poèmes de Pouilly-sur-Loire, peintures de Pascale Nectoux, L’Herbe qui tremble, Paris, 2017
Îles de la Gargaude, aquarelles d’Anne Le Maître, L’Atelier des Noyers, Perrigny-lès-Dijon, 2018
L’Annibestiaire, poèmes pour enfants, illustrations d’Aline Claus, Le front aux vitres, Guignies, 2019
Battements crépusculaires, peintures d’André Ruelle, Tétras-Lyre, coll. Lettrimage Liège, 2019
Étreintes mystérieuses, L’Ail des ours, Mercin et Vaux, 2020
Dans le vent pourpre, six gouaches d’André Ruelle, L’Herbe qui tremble, Billère, 2021
Un Jour et puis L’autre, écrit en collaboration avec Cécile Belleyme, dessin d’Hervé Borrel, coll. « Cahiers du Loup bleu », éditions Les Lieux- Dits, Strasbourg, 2021

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