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Poésie d’aujourd’hui

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Revue Animal

samedi 13 avril 2024, par Cécile Guivarch

Revue animal / poésies d’aujourd’hui, Hiver 2023, par Françoise Delorme - suivi d’un entretien de Franck Doyen avec Cécile Guivarch

Chaque phrase serait comme l’animal qui passe au milieu de la nuit
en traversant la page sous vos yeux.
Elle s’est crue seule, elle vous a vu.
Le temps devient l’instant.

Vous la croisez dans un livre ou
sur une route mal éclairée, qu’importe ?
Vous freinez
pour la laisser s’enfuir
rejoindre la forêt, et toutes les autres
formes de vie
insoupçonnées.

Cet extrait d’un magnifique texte d’Antoine Mouton s’offre pour évoquer à leur juste place à la fois la revue et chacun des textes présentés, soit qu’ils soient repris de la revue numérique (printemps 2023), soit qu’ils apparaissent tout neufs sur la page, seul et ensemble, pour la première fois publics, inédits mais toujours près de disparaître, fugaces comme tout poème surpris dans ses manières d’apparaître (hiver 2023). Tous ces poèmes ont été sollicités par les membres de la revue (Franck Doyen, Sandrine Gironde, Jean-Marc Bourg, Mathieu Olmedo) auprès de poètes choisis je suppose plus ou moins par affinités. Et si chaque proposition est originale et forte, il me semble que beaucoup, cette fois-ci, participent d’une manière ou d’une autre d’une poésie auto-réflexive dont cette première citation témoigne à coup sûr, comme elle ne fait pas mentir une mention d’appartenance au monde animal. Même les textes franchement burlesques de Ivar Ch’vavar se jouent des mots et par dérapages et avancées parfois farfelues travaillent la langue pour l’interroger ?

Sous la jupe sous
la poussière ...
poudre de charbon
vieux marc de café
punaises rouillées
épices passées ;
sous les soies noires
de grand-mère truie
j’couine et j’frémis
comme un caouicq mis ;
sous l’toit de la soue
sous la pluie de suie
sous la salive qui vous oxyde
et vous occit

Comme le dit Frank Doyen, le directeur de la rédaction, dans l’entretien avec Cécile Guivarch concernant les projets et la nature de la revue animal , elle s’invente par ailleurs sous la protection d’une appartenance au monde animal :

un animal-totem nous accompagne et trône fièrement sur nos affiches, dépliants et programmes : rouge-gorge, lièvre, daim, bison, louve, pélican, ourse, flamant rose, et le petit dernier, orang-outan. Juste retour des choses donc : derrière chaque animal, il y a un humain.

Je pense à d’intrigants masques présentés dans l’exposition de Philippe Descola, La fabrique des images (musée du quai Branly, Paris) en 2011 qui m’avait parue si riche en expériences sensibles et poétiques, poétiques si l’on considère l’imagination imageante comme un des paramètres essentiels de l’activité poétique.

 

masque yup’ik, oiseau aquatique, xixème siècle, Alaska

 

Il est tentant de rapprocher le projet de cette revue de haute tenue poétique de représentations imageantes en trois dimensions, lointains parents masqués, tant l’ensemble éveille tout le corps pensant à toutes sortes d’impressions, de rêves animistes, de sensations interrogées, de réflexions aussi, de réflexions sur les possibles et les impossibles de la langue, sur les impératifs du poème , sur la portée et l’efficacité de sa voix comme Anita J.Laulla l’écrit de sa belle langue tactile :

Il y a des mots que les doigts dans le sable ne peuvent tracer. [...] Il y a des mots que les mots ne peuvent dire. Il y a de la mémoire enfouie. Il y a de la peur au bord du gouffre. Un pas de plus, un pas de moins, il y a de l’écart, de l’effondrement en-deça [...] Il y a la voix qui retient et les bras serrant à étouffer. Il y a des cris cachés au fond de la gorge. [...] Il y a des mots sur nos lèvres muettes, la parole entamée, il y a ouverte fragilité, coupante encore la coupure.

La précision nette de la poésie de Fabienne Courtade résonne particulièrement avec ces mots. Elle, écrit (sur) un assassinat, un attentat, une guerre, on ne sait plus bien, des mots qui ne cachent rien, qui essaient de prendre en charge le lancinement d’une douleur humaine, la brûlure qui revient brutalement d’une violence à proprement parler toujours inouïe. Dans le poème, rien n’est assourdi, tout reste clair, frontal, sans recours, coupant, enfin ouï :

nous allions nous asseoir un peu plus loin
sur des marches glacées

quelqu’un ?
M’a réveillée au milieu des
morts
des arbres arrachés
des poussières

Qui m’a réveillée
des années après

J’ai passé des nuits à m’asseoir à ses côtés

Plus resserré encore, les quelques mots de ce quatrain d’Emmanuel Laugier nomment simplement l’enjeu, quatrain si resserré et si dense qui m’émeut car le mot « noyau » m’a toujours paru essentiel. C’est une expérience d’enfance. C’est un désir de poète, ça commence dans les cellules du corps, ça se donne à entendre dans les mots, pas n’importe lesquels, pas n’importe comment, entre lumière et ténèbres qui échangent en résonances nombreuses et parfois paradoxales leurs qualités :

avoir entièrement rempli
ce mot
avec soi-même
d’un noyau visible clair

Comme la revue ne présente que des poèmes, pas d’articles critiques ou essais d’analyse – les revues critiques m’intéressent aussi, évidemment, il n’y a pas de préférence induite – nous sommes directement touchés à chaque rencontre par des univers poétiques singuliers. Quand je dis « touchée directement », c’est que j’y rencontre, dans le prisme de mots agencés dans une langue nouvelle, des oiseaux, des insectes, l’espace et le temps, des couleurs changeantes, des personnes humaines aux prises avec leurs désir(s), avec leur besoin de dire, d’entendre et d’être entendu. Avec ce qui taraude l’espèce humaine. Ainsi l’écrit Laura Tirandaz :

J’étais dans la foule

Cette femme qui passe
et vous caresse à l’envers
le couteau sur les écailles
[...]

Tout tourne et s’assemble
Figures objets
proches d’un crime
d’une disparition

[...]

J’étais dans la foule
une femme fermait les yeux
l’ombre avalait la sienne

Visages à court-circuit
Tête penchée
roses brunes
toutes ces peaux cousues au ciel
quand le feu prend sur l’île aux branches nues

Vincent Tholomé, lui, dit avoir trouvé un manuscrit « que j’arrivais à décrypter ou pensais décrypter » dont il remplit les blancs, repousse les marges, inventant par deux fois une vie à un personnage étrange, à la graphie si particulière que le poète la transcrit, la traduit en jeux de police et de ponctuation complexes jusqu’à la touche finale, un texte écrit en chiffres, prêts à l’algorithme ! Mais, avant, une sorte de feu d’artifice verbal et sensible :

Véronique Pittolo déconstruit l’histoire biblique et la réinvente dans une avancée lyrique, non sans ironie, que rien n’arrête mais que déforment des changements de registre, n’omettant rien de ce qui oppresse, de ce qui opprime aujourd’hui la gent humaine qui s’opprime elle-même en recommençant les mêmes gestes :

Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre.

Les êtres vivants se reproduisent, colombes, corbeaux, séparément,
les blancs et les noirs, les pies bicolores (les bipolaires à part).
Nous avons proliféré selon une certaine pureté (de race, de richesse, de propriété).
Quand les nomades cessent de se déplacer, ils plantent une tente, puis plusieurs,
élèvent une vache, sèment des graines, construisent des enclos.

(La valeur immobilière monte, les prix s’envolent, les migrants demeurent sous la tente après le passage de la police).

Il n’est peut-être pas forcément judicieux de citer quelques vers de chaque poète. Il me semble pourtant qu’ainsi peut apparaître la manière de chacun et aussi certaines des préoccupations esthétiques et comme ici plus directement politiques, ce qui ne nuit pas à la force des textes. De même, Marie-Hélène Voyer, poète québecoise, dans un poème intitulé « Radieuses misères », donne à sentir l’oxymore puissant de ce titre troublant , sans oublier que la misère et l’exploitation tuent :

vers l’usine nous partions au printemps
nos visages clairs comme lunes à leur plein

besogneuses nous chantions
nos fredonnantes verdeurs
vigoureuses et hardies
malgré brûlures, âcres toux
quintes chatoyantes, crachats opaques
météores (ces vers sont empruntés à Mario Brassard)

[...]

une nuit de mars j’ai rêvé
dans mes fièvres
rêvé mon visage creusé de l’intérieur
creusé comme fruit rongé
creusé comme luette mangée
creusé comme larves
creusant ma viande déviandée

j’ai rêvé mes dents crachées
poignée d’osselets dans les paumes

Quant à la difficulté d’être, quant à ce qui essaie de se dire dans le poème et n’y parvient qu’avec parfois de grands détours sémantiques, de brusques ruptures et dérives de rythmes, Jean-Claude Schneider tente, dans un poème intitulé « mur de neige mes mots », une traversée du silence pour donner à éprouver comme une sorte d’asphyxie à laquelle il faut échapper, mais on ne sait si le mur protège ou s’il empêche, si l’air se donne ou s’il se retire :

voudrait s’écrire un
mur

rempart d’air contre le bruyant le
féroce

vous baignez ruminez dans la langue barbelée des jours
respirez mendiants
mots

que nul soleil ne vient durcir

à deux doigts
de ruine

Dorothée Volut, elle, propose, comme en retour un voyage où respirer naît d’un dialogue plus léger, mais non mièvre, entre les mots et les choses, les mots et la poète elle-même, portée par un élan qui s’ouvre un chemin au fur et à mesure dans la langue. Le poème avance en s’enroulant sur lui-même, hors de tout absolu :

Âme lente,
rose présent,

tu m’écris que le vide est
la main du poème.

Que la nuit spirale.

Que les cœurs des bébés
forment des poches d’amour
dans les rames du métro,

que le jour, le soleil
marche dans les rues
sur l’expérience de nos frottements.

Le beau nom des herbes au sol
m’accompagne –
fétuque des prés, pâturin, folle avoine –

tandis que je déplie les lettres fines
de ton courrier sous ma peau.

Avec « Le voyage aimé », Eric Sautou écrit un long poème d’amour, une sorte de dialogue rêvé, suspendu entre des questions et des remarques sur la vie comme elle va quand on désire une rencontre amoureuse et des parenthèses elles aussi suspendues à d’autres parenthèses qui donnent une autre dimension à tout ce qui est dit, à chaque mot écrit vers l’autre ou vers le paysage – espaces qui se reconfigurent – qui monte dans les mots venus. Suspens en suspens. Qu’elle existe déjà ou qu’elle soit appelée à exister, la rencontre dont il est question et ce « tu » qui insiste tout en tentant de se faire le plus léger possible, montrent toute la vulnérabilité de nos cheminements, entre timidité, attente reconduite et approches presque brusques. L’écriture de ce poète, toujours comme une esquisse presque abandonnée, un trait à peine saisi qui s’efface déjà, et se relance déjà, sans sol pour reprendre pied, surprend à chaque fois la lectrice que je suis. J’écoute cette voix un peu fêlée, si frêle – comme sans épaisseur – et je tends l’oreille avec la plus grande attention pour ne rien perdre, pour que rien ne se perde :

                       (Bau-les-Arbois)

le nom du village c’est d’abord ce qui m’a plu
et que les toits des maisons aient de jolies couleurs
et qu’il y ait la mer aussi (tout à côté)

                       (ne pas pêcher de poissons)

je lis en attendant (aujourd’hui des poèmes)

                       (au café de la place)

ce que je ne te dis pas tu l’entends ?

                       (en pensée)

ferme les yeux pour que je puisse
mieux te voir et t’aimer
ferme les yeux
souvent
le plus souvent que tu peux

                       (des lignes et des lignes)

j’écris quelques mots (puis je dessine autour)

Quant aux deux cahiers consacrés à deux peintres, Denis de Mot et Denis Laget, entre abstractions rêveuses et fleurs nées de l’empâtement des couleurs sur la toile, ils ponctuent la lecture. Tout un monde cosmique et végétal s’installe, accompagne avec empathie tous les poèmes. On regarde. On entre. On respire. Je me dis qu’une revue telle que celle-ci aiguise l’attention, toute l’attention. Elle visite ou revisite toutes sortes de poèmes, de figures, nous donne à rêver, à penser, à revenir sur nos lectures, à changer d’avis ou pas, à croire à la poésie. Nous y découvrons des poètes inconnus de nous. Nous en retrouvons d’autres qui habitent notre mémoire et donnent une forme sensible à notre vie. Il suffit maintenant de relâcher les poèmes et de les rendre à leur liberté d’agir, d’aller jusqu’à vous, lectrices et lecteurs nouveaux, lectrices et lecteurs fidèles, dans le cadre très ouvert d’une sorte de riche anthologie en construction.

Françoise Delorme

 

Entretien avec Franck Doyen par Cécile Guivarch

Cher Franck Doyen, « animal sort de sa tanière deux fois par an », parlez-nous de la toute première fois où animal est sorti de sa tanière. Par quelle nécessité s’est-il montré ? Et pourquoi ce titre ?

Le comité de rédaction de la revue animal est constitué pour l’instant des personnes qui travaillent ou ont travaillé à POEMA, Maison des poésies d’aujourd’hui (poema.fr) : Sandrine Gironde, Mathieu Olmedo, Jean-Marc Bourg, et moi-même.
En 2020, toute la programmation de POEMA, de mars à juin, a été annulée dans les confinements. Nous avons alors décidé de publier en ligne les auteurs et autrices invité·es et beaucoup d’autres : plus de 70 publications de textes, sons et images (retrouvables sur www.poema.fr/poesie-in-situ/).
Nous avons voulu alors continuer à susciter la création littéraire, en plus d’œuvrer à sa diffusion. L’idée de créer une revue est apparue de manière assez évidente : nous étions ou avions été tous et toutes déjà investi·es ou impliqué·es dans le champ éditorial ou revuistique. Sans revue, pas de poésie ; sans poésie, pas de littérature ; sans littérature, pas de culture.

Deux conditions nous ont semblé de suite nécessaires à la création d’une nouvelle revue de poésies :

  • Tout d’abord, nous avons souhaité que les textes publiés soient inédits et qu’ils restent inédits pendant 12 mois sur le net, les réseaux sociaux et en livre. Pour cela, et malgré les pratiques éditoriales en poésie et dans les revues, les auteurs et les autrices sont rémunérées en Droit d’Auteur·e. Certains et certaines jouent même le jeu de la commande d’écriture. animal œuvre ainsi à la professionnalisation des pratiques d’écriture et d’édition.
  • De plus, nous sommes engagés dans une démarche d’éco-conception et nous prenons un soin particulier à ce que chaque numéro soit mis en pages, imprimé et façonné le plus proche possible de chez nous, en Lorraine donc.

Pour ce qui est du nom de la revue, animal, celles et ceux qui connaissent la programmation de POEMA depuis 11 ans savent bien que chaque année un animal-totem nous accompagne et trône fièrement sur nos affiches, dépliants et programmes : rouge-gorge, lièvre, daim, bison, louve, pélican, ourse, flamant rose, et le petit dernier, orang-outan. Juste retour des choses donc : derrière chaque animal, il y a un humain. La poésie, comme les animaux, est en voie de disparition et en voie d’apparition, supportant les coups de butoir du capitalisme et des puissances financières qui tendent à régir nos désirs, nos pensées, nos vies.
En tout cas, que cet animal fasse, numéro après numéro, anthologie de poésies d’aujourd’hui, nous ravit au plus haut point.

Comment les textes qui sont édités dans la revue sont-ils édités ? Est-ce qu’il y a un lien avec le titre de la revue ? Quelle est votre vision de la poésie ?

Le nom de la revue, animal, n’est absolument pas une thématique, et il n’y a pas à proprement parler de thématique décidée en amont.
Nous contactons nous-mêmes les auteurs et les autrices (six écrivain·es et un·e plasticien·e) pour leur commander des textes et des œuvres. Nous attribuons à chacun et chacune sept pages, mais l’un ou l’une d’entre elles en aura quatorze : nous l’appelons entre nous le cahier central, mais il va agir plutôt comme les fondations d’une maison.
Dans la pratique, nous commençons par choisir ce cahier central. Ensuite, nous articulons nos choix autour de ce cahier central, en essayant de construire un numéro cohérent avec des écritures diversifiées.

Nous avons pu ainsi, par exemple pour le numéro d’hiver 2022, suite à la réception des peintures de Jacques Le Scanff, décider de rassembler des auteurs et autrices pour lesquels la notion de paysage est au cœur du processus d’écriture.
De même, après réception des textes de Jean-Claude Schneider pour le numéro d’hiver 2023, nous avons constitué des résonnances avec les notions de silence et de retranchement.

animal paraît donc deux fois par an, et de manière hybride, une première fois en format numérique (revue-animal.com), une seconde fois en format papier. Cela m’intrigue beaucoup, je trouve de mon côté cette formule extrêmement intéressante. Parlez-nous de ce choix, pourquoi ? En quoi ces deux formes sont importantes pour vous ?

En 2020, nous nous sommes rendu compte que le format numérique (par les inédits en ligne que nous avons publiés) permet de toucher des personnes éloignées géographiquement de nous.
L’accès encore à peu près libre d’internet (c’est discutable) facilite une certaine diffusion des textes et des œuvres, mais le mode de lecture sur ordinateur et de l’impermanence de ce qui y est proposé (empilement des pages et des données, tri effectué dans les moteurs de recherche, l’obsolescence des outils numériques...) ne nous satisfont pas.
Nous restons des grands dingues du livre, des objets livre et revue. D’où l’idée de publier les inédits de sept auteurs et autrices au printemps sur un site internet dédié ; et de leur adjoindre les inédits de sept autres pour le numéro imprimé de l’hiver.
Pour cela nous travaillons avec une webdesigneuse pour le site revue-animal.com, et avec un metteur en pages pour la revue imprimée : tous deux ne sont pas uniquement des graphistes très doués ; ils conservent en eux aussi une pensée littéraire et sont très à l’écoute de nos demandes. Ils ont bien compris que nous voulions concevoir deux médiums différents par leur spécificité, mais tous deux littéraires et complémentaires.

Comment s’abonner ? Le numéro en ligne est-il gratuit ?

Pour l’abonnement, il suffit de nous contacter (comite-lecture@revue-animal.com ou revue.animal@free.fr) ; sur le site internet on trouve aussi toutes les informations et le bulletin d’abonnement correspondant. L’abonnement vaut pour le format imprimé, car le numéro en ligne est en libre accès.
La revue est aussi commandable au numéro dans toutes les librairies et elle est présente dans les rayons d’une trentaine en France et en Belgique.

Vous êtes investi également auprès de POEMA, Maison des poésies d’aujourd’hui.
Pouvez-vous nous en parler, notamment des différentes actions qui y sont menées ?
Comment s’organise-t-il, se décline-t-il ? Quel retour pouvez-vous nous faire ?

POEMA cette année a onze ans et c’est désormais une Maison des poésies d’aujourd’hui : une maison itinérante dans tout le Grand Est. Nous n’avons pas de lieu à nous, aussi POEMA fédère 70 partenaires artistiques chaque année avec lesquels nous travaillons en étroite collaboration, pour diffuser le plus largement la poésie contemporaine, le travail de ses auteurs et autrices, sur les territoires, en campagne et en ville.

Ce sont des lieux majoritairement dédiés au livre, mais aussi du spectacle vivant, de l’art contemporain, de la formation, du patrimoine, de l’éducation… Avec eux nous organisons toute l’année des résidences, des ateliers, des formations, des publications… et de la mi-mars à la fin juin, une période « festival » avec des lectures publiques, des rencontres, des performances, des concerts.

Nous constatons plus qu’une régularité de la fréquentation du public sur les divers événements POEMA, car depuis 2021 nous voyons une hausse significative du public. On note que certaines actions comme les « randoPOEMA » (en extérieur) réunissent de très nombreux spectateurs. Les nouvelles propositions telles que poésie et vin, poésie et astronomie ont su véritablement intéresser un public, qui plus est en territoire rural, et d’une manière générale, les événements en librairie fonctionnent aussi très bien.
Nous mettons en place de nouvelles résidences d’écriture, c’est une nouvelle orientation, faisant sens avec notre envie de soutenir la création littéraire et la nécessité pour le public de rencontrer des auteur·es et leurs œuvres : des résidences de création (4 résidences d’auteur·es par an voient le jour en 2024) ; des résidences de médiation, en des lieux (très) éloignés de la littérature et de la lecture.

Et enfin, en guise de conclusion quels sont vos projets à venir ?

Rester à l’affût.


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