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Un petit tour des revues (été-automne-hiver 2015)

mercredi 30 septembre 2015, par Cécile Guivarch, Sabine Huynh, Valérie Canat de Chizy

Contre-Allées n°35-36

Au sommaire du numéro 35-36 de Contre-Allées, Joël Bastard, Rémi Checchetto, Sylvie Durbec, Alain Guillard, Jacques Josse, Jacques Moulin, Erwann Rougé, et bien d’autres encore. J’ai aimé les allusions à la Bretagne de Jean Azarel : « L’odeur de la mer est sans âge / Celle du goémon la brutalise un peu / Des relents de pâtisserie alpaguent les narines / Ce serait l’endroit idéal pour piquer un far / Penses-tu en sortant ton porte-monnaie / Le soleil a rougi tes pensées plus que ta peau. » Je découvre aussi des textes de Laurent Mourey : « une concavité dans ta bouche / par quoi des choses tu embrasses / le goût ». Contre-Allées s’intéresse à la façon dont les poètes écrivent ou conçoivent la poésie, en proposant des questions croisées auxquelles répondent Stéphane Bouquet, Christian Garaud, Cécile Guivarch, Christiane Veschambre, Béatrice Bonhomme, Aurélie Foglia, Sabine Huynh et Déborah Heissler. J’apprécie la mise en page de cette revue, concise et épurée, qui met en valeur la qualité des textes. De même, les recensions d’ouvrages et de revues donnent de belles idées de lecture. L’illustration de couverture est de Valérie Linder. La revue d’Amandine Marembert et Romain Fustier a aussi son site, auquel on n’oubliera pas de se reporter : http://contreallées.blogspot.com/

Valérie Canat de Chizy

Décharge n°167

Un dernier numéro bien complet et comme toujours de bonne qualité. Claude Vercey, Louis Dubost, Claudine Goux, Luce Guilbaud rendent hommage à Clod’Aria (1916-2015), celle qui a écrit dans une lettre « J’ai tout eu pour être un bon poète mais j’étais trop bête : je ne le suis pas devenue ». Je ne connaissais pas cette poète, mais cet hommage m’a donné envie de réparer cette lacune. On découvre ensuite l’écriture de Christiane Levêque avec un texte Regards en lignes - Bus Tram Métro. Puis un dossier sur Etienne Paulin dans lequel on peut lire un large choix de poèmes inédits. On y lit aussi des inédits de Georges Bonnet, de Cédric Le Penven, Emmanuelle Le Cam. Jean Foucault présente des poètes et des poèmes contemporains du Paraná. Yves-Jacques s’entretient avec Claire Krähenbül, auteure suisse. On retrouve la chronique de Georges Cathalo, Phares dans la nuit, dédié aux éditions La Lune bleue. A l’œil nu, lectures d’Alain Kewes. Les ruminations de Claude Vercey avec la question « Qu’attendez-vous des poètes ? » à laquelle ont répondu Guy Ferdinande, Bernard Pozier, Thierry Pérémarti, Christian Degoutte, Lionel Mazari, José Galdo, Claude Albarède, Bernard Bretonnière, Denis Hamel, Ivar Ch’Vavar, Géraldine Serbourdin, Laurent Albarracin, Caroline Fouchac, Jean-Luc Coudray, Marie-Jose Christien. Pour ma part, j’aime beaucoup la réponse de Florence Saint Roch : « Le poète non seulement nous ouvre à de nouveaux espaces, mais il nous ouvre à notre propre nouveauté, au caractère insoupçonné, inédit, de nos propres espaces intérieurs ». Pour ce numéro, le furet est passé à Patrick Argenté qui propose une réflexion sur le poème. On aime les lectures de Jacmo, dans sa rubrique Dia, elles donnent un très bon aperçu de ce qui se publie en poésie. Luce Guilbaud nous ouvre le panier dans Retour de marché (de la poésie), ce qui, bien entendu, nous donne envie de lire encore d’autres livres de poésie. Puis il y a le choix de Décharge, rubrique où on découvre des inédits de voix nouvelles ou pas, avec cette fois pour en citer certain : Sanda Voïca, Armelle Leclercq, Jean-Claude Martin, Estelle Fenzy. Pour terminer, pourquoi s’abonner à Décharge ? Tout simplement pour la qualité, le dynamisme, l’ouverture que nous propose cette revue au fil des numéros. On retrouve d’ailleurs régulièrement Claude Vercey ou Jacques Morin sur les ondes, dans l’émission La route inconnue, animée par Christophe Jubien sur la radio Grand Ciel. Ou encore sur le blog de Décharge et les ID de Claude Vercey, à suivre avec grand intérêt.

Cécile Guivarch

La moitié du fourbi n°2 : Trahir

Trahir ou ne pas trahir... La trahison rappelle que tout est énigmatique, elle réactive les mystères, pousse l’homme à l’action, à l’écriture, à la parole. « Car contrairement à la mort, la trahison est active », dit la note 82 de l’oulipien Frédéric Forte, dont les « 99 notes préparatoires à la trahison » ouvrent non sans malice le deuxième numéro de la fort prometteuse revue littéraire La moitié du fourbi, dédié à la traîtrise (avec des photographies d’Anne Collongues, de Nolwenn Euzen, et des dessins de Guillaume Duprat – ces deux derniers signent aussi un texte dans le volume). Se mettre une collectivité à dos, la quitter, tromper une personne, saboter une entreprise, dénoncer les travers et les failles d’une société, avoir l’esprit frondeur, trahir par ses désirs, se trahir soi-même, ce qui revient à s’éliminer... comme Raymond Carver l’a fait en acceptant que son éditeur réécrive presque tous ses textes (« Efface-moi, je t’en prie », par Romain Verger), ou Kurt Gerron, en réalisant à Theresienstadt un film de propagande nazie (« Vies de Kurt Gerron », par Hélène Gaudy – dans le registre de la biographie, on lira aussi « Les trahisons terrestres de Marina Tsvétaeva », par Zoé Balthus), ou encore Aharon Appelfeld, qui a fait de l’hébreu sa langue d’écriture (« Aharon Appelfeld : trahir sa langue », par Anne-Françoise Kavauvea), et tous ceux qui sont passés par le « transfuge de classe » (« Aussi bien que les autres », par Anthony Poiraudeau). Trahir, c’est partir, définitivement ; on ne revient pas de la trahison : ce truisme nous est confirmé par Sarah Cillaire, avec qui nous comprenons, en arpentant ses Batignolles à elle (« Des Inuits aux Batignolles »), que non seulement l’ancrage – mariage, maternité, murs et meubles – lui-même peut constituer une trahison, mais aussi que la personne qui finit par s’ancrer dans une trahison le fait justement parce qu’elle connaît le prix qu’ont payé les trahis, prix qu’elle veut épargner à ses enfants. Un autre texte écrit dans le registre de l’intime est celui que Clémentine Vongole dédie à ses poupées (« Elles veulent jouer avec vous ») : ou comment les adultes corrompent le monde de l’enfance. La trahison dénature le sens établi d’un mot, le remet en question, et cela, Nolwenn Euzen nous le montre concrètement, en tronçonnant un dictionnaire Larousse (« Marche ou rêve ») ; trahir c’est aussi tronçonner, soit interrompre une suite logique ou chronologique (me dit mon dictionnaire). Parmi les dix-sept propositions de La moitié du fourbi autour du fascinant thème de la traîtrise, toutes aussi engageantes les unes que les autres (lire Marie Cosnay, lire Alain Giorgetti, lire Jean-Yves Jouannais et Hugues Leroy), le texte qui m’a le plus marquée, autant par son contenu que par son style, est le récit que Frédéric Fiolof, le directeur de la revue, a consacré à Joël, un traître compulsif rencontré en Gambie. Mais trêve de trahison, je ne vous en dis pas plus. Lisez La moitié du fourbi, et vous comprendrez pourquoi trahir peut être aussi salutaire que partir, parler, ou se taire.

Sabine Huynh

N47 n°28

N47 fait partie de mes revues favorites, avec Décharge et Contre-Allées, revues auxquelles je m’abonne et dont je lis chaque numéro avec bonheur. N47 se compose en plusieurs parties. Pleins formats qui propose un portrait de poète avec photo de Michel Durigneux, présentation de l’œuvre et des extraits inédits, le tout sur plusieurs pages, ce qui permet de mettre plusieurs poètes à l’honneur. Dans ce dernier numéro, l’équipe de rédaction avait choisi Emmanuel Laugier, Annelyse Simao et Eric Suchère. Suit Cahier plastique qui permet de montrer le travail d’un artiste, d’un photographe accompagné d’un poète, ici cahier d’Elisabeth Gardaz et Rodilla. Puis Plurielles, avec des inédits d’auteurs, on retrouve dans ce numéro Olivier Domerg, Romain Fustier, Joël Georges, Nicolas Girard Michelotti, Gabriel Henry, Mélanie Leblanc, Aurélien Leif, Philippe Leuckx, Noémie Lothe, Jean Nuel, Christina Pandzharidis, Jean-Baptiste Pedini et Alain Surre. Alain Girard-Daudon nous présente ensuite le dossier Sentiers qui comprend près de 30 pages autour du thème « Les métiers de la poésie ». Interviennent dans ce dossier des libraires, un bibliothécaire, un représentant dans l’édition, des directeurs de sites internet, la maison de la poésie de Nantes, un poète, un critique. Enfin, la revue se clôt sur des notes de lecture rédigées par Yves Jouan, Antoine Emaz, Albane Gellé et Christian Vogels. Si j’aime autant N47 c’est car je suis toujours sûre de découvrir une voix que je ne connaissais pas et je suis assurée de ne lire que de la bonne poésie. Le dossier Sentiers permet de connaître l’opinion de diverses personnes sur une question précise et de se fonder sa propre réflexion.

Cécile Guivarch

Osiris n°80

L’originalité de cette revue, c’est qu’elle est polyglotte et présente uniquement de la poésie d’aujourd’hui. Elle est dirigée par Andrea Moorhead depuis les USA et elle existe depuis 1972. La place est donnée intégralement à des poèmes d’auteurs, inédits ou pas, et qui ne sont pas nécessairement accompagnés d’une traduction en français ou en anglais. Dans ce dernier numéro on y lit en anglais : George Moore, Trish Crapo, Marcia Arrieta, David Miller, John Sibley Williams, Simon Perchik, Andrea Moorhead, Paul B. Roth, Ingrid Swanberg, Patty Dickson Pieczk, Joshua Krugman. En français : Marie-Christine Masset, Fabrice Farre, Antoine Boisclair, Abderrahmane Djelfaoui. En allemand : Christophe Fricker, Günter Kunert. En italien : Flavio Ermini. En espagnol : Antonio Rodriguez Jiménez. Ce que j’aime avec cette revue, c’est de pouvoir dépasser les frontières et découvrir des voix dans d’autres langues.

Cécile Guivarch

Paysages écrits n°25

En couverture au numéro 25 de la revue d’art et de littérature Paysages écrits, animée par Sanda Voïca et Samuel Dudouit (à partir du prochain numéro, le 26, Nicolas Rouzet se joindra à eux) l’on peut admirer une magnifique peinture de Denise Le Dantec (poète, artiste à part entière), dont on retrouve le travail de peintre dans un portfolio de douze pages publié par la revue : une œuvre résolumment vibrante, puissante. Deux peintures de Pierre Rosin nous sont également offertes : un visage, un nu, présences oniriques et douces. On peut aussi verser des larmes avec les sept Pleureuses de Véronique Sablery, ou les peintures humanitaires d’Annabelle Verhaeghe. On est saisi par les acryliques et dessins de Nathalie Reuter, par les sombres portraits de Gordan Vornicu, et par les aquarelles et la peinture réalisées par Clara Pop-Dudouit (3.08.1994 - 8.08.2015) en mai et juin 2015 : une imagerie singulière, touchante, entre l’art naïf et le surréalisme, pleine de légèreté et de grâce, d’évanescence aussi. Au sommaire du numéro de cette « revue vraie » parue sous le signe de la Vierge (perfectionnisme, angoisse, cœur, esprit, mélancolie, créativité), nous avons particulièrement apprécié les textes de Jean-Pierre Bars (dont on peut aussi lire des poèmes dans le numéro actuel de Terre à ciel), de Luc-André Rey, de Guillaume Decourt, d’Angèle Casanova, de Malek Abbou (beau sens du dialogue), de Jacques Cauda (sur le geste de peindre, accompagnés de peintures), et les poèmes d’amour de Romain Fustier... mais s’il vous plaît, allez sur le site de Paysages écrits, téléchargez (gratuitement) la revue et lisez-là dans son intégralité (222 pages, poètes de France, de Roumanie, de Bulgarie et d’ailleurs) pour vous rendre compte du travail titanesque fourni par ses rédacteurs, qu’on ne remerciera jamais assez. Ainsi sont cousues les revues en or : de pure générosité. À noter : Paysages écrits sera présente au Salon de la revue de Paris (9-11 octobre 2015).

Sabine Huynh

Recours au poème n°145

Au sommaire du numéro 145 de la toujours riche et vivante revue de « poésie et mondes poétiques » en ligne Recours au poème – pour qui la poésie est aussi miraculeuse que la vie –, dirigée par Gwen Garnier-Duguy et animée désormais par Eric Pistouley et Marilyne Bertoncini, l’on peut lire, entre autres chroniques, une présentation des Ricordi de Christophe Grossi (L’Atelier contemporain), et rencontrer Xavier Bordes (poète, traducteur, entre autres d’Odysseas Elytis) : on se réjouit de ses réponses à Gwen Garnier-Duguy, toutes empreintes de son amour du classicisme, en particulier sa réponse au sujet du rapport entre la rupture avec la filiation et l’entrée en poésie. Notons au passage la sortie récente de deux ouvrages de Bordes, publiés par les soins de Recours au poème éditeurs (entreprise dirigée par Matthieu Baumier) : l’essai Un poète et le monde (entretiens avec Serge Maisonnier), et son tout premier recueil, Le Sans père à plume (réédition, avec une préface de Michel Deguy). L’on apprend aussi grâce à la revue la parution d’un recueil de Didier Cahen, Les deux rives, ainsi que de Serpent Arc-en-ciel / Rainbow Snake, recueil de poèmes de l’Australien Martin Harrison, traduit en français par les soins de Marilyne Bertoncini, et finalement, last but not least, de l’essai consacré à Racine par Joëlles Gardes, Racine ou la modernité du classicisme, dans lequel elle disserte sur le rapport de l’œuvre racinienne à la poésie. Outre Didier Cahen, les poètes sur lesquels Recours au poème braque ses projecteurs dans ce foisonnant numéro 145 sont Marie-Josée Desvignes (la délicatesse de « Juste une voix qui touche »), Geneviève Liautard, Thierry Radière et James Sacré, pour notre plus grand plaisir. Le passionnant Regard sur la poésie Native American de Béatrice Machet (qu’on remercie pour son travail de recherche) en est à son quinzième chapitre, avec une présentation de l’œuvre de l’extraordinaire poète Sioux Elizabeth Cook-Lynn. Se poursuit également l’enquête menée par Recours au poème sur « l’état de l’esprit poétique contemporain en France », avec les réponses de Christophe Dauphin « Contre le simulacre ». On aime quand les revues font parler les poètes de leur rapport à la poésie et à l’écriture (voir Contre-allées aussi). Merci à Recours au poème de nous rappeler, sans jamais lasser, que pour que la poésie porte le monde, l’abrite, l’ouvre, il nous faut habiter le monde en tant que poète.

Sabine Huynh

La Revue des Archers n°26

Malgré sa relative discrétion sur les réseaux sociaux, La Revue des Archers, dirigée par Richard Martin (du Théâtre Toursky, qu’on remercie au passage pour sa programmation exigeante, je pense particulièrement au spectacle d’avril 2014 pour le recueil majeur Je compte les écorces de mes mots de Sylvie-E. Salicetti) ne cesse depuis quinze ans de publier deux fois par an des auteurs pour qui l’écriture est un engagement de vie. Revue combattante donc, revue fraternelle aussi (et accueillante, que je remercie pour sa publication de quelques-uns de mes textes), son contenu éclectique ne se limite pas à la poésie : on en lit, nécessairement, tout comme on se fait plaisir en réfléchissant avec le théâtre d’Henri-Louis Pallen, par exemple. Tout de même, le numéro 26 réaffirme l’importance de la poésie dans notre siècle, face au « néant moderne », tel qu’Henri-Frédéric Blanc, le rédacteur en chef, nomme la vacuité intellectuelle qui lui semble noyer le monde des lettres. Les Archers de l’été 2015 – dont Isabelle Pellegrini, Eva-Maria Berg, Dominique Sorrente, Claire Genoux, André Ughetto (qui dirige une autre revue marseillaise de qualité, Phœnix, et nous offre dans La Revue des Archers de belles traductions du Gênois Guido Zavanone, que nous découvrons grâce à lui), pour citer d’abord les personnes dont le travail nous est le plus familier – contre-attaquent avec irrévérence et vivacité. La livraison de juin 2015 est drôle (Isaline Dutru, Dominique Sorrente, Jean-Pierre Cramoisan, Jacques Lovichi, Annie Malochet), drôle et un brin fantastique, ou métaphysique (Henri-Frédéric Blanc), éveillée (Pierre Dhainaut), philosophique (Isabelle Pellegrini), profonde (Jean-Pierre Védrines, Eva-Maria Berg), tragico-surréaliste (cf. le poème que Dominique Sorrente dédie à Maram Al Masri), mélancolique (Claire Genoux, Véronique Brient)... Et j’en passe, car à vous de découvrir ce numéro turbulent de 177 pages sans plus tarder (pour ce faire, s’adresser au Théâtre Toursky).

Sabine Huynh

Terres de femmes n°130, septembre 2015

Le numéro de septembre 2015 de la revue cap-corsine de poésie et de critique littéraire Terres de femmes – animée par Angèle Paoli (et son mari Yves Thomas) depuis plus de dix ans – offre des pépites, telles que ce poème d’Ingeborg Bachmann, « Ombres roses ombres » : « Sous un ciel étranger / ombres roses / ombres / sur une terre étrangère / entre roses et ombres / dans une eau étrangère / mon ombre ». Ou cet autre, « Nous avons appris l’amour tout entier », d’Emily Dickinson, extrait de Nous ne jouons pas sur les tombes, le tout nouveau recueil édité aux éditions Unes. Ou encore ce magnifique « Départ au désert » de Nelly Sachs. Et il y en a d’autres, des poètes que vous connaissez, que vous ne connaissez pas... Régalez-vous de ce numéro, aventurez-vous les yeux ouverts dans les archives de Terres de femmes, vous aurez toujours de quoi lire. En parlant de lecture, justement, Angèle Paoli la critique littéraire nous présente deux ouvrages : La Petite Plage, de Marie-Hélène Prouteau, que nous avons maintenant grâce à elle très envie de lire (à cause notamment de ce qu’elle dit de ce qui des origines ne nous quitte pas dans l’écriture) ; et Rienne, de Rodica Draghincescu (qui anime la revue en ligne trimestrielle Levure littéraire, dont le nouveau numéro vient d’être lancé), un recueil dont « la magie des mots » semble avoir emporté l’infatigable lectrice. Aussi active qu’elle sur le plan de la critique littéraire : la poète Isabelle Lévesque, qui nous livre une belle lecture très près du texte de Mère la seule de Claudine Bohi, un recueil édité par Le Bruit des autres. Que nous réserve le numéro d’octobre de Terres de femmes ? Patience... et impatience, et gratitude infinie pour ce travail immense, ininterrompu.

Sabine Huynh

Verso n°162

Le travail d’Alain Wexler est celui d’une fourmi. Verso est une revue intégralement confectionnée par ses soins. De la réception des contributions, jusqu’à l’impression, la reliure en passant par la mise en page. Tous mes respects. La place est surtout donnée aux auteurs, avec des inédits. L’ensemble est assez hétérogène, mélange les styles, les voix, comprend de jeunes poètes et d’autres plus connus. Parmi ceux que je connaîs le mieux, figurent dans ce numéro Jacqueline Persini, Muriel Carrupt, Bruno Lomenech, Aurélien Perret. Puis, il y a des chroniques dont une que j’aime beaucoup : En salade de Christian Degoutte. On aime aussi les lectures de Valérie Canat de Chizy, Jean-Christophe Ribeyre et d’Alain Wexler.

Cécile Guivarch


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  • revue Littérales n°12, septembre 2015 Le 1er octobre 2015 à 19:07, par Anélia Véléva

    Avec Aksinia Mihaylova, lauréate du prix Apollinaire 2014, Jean- Yves Guigot, Calou Semin, Jean-Marie Liénard, Caroline Constant, Myriam Nowicka, Danièle Faugéras, Cécile Vibarel, Christophe Bregaint, Daniel Rivel, Fabrice Farre, Dirk Christiaens, les poètes bilingues Francis Cromphout (flamand-français) et Bernard Grasset (hébreu - grec ancien), le poète bulgare Zdravko Kissiov et le poète tunisien Mohammed Bouhouch, Miléna Bourjéva (prose) et le peintre brestois Râmine.
    La revue « Littérales » participe au Salon de la revue à Paris, Halle des Blancs-Manteaux, le 9, le 10 et le 11 octobre.

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