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Roselyne Sibille traduite en trois langues de l’Inde

samedi 28 septembre 2013, par Cécile Guivarch

Extraits du recueil L’appel muet, paru en 2012 aux éditions La Porte.


APPUYE CONTRE LA NUIT

un miroir
appuyé contre la nuit

voir ce qui demeure
et sourire

Traduit en hindi par Arjun Bali


DANS LE POING DU SOLEIL

Dans le poing du soleil
un îlot de paix
à la verticale de l’été

A l’abri
sous la voûte murmurée des cigales
l’ombre bohème butine les tuiles

Des branches noires
calligraphient leur mystère sur le ciel

Un fil d’araignée hésite son tiret d’or dans l’invisible

Le désordre s’évapore
vers la transparence du jour

Pour aller plus loin
j’ai suivi le sentier du Rien

Traduit en hindi par Arjun Bali


AU MILIEU DE L’INFINI

Je voudrais me poser sur la vague
comme les oiseaux de mer
où je pourrais dormir

m’enrouler dans le parfum des algues
pour trouver d’autres racines

attendre rien
au milieu de l’infini

Traduit en marâthi par Hermant Divate

L’ECHO LIMPIDE D’UNE PLUME

L’oiseau attend
en suspens dans les souffles
L’eau a emporté la face lente de la nuit
unie à la lumière
aux reflets verts
à la voix de la rivière
L’écho limpide d’une plume
demeure
et veille

Traduit en bengali par Sampurna CHATTARJI


Le hindi est la plus parlée des langues de l’Inde : plus de 550 millions de personnes l’utiliseraient comme première langue. Officiellement, le hindi devrait servir de langue véhiculaire, ce qui, dans les faits, n’est pas le cas puisque environ 41,03 % de la population seulement déclare l’utiliser. C’est l’une des dix-huit langues de la constitution indienne (manipuri, népali, assamais, bengali, oriya, hindi, urdu, marathi, konkani, goujarati, sindhi, panjabi, kashmiri, sanscrit, telougou, kannada, tamoul, malayalam).

Le hindi, associé à l’anglais, est aujourd’hui la langue officielle de l’Union Indienne. Après la Partition, l’anglais devait demeurer la langue officielle à titre provisoire durant 15 ans et être progressivement remplacé par le seul hindi. Rencontrant une forte opposition des états dravidophones, particulièrement au Tamil Nadu et handicapé par sa difficulté à moderniser son lexique et sa syntaxe, le hindi n’a pu se substituer à l’anglais et n’a pu se diffuser dans tous les États de l’Union Indienne. Bien que n’étant plus la parité avec le Hindi depuis 1965, l’anglais a retrouvé aujourd’hui une place essentielle. En effet, l’ouverture de l’industrie indienne vers le monde extérieur depuis les années 1990 et la mondialisation de l’économie rendent les projets de son élimination inenvisageables.

Le hindi est parlé dans plusieurs États du nord et du centre de l’Inde. Ces derniers forment un ensemble régional que l’on appelle « Hindi Belt » et dans lequel le hindi peut être considéré comme la langue maternelle de la grande majorité des habitants.

Le hindi est une langue indo-européenne de la branche des langues indo-aryennes, écrite la plupart du temps au moyen de l’alphasyllabaire devan ?gar ?, qui se lit et s’écrit de gauche à droite.

L’ourdou est très proche du hindi mais s’écrit au moyen de l’alphabet arabe (de droite à gauche), dans sa variante persane. Son vocabulaire est émaillé de termes persans et arabes. Le hindi et l’ourdou sont deux langues très proches à l’oral mais qui, avant la partition de 1947 entre l’Inde et le Pakistan, constituaient une seule et même langue, appelée hindoustani.


Le marâthî (ou marathi, ou encore marathe) est parlé par environ soixante-dix millions de locuteurs dans l’ouest et au centre de l’Inde (à l’est de Bombay), notamment au Maharashtra, dont elle est la langue régionale officielle. Elle s’écrit avec l’alphasyllabaire devan ?gar ?. Elle fait partie des langues constitutionnelles de l’Union indienne.


Le bengali (ou bangla) est une langue asiatique (branche indo-iranienne, sous branche indo-aryenne) de la famille des langues indo-européennes. Avec l’assamais, il s’agit de la plus orientale des langues indo-européennes.
Originaire de la région du Bengale à l’Est du sous-continent indien, première langue parlée au Bangladesh, environ 140 millions de locuteurs et 2e langue la plus parlée en Inde, environ 75 millions de locuteurs, il est la langue nationale du Bangladesh, et langue officielle dans plusieurs États indiens : Bengale-Occidental, Tripura, et dans certains districts d’Assam.

En outre, il est parlé par d’importantes communautés en Amérique du Nord, Europe, Moyen-Orient, Sud-est asiatique.
D’après l’édition 2003 de la Société asiatique du Bangladesh 2003, c’est la langue maternelle d’environ 230 millions de locuteurs (5e ou 6e rang au niveau mondial).

Le bengali dérive du prâkrit magâdhi, une forme vernaculaire de l’ancien sanskrit comme d’autres langues, dont les plus proches sont l’assamais, l’oriya. Le bengali s’est développé en 1000-1200 ap. J.-C. Une grande partie de son vocabulaire a été empruntée au sanskrit, tout en recevant un apport lexical arabo-persan important. Il a influencé un grand nombre de langues tibéto-birmanes du Nord-Ouest de l’Inde, en particulier le metei qui lui a emprunté son écriture.
Il est noté dans un semi-syllabaire dérivé de la brâhmî qui lui est propre, très proche de la devanâgarî, dont il respecte les principes généraux ; son tracé est cependant plus anguleux.
Le bengali par sa grande diversité de variantes régionales constitue un continuum linguistique.
Le 21 février 1952, plusieurs personnes furent tuées lors de manifestation pour le bengali. Pour cette raison en 1999, l’UNESCO décide de commémorer tous les 21 février comme Journée internationale de la langue maternelle.
Le représentant le plus connu du bengali est le lauréat du prix Nobel de littérature Rabindranath Tagore.


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