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Christian Vogels

samedi 20 avril 2013, par Jean-Marc Undriener

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Le lecteur pourra avoir une idée de lectures possibles en consultant www.neigedaout.org « Archives sonores » où une série de quatre Iconostases sont lues par l’auteur après avoir été publiées dans la revue éponyme. L’auteur tient à remercier Neige d’Août, pour avoir accepté de publier ce premier ensemble tant sur l’internet que sur format papier. Afin que le lecteur cerne mieux l’élaboration de ce dispositif, on a recensé ici les Iconostases déjà publiées. Le chiffre romain indique l’ordre strictement chronologique de création (et non de parution) des Iconostases.

L’auteur remercie de leur accueil, les revues et sites qui, comme Terre à ciel, aujourd’hui, l’ont déjà publié :

Août 2011 — Neige d’août n° 19 : 1, 2, 9, 10. | Iconostases lues par l’auteur sur www.neigedaout.org « Archives sonores »
Novembre 2011 — Remue.net : 31, 37 (présentées par S. Berlottier)
Février 2012 — NUNC n°26 : 20, 23, 24, 26, 34, 36, 38
Décembre 2012 — Contre allées n°29/30 (?) : 6, 7, 8, 12.

Christian Vogels, 12/02/2013


Mini entretien avec Cécile Guivarch

1/ D’où vient l’écriture pour toi ?

L’écriture vient, probablement, du silence où le Réel inscrit les liens entre le Soi et le monde, et vice versa, soit : la langue ; mais aussi, dans l’écoute patiente (au sens premier et étymologique du mot : qui endure) de ce lieu, l’espace de la langue ; enfin, dans un travail lent et modeste sur ce qui, dans une langue donnée, restitue les liens entre le Soi et le monde. Dans ces espaces noirs où habite celle ou celui qui écoute, il y a nécessité de lumière : l’écriture. Elle vient de là, nécessaire. Mais aussi plaisir.

2/ Comment travailles-tu tes écrits ?

Patience, silence, écoute de ce qui, nécessité et le plaisir, vient. (cf ci dessus). Au début, deux ou trois mots sans relief avec une très très vague idée derrière la tête. Comme un fond de toile. Ils organisent temporairement le tout début.
Dès la deuxième ligne ou colonne, les mots se comprennent par rapport à ce qui précède, suit, se trouve au-dessus ou en dessous et jouxte dans l’espace de la page. Les mots feront le texte et l’espace du texte. Ce qui fut à l’initiale peut être complètement remanié et, souvent, n’avoir aucun lien ou très lointain avec cette première impulsion Ensuite il faut énormément de rigueur, dans un travail méticuleux de déplacements, « copier-coller », reprises, découpes du texte...
Expérience faite, il s’avère obligatoire de travailler à l’ordinateur, avec une rigoureuse organisation des fichiers que sont les états ou versions de l’Iconostase *. A titre d’exemple, la XL I terminée ces jours-ci a nécessité 59 versions répertoriées. Celles en cours XL II et XL III en sont respectivement à la 33° et 17° versions. Une Iconostase représente, même pour un habitué, 3 à 4 mois de travail environ. C’est pourquoi, cela reste très aléatoire d’envisager de faire, dans le cadre d’un atelier d’écriture, des Iconostases « qui tiennent ».
A peu près aboutie, l’iconostase est soumise à quelques lecteurs excellents, sévères et intraitables. Si « ça tient » , c’est terminé ; sinon il y a reprise.

3/ Quelle est ta bibliothèque idéale ?

Celle qui vient.

Christian Vogels a travaillé dans le cadre de ses recherches universitaires sur la poésie contemporaine. Membre, à ce titre, de la Commission Poésie au CNL de 2006 à 2009, il collabore à différentes revues littéraires. En particulier, il dirige depuis juin 2011 la revue N4728. Ses premiers travaux poétiques « Iconostases » sont récents (2011). Certaines sont déjà parues dans Neige d’Août, Nunc, Remue.net, Contre Allées.


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