Un ange à notre table
-
le cheval dans le pré l’oracle de la grange la poussière
dans le poème l’enfant et les images des objets morts et la langue (...)
-
Il tombe des toits des pluies d’hirondelles.
Dans l’ombre charnelle du soir les fleurs écrivent des mots d’amour.
L’automne est au bout du regard. (...)
-
Tout est ici, stocké où elle écrit, où elle s’assoit. Où qu’elle s’en aille elle est ici, où est son corps, ici que ça se soigne, ici que ça s’entend. Des jours sans rien, puis elle l’écrit. Les mots s’écoulent et vibrent comme ça vibre entre les feuilles avec le vent, la lune, le soleil. Ici elle tremble un peu, s’essaye à l’immobile, elle va jusqu’au silence, comme elle peut. (...)
-
Écouter le temps d’avant Les ruines, celui juste Avant cela : lové entre les Murs accueillants le silence Des solstices aux trouées qui réclament Des têtes avant que germe la bascule : Ville montre ses os. (...)
-
Le corps du feu
entre dans l’immobilité
de sa propre main arrêtée
sur le monde
Comme une vague
par-dessus la grille (...)
-
Trop plein trop près deux avertis désignent du doigt l’ancre et la chaîne
dénués de paupière leurs yeux savent la confusion plus loin plus haut désengorger la page
m’ont-ils dit
j’entends la sentence je fabriquais un faux (...)
|
Terre à ciel des poètes
-
Auteur d’une trentaine d’ouvrages (poésie, essai, prose), critique littéraire, par ailleurs membre du conseil de rédaction des Editions Encres Vives et directrice du comité de rédaction de la revue Décision, Chantal Danjou vit et travaille aujourd’hui dans le Var. (...)
-
J’acques Estager né en Haute-Saône et, dit-il, dans plusieurs villages, puis réside à Paris puis en Haute-Loire, travaillant en bibliothèque, mais, apparemment ou non, écrivant, sur ou dans des lieux intérieurs ou non ; a publié autrefois chez Hachette-littérature collection POL (deux ouvrages, Histoire Cent et Du chaume bleu qui sont aujourd’hui disponibles en e-books) (...)
-
Né à Bruxelles en 1961 où ses parents sont arrivés d’Espagne dix ans plus tôt. Treize livres parus en Belgique, en France et au Brésil. Suivre dans la langue la courbe qui mène des mots aux choses, du rapport aux mots vers le rapport au monde. (...)
-
Jacqueline Persini, née en 1944 à Marseille, vit à Paris. A pratiqué longtemps la psychanalyse. C’est parce qu’on lui avait intimé l’ordre de taire une rencontre traumatique avec un analyste pervers qu’elle a décidé d’écrire… de témoigner entre récit et poème (...)
-
Jean Marc Sourdillon. Né en 1961. Vit dans la région parisienne dans une petite maison en bordure de forêt, non loin de la Seine, en compagnie de sa femme, KT artiste peintre, de ses trois enfants qui vont et qui viennent et de deux chats, l’un blanc, l’autre noir. (...)
-
Je suis née en janvier 1957. C’était l’hiver la guerre l’Algérie. mon père était militaire. avec tous les déménagements qui s’imposent et rien de vraiment différent. quelque chose comme un vase clos. un monde séparé « du monde »
|
Voix du monde
-
L’ici, l’aicí, pour Jaumes Privat, c’est le Rouergue où il est né (en 1953), et dont il a choisi le matériau linguistique pour réaliser ses créations, non seulement les productions poétiques mais aussi les œuvres plastiques. Et là-bas – Privat ne dirait pas « ailleurs » – c’est l’ici-encore, l’aicí-mai : l’Éthiopie et la Grèce, en particulier, dont les univers humains ont trouvé chez lui un écho sensible et souvent bouleversé.
-
Cid CORMAN (Boston, 1924 - Kyoto, 2004), personnage-clé dans l’histoire de la poésie américaine de la seconde moitié du 20ème siècle, à la fois comme poète (prolifique), traducteur (inspiré) et éditeur (perspicace), est resté jusqu’à ce jour, faute de traduction, quasiment inconnu du public français.
-
Constant Laval Williams est un poète né à Los Angeles, et ancien résident de Paris, où son écriture est devenue majeure.
-
Michela Zanarella est née à Cittadella, dans la province de Padoue, en 1980. Elle vit et travaille à Rome.
Extraits du recueil « Le parole accanto » publié en 2017 aux éditions Interno Poesia
-
Piergiorgio Viti vit en Italie, où il est professeur.
Ses poèmes sont traduits en espagnol (Jorge Aulicino et Antonio Nazzaro), grec (Stavros Girgenis), roumain (George Nina Elian et Geo Vasile) et français (Thierry Gillyboeuf).
Il a trois recueils poétiques à son actif et le quatrième ouvrage est en cours de publication.
Il a également écrit pour le théâtre
-
Yiorgos Ch. Stergiopoulos}} est né en 1985 à Athènes où il vit et travaille comme maître de conférences à l’Université d’Economie d’Athènes, consultant et chercheur en Systèmes d’information, et auteur de poésie et d’essais. Il a accompli des études de Théorie et harmonie de la musique au conservatoire de Lamia et a étudié à l’école supérieure de flûte classique.
|
L’arbre à parole
-
« Hommage au Souffle ! Sous ton contrôle est cet univers./ Il est le maître de toutes choses. Tout en lui a ses assises. » (Un feu au cœur du vent, Trésor de la poésie indienne, Des Védas au XXIe siècle, nrf, Poésie/Gallimard, 2020). C’est par ces mots que commence l’Atharva-Véda qui remonte à 900 av. J.C. La pulsation essentielle, cosmique, vitale, spirituelle et poétique est déjà là, tout entière. Nous voici par elle détachés du lieu et de l’heure actuels pour revenir au mouvement de l’origine. De quoi (...)
-
Pour Kathleen Raine, le monde de l’enfance semble s’apparenter à un jardin paradisiaque dans les landes écossaises. En effet, son tout premier souvenir se rapporte à l’image de fleurs de groseilliers longuement contemplées, comme le relate le premier volume de son autobiographie : « (…) je les contemplais, ces corolles minuscules et parfaites, au cœur secret, dans le ravissement d’une connaissance extatique ». Ce ravissement s’accompagne d’un sentiment de reconnaissance et de présence totale qui n’est (...)
-
- chemin dans la peau que saignante étreinte, de Jean D’Amérique
- Le chant des marées de Watson Charles’
- Naître ici, de Nassuf Djailani
-
L’expérience poétique, pour Jacques Dupin, est douloureuse ; l’inspiration et le travail de la langue sont des processus complexes au cours desquels, poème après poème, le poète joue sa vie.
-
« Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures ». Comment, en ces temps de détresse et d’angoisse, où les malades affluent vers les hôpitaux, ne pas songer à ces vers de Baudelaire dans Les Phares ? (Baudelaire, Œuvres complètes I, p.13, Edition de la Pléiade) Comment ignorer la souffrance des patients, le désarroi de leurs soignants, de leurs familles, notre propre angoisse, même si nous et nos proches, sommes épargnés par l’épidémie, ou faiblement atteints ? Baudelaire encore, donne un écho (...)
-
- Le Guet , de Laurence Werner David, Lanskine
- Critique générale - 1
- Alvéoles Ouest , de Florence Jou, Coédition Lanskine et Le Grand Café, « Poéfilm »
- Critique générale - 2
- Retordre retordre les fibres du tissu ancestral, de Risten Sokki, Coédition Atelier de l’Agneau « transfert » et Toubab Kalo, versions en sâmi et en norvégien de Risten Sokki, traduction de Per Sørensen
- Critique générale - 3
- Denis Hamel : Saturne, Borne 45
|
Paysages
-
Dès 2014, Martine Lafon est invitée en résidence d’artiste et d’écriture à Aubazine, en Corrèze pour observer l’influence du vocabulaire cistercien de l’abbaye dans les créations de Coco Chanel qui, enfant, entra au monastère devenu orphelinat. Cette enquête a conduit à la publication d’un livre-portfolio Les Signes d’une ligne chez Le Renard Pâle Editions.
-
Florence Saint-Roch, « Mes papiers », extraits. Grâce à une plongée photographique dans l’univers de la papeterie - plus précisément de la papeterie où travaillait son père, F. Saint-Roch, explore, en poésie, les enroulements de la mémoire. Comment saisir ? Comment devenir « je » ?
-
Photographies de Jean-François Agostini accompagnées d’un entretien avec Isabelle Lévesque
-
Maria Desmée est née en 1952, en Roumanie. Elle fait des études d’art et de littérature, étudie le français à l’université et devient professeur de français au lycée, en attendant son départ pour la France en 1981. Depuis l’enfance la poésie et la peinture cheminent ensemble et se définissent de plus en plus comme un ancrage essentiel dans la création.
-
Tel est le risque, toujours, de l’œuvre : présentée, projetée dans le champ de l’autre (avec ses goûts, sa sensibilité, sa disponibilité), comment savoir, comment prévoir l’effet qu’elle produira ? Odile Fix, l’été dernier, m’a non pas lancé, mais adressé Caillou – un caillou qui, certes, peut s’envoyer par voie postale, mais qui est aussi un cadeau du ciel : un livre d’artiste qu’elle a réalisé et publié aux éditions pauvre erre. Ce Caillou, je l’ai vraiment reçu. Il m’a accompagnée en vacances, et aujourd’hui (...)
-
En poésie la nature m’inspire comme les notions abstraites (la solitude, le temps, la distance qui permet de connaître les choses et les gens d’une manière tendre, en douceur).
La photo est parfois un cadeau, une chance : le monde se dévoile à un instant propice, magique.
|
A l’écoute
-
Dans le prolongement de la page « Poètes de Terre à ciel » consacrée à Chantal Danjou, cet entretien où la poète exprime ce qui la tient, ce à quoi elle tient en poésie...
-
Présence au monde, adhésion, écarts féconds : pour une poésie de l’intervalle...
-
Tristan Hordé est né en milieu rural dans la grande banlieue de Paris ; il vit depuis 1980 en Dordogne. Instituteur, puis universitaire, il a mené des recherches sur l’histoire de la grammaire et de l’enseignement pendant la Révolution. Lexicographe, il est auteur ou co-auteur de plusieurs dictionnaires (Larousse, Le Robert, Sud-Ouest).
-
Tu as recueilli dans 7 Soleils & autres poèmes des textes qui semblent avoir pour point commun la langue bretonne et la culture celtique. Tu racontes dans d’autres livres (comme Le Rappel des jours) avoir parlé breton avec tes grands-parents. La langue bretonne, avec sa musique, son accentuation, sa rythmique et sa syntaxe si différentes, est-elle encore vivante en toi ?
-
Voici cinquante ans, en ouverture de Liberté couleur d’aigle (P.J. Oswald, 1969), vous écriviez pour vous présenter : « Journaliste mon regard se porte aux apparences / poète je vise le cœur des choses / deux mouvements d’un même rapport au monde / et l’effort d’abolir une tour d’ivoire ». À ces activités de journaliste et de poète, vous en avez ajouté bien d’autres : peintre, photographe, producteur de radio, romancier, biographe, critique d’art, éditeur… et j’en oublie peut-être…
-
Nous pourrions commencer par aujourd’hui, et interroger ce dernier « état des lieux » qu’est le livre qui vint de paraître. Un des chapitres est intitulé « Une ferveur lucide ». Peut-être est-ce pour cela, pour la fertile assurance que peuvent laisser venir ces mots, mais j’ai le sentiment que l’ensemble des poèmes rassemblé dans Clarté des pertes est moins mélancolique que vos derniers ouvrages. Est-ce vrai ?
|
Bonnes feuilles
-
- Patricia Castex Menier et Sylvie Fabre, Accoster le jour, La Feuille de thé
- Joëlle Abed, Puisque je suis de l’eau, éditions Henry
-
- L’unique réponse, Jean Marc Sourdillon, Gallimard
- Beaupré, Eric Sautou, Flammarion
- Elargir le présent, suivi de Rue de la Source, Béatrice Marchal, Le Silence qui roule
- Ici, Pierre Dhainaut, Arfuyen
- je suis cet homme, fiction suprême, Bernard Bretonnière, dessins de Jean Fléaca, l’oeil ébloui
- Enheduanna / La femme qui mange les mots, Denise Le Dantec, Atelier de l’agneau
- Tu dis délivrer la lumière, Sabine Dewulf / Florence Saint-Roch, éditions pourquoi viens-tu si tard ?
- Jusqu’à très loin, Romain Fustier, l’esquif / Publie.net
-
- Cécile Guivarch, Cent ans au printemps. Les Lieux Dits (Cahiers du Loup bleu), 2021
- Thierry Radière, Entre midi et minuit. La Table ronde, 2021
- Romain Fustier, Jusqu’à très loin. Publie.net (L’esquif), 2021
- Luce Guilbaud, Sylvie Turpin, Débordé pourpre. Les Lieux Dits (2Rives), 2020
- Sophie Marie Van Der Pas, Cette Légèreté. Les Éditions Ballade à la Lune, 2021
- Katia Bouchoueva, Doucement (!). Publie.net (L’esquif), 2020
-
- Eric Sautou, Beaupré, éditions Flammarion, Paris, 2021
- Cécile Guivarch, Cent ans au printemps, éditions Les lieux-dits, Strasbourg, 2021
- Camille Loivier, Cardamine, éditions Tarabuste, Saint-Benoît-du-Sault, 2021
- Isabelle Sbrissa, Tout tient tout, Héros-limite, Genève, 2021
- James Sacré, Quel tissu se déchire ?, éditions Tarabuste, Saint-Benoît du Sault, 2021
-
- Alexis Pelletier, Le présent du présent précédé de Il faut que tu me suives, Tarabuste Éditeur
- Sabine Péglion, Dans le vent de l’archipel, Collection Grand ours L’ail des ours n°7
- Jean-Claude Martin, Lire un jardin (l’aube viendra-t-elle), Tarabuste Editeur
- Ruth Lillegraven, La serpe, traduit du norvégien par Anne-Marie Soulier éditions Lanskine, collection Régions froides
-
- Yassin al-Haj Saleh : Lettres à Samira, traduit de l’arabe (Syrie) par Souad Labbize, préface de Ziad Majed et postface de Wejdan Nassif, éditions des Lisières, 2021.
|
Bonnes maisons
-
Je connais les éditions de l’Atelier de l’agneau depuis des années et la revue L’intranquille en est à son 17ème numéro, vos activités sont visibles dans le panorama de la poésie contemporaine. Si bien que je ne peux passer à côté de la question : comment toute cette aventure a-t-elle commencée ?
-
Entretien croisé entre Terre à ciel et La Pierre et le Sel
-
Frontières - Abattre les murs taboo portant - 73 poètes
Bacchanales n°62 - Revue de la Maison de la Poésie Rhône-Alpes
-
Pendant des années j’ai animé des ateliers d’écritures. Je trouvais que certains textes méritaient une diffusion au moins dans l’établissement dans lequel j’exerçais. Alors, j’ai créé un petit fanzine, Matulu, pour le diffuser dans la ville en partenariat avec un libraire.
-
Entretien avec Pierre Vieuguet, par Cécile Guivarch
-
Les poètes, apparemment, n’ont pas froid aux yeux - ou alors, ils ignorent tout des rigueurs de la montagne en hiver, sinon, comment expliquer que trois d’entre eux, chaque année, répondent à ton invitation, Françoise, et participent au Bivouac : des poètes en hiver, à Lajoux, petit village perdu dans les hauteurs jurassiennes ?
|
Bonnes feuilles (2)
-
- Tjukurrpa d’Arnaud Delcorte, éditions Eranthis
-
- Thierry RENARD : Addictus (Jacques André éd., 2020)
- Jean-Jacques NUEL : Mémoire cash (Gros Textes éd., 2020)
- Roland NADAUS : Le Miroir amnésique (Henry éd., 2020)
- Jean-Michel BONGIRAUD : Chemins communaux (Prem-edit éd., 2020)
- Jean PICHET : Le vent reste incompris (Illador éd., 2021)
- Philippe-Marie BERNADOU : Ensuite (Le monde d’) (Encres Vives éd., 2020)
-
- Raymond Farina, La Gloire des poussières, coll. Surya, éditions Alcyone, 2020
-
- La gare levantine, Philippe Veyrunes, La Castor Astral
-
- Jacques Morin, Père. Le roman du, éditions Henry, coll. La main aux poètes, 2020 – 75 p., 8 €
- Oiseaux et Vider les lieux d’Albertine Benedetto. Revue Décharge n°183, et éditions Al Manar
-
- Petit éloge du bleu, Zéno Bianu, 2020, Gallimard
|
Terre à ciel a reçu
-
Livres tout frais, reçus...
Je n’ai plus peur de rester là, Angela Lugrin, éditions Isabelle Sauvage
La bouille des mots, Bernard Bretonnière, Cactus Inébranlable éditions
L’ombre se moque des apparences, Bernard Barraud, Cactus Inébranlable éditions
La nuit est encore debout, c’est pour ça que je ne dors pas, Lisa Debauche, maelstrÖm reEvolution
feu l’amour !, Camielle Pier, maelstrÖm reEvolution
les labourables, Lou Raoul, Bruno Guattari Editeur
Montagnes, chemins d’écritures, anthologie conçue par Jean-Pierre Chambon, Voix d’Encre
Fontaine de Clair Vent, Bernard Grasset, Editions Au Salvart
avec/sans titre, Florence Saint-Roch, Dominique Quélen, contraintEs
Des voix enrobées de silence, Amedeo Anelli, traduction de l’italien par Irène Duboeuf, éditions du Cygne
La part silencieuse, Eric Chassefière, éditions Alcyone
Le souffle et la sève, Laurent Thinès, Editions Musimot
|
WEB et Actualité |
|