Un ange à notre table
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Extraits de Que ne suis-je
Que ne suis-je à hauteur de Belleville en train de peindre, élevé des tuyaux de terre cuite, Paris embrumé de bois et de charbons ardents brûlant au cœur des chambres, des ateliers sertis de froid où la flamme s’éprend, s’active et se consume en particules d’amour au-dessus des toits, que ne suis-je la suie qui noircit la ville et redessine les lignes de la rue, les troncs des platanes puis atterrit sur les rebords des fenêtres où les vies entre deux (...)
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Cinq textes au beurre
enfance demi-sel
l’été ma mère nettoyait le sang d’un genou dans la lumière endormie de la cuisine ou était-ce une église
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L’eau de vie
Il se mirait dedans, elle l’a éclaboussé d’un coup ses souvenirs sont revenus.
Enfant, il sur ce même banc côtier collé à son grand-père écoutait ses histoires tous les jours de l’année.
Quand le ciel fort, hurlait « tempête » la mer en écho giclait des colères à leurs pieds jusque sur leurs joues.
Lui, ses mains voulaient essuyer les gouttes mais l’ancien c’était un sage disait « laisse, les rigoles savent le chemin ».
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(extraits de La maison sans nom, inédit)
toute la journée du sous-sol à l’étage je monte descends quatre-à-quatre ou pas feutrés les grandes marches de l’escalier de bois haut bas fragile sans jamais me rejoindre
aux occupants la maison dit ses joies ses doutes les blessures à chaque déplacement plancher grinçant cloisons bavardes portes qui claquent fragiles tommettes voyelles somnambules tendre l’oreille
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Extraits de ça refuge (inédits)
le refuge c’est quand ça court dans la cour facile quand je mange plus les fougères de la roche aussi plus adulte c’est quand je bouge le corps fini le lichen adiu adiu - chamois dans la gorge et les jambes - c’est quand je parle à mes morts ; et qu’ils répondent)
le café qui se verse ça vient dans le nez entre les murs du sud le père qui (...)
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Réveil matin à la radio flux tendu sans audace tu coupes le son à l’intérieur monte un mélange humain végétal animal un idéal respiratoire propulsé hors du lit tu chevauches le rayon garé à hauteur du soleil l’aube balance sa promesse tu plonges à pic dans la piscine la tasse d’une traite le corps fait des réserves petites mares de chlore dans lesquelles viennent s’éteindre les espèces
Le coude mouché on a déjà fait trois fois le tour du nez grande fatigue les entrailles donnent (...)
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Terre à ciel des poètes
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Laurent Cennamo est né en 1980 à Genève, ville dans laquelle il a étudié la littérature française et l’histoire de l’art. Son travail de fin d’études portait sur les récits de rêve dans l’œuvre de Philippe Jaccottet. D’un père italien et d’une mère suissesse, il traite volontiers de sa double origine dans les poèmes et les fragments en prose qui composent les sept recueils qu’il a publiés à ce jour, souvent autobiographiques.
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Estelle Fenzy est née en 1969. Elle a vécu longtemps près de Lille, plusieurs années à Brest. Actuellement, elle habite Arles où elle enseigne dans un collège de la ville. Elle écrit depuis 2013, des poèmes et des textes courts. Au rythme de la vie, dans la vie. Son écriture repose autant sur l’autobiographie (Chut, à La Part Commune, ou Gueule noire et Amoureuse ? à La Boucherie Littéraire) et le réel (le drame des migrants, dans Eldorado Lampedusa, aux éditions Pourquoi viens-tu si tard ?) que sur (...)
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Philippe Fumery est né en 1955. Il réside près de Dunkerque. Ses poèmes sont publiés par les éditions Henry, l’Arbre à Paroles, La Porte. Il est également l’auteur d’un roman paru aux Impressions Nouvelles en 2003, Les Voies Navigables. Il donne des notes critiques pour les sites Poezibao ou Terre à Ciel.
On peut se reporter à l’entretien accordé à Isabelle Lévesque, à propos de « Face aux maisons, Ed. Henry, 2021
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Béatrice Machet, née en Eure et Loir bien que des racines bigoudènes, vit à présent dans le Var, mais aussi quelques mois de l’année aux USA. Sa passion de l’écriture lui vient de la danse. Au sortir de l’adolescence tout en écrivant elle rencontre les chorégraphes Daniel Larrieu, Maguy Marin, Michel Kelemenis, Angelin Preljocaj, Régine Chopinot, Odile Duboc … ; c’est pourtant d’abord dans l’univers de la S.F. qu’elle prend contact avec les milieux littéraires. Jean Hugues (...)
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Né en 1962. Vit dans le Jura.
Extrait de La Tamarissière
JEAN RHYS
c’est fini sous la neige dans le temps des heures sur le quai trop tard dans la nuit et rien d’autre je ne sais pas trop quoi dire vous dire je lève mon verre venir au fleuve ouvert aux fleurs noires du fond c’est là que j’écris que je dors aussi à quoi bon ce chapeau quelle drôle de tête
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Auteur de nombreux récits, d’essais un peu rêveurs et de quelques poèmes, de carnets et de journaux qui ne dissimulent ni ses enthousiasmes ni ses détestations, Lionel Bourg est né le 27 juin 1949.
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Voix du monde
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Ariel Resnikoff est poète, traducteur, éditeur et professeur. Ses recherches se concentrent sur les diverses littératures juives écrites en plusieurs langues : Hébreu, Yiddish et Anglais principalement. Son approche est « trans-langue », et à la croisée des langues.
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Michela Zanarella est née à Cittadella, dans la province de Padoue. Elle vit et travaille à Rome. (...) Michela Zanarella a obtenu différents prix littéraires nationaux et internationaux dont le Creativity Prize dans les prix littéraires Naji Naaman de l’année 2016.
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Prix National de Littérature en 2019 pour son recueil Aposento - Cinq fois Prix National de Poésie de Porto Rico : Viaje a la noche (1989), Mapa al corazón del hombre (2012), Errata de fe (2015), Árbol (2017), Sólo el naufragio (2018).
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Les Editions du Noroît en éditant Je me suis enfoncée dans la forêt traduit par Françoise Sule, offrent à découvrir une voix suédoise et une écriture puissante, celle de Tua Forsström. L’auteure est née en 1947 et vit entre Helsinki et la campagne proche de la mer dans le sud de la Finlande. Elle appartient à la minorité finno-suédoise et écrit en suédois.
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Miguel Hernández (1910-1942) est un poète espagnol de la génération de 27. Il côtoie Pablo Neruda et Federico Garcia Lorca. Il est l’un des plus grands poètes et dramaturges espagnols du XXème siècle. Il mène combat, auprès des républicains durant la guerre civile puis meurt dans une prison franquiste. Jusqu’en 1975, mort de Franco, il est interdit de lire ou réciter un poème de Miguel Hernández. Mais en 1976, les habitants d’Orihuela où le poète est né, descendent dans la rue et couvrent les rues des (...)
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Buenos Aires de Paris - (Présentation Gérard Cartier)
Les poètes sont chez eux partout. À Paris plus qu’ailleurs, peut-être. Depuis la guerre, son éclat s’est quelque peu terni, mais on y rencontre encore nombre d’écrivains étrangers, qui ont choisi d’y vivre sans renoncer pour autant à leur langue maternelle – comme le fit au contraire le tchèque Petr Král, disparu l’an dernier. La revue québécoise Les écrits a ainsi pu consacrer un dossier aux poètes italiens de Paris. Ce tropisme est plus vrai encore, (...)
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L’arbre à parole
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Parmi les brèves de Christophe Stolowicki
- de_talhs / dé_tails, de Jaumes Privat, PO&PSY
- Topographie, de Benoit Colboc, isabelle sauvage
- Ruralités, d’Hortense Raynal, Les Carnets du Dessert de Lune
- Duende, de Jean de Breyne, Propos2éditions
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« Clapotis mordoré, magma de moires ». Ce vers, extrait du poème d’André Frénaud « Dans l’arbre ténébreux » inclus dans un ensemble intitulé « Où est mon pays ? » s’est révélé, au fur et à mesure, un de ceux qui m’aura le plus impressionnée,...
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La poésie s’offre parfois dans un hasard. On voit un livre neuf déposé parmi d’autres sur l’une des tables d’un libraire, on le saisit, l’ouvre au hasard et aussitôt se déploie l’évidence d’une clarté, d’une voix, (...)
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Parmi les brèves de Christophe Stolowicki :
- En découdre, d’Isabelle Lévesque, L’herbe qui tremble
- Sonnés, de Samuel Deshayes, Lanskine
- Mo Mo Bas Ta, de Frédérique Germanaud, Isabelle Sauvage
- Assemblages & Ripopées, de Jean-Pascal Dubost, Tarabuste
- À 80 km de Monterey, de Guillaume Decourt, AEthalidès, « Freaks »
- La péremption, de Lionel Fondeville, Tinbad
- Le Manscrit, d’Olivier Domerg, Le corridor bleu, « Sing »
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Chère Anca Vasiliu, vous écrivez en préambule de votre livre Entre la gloire et la peau, “Je ne suis pas poète. Il m’est arrivé pendant un certain temps d’écrire des textes qui prenaient la forme de poèmes. Mais ces textes sont plutôt des témoignages.” et pourtant les Éditions de Corlevour publient ce recueil en inscrivant sous le titre poèmes. Comment expliquez-vous cela ? En quoi ne seriez-vous pas poète ? Je ne sais pas de mon côté les frontières de la poésie avec ce qui ne l’est pas, ni à partir de (...)
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Cécile Guivarch : Chère Danièle Faugeras, dans Opus incertum, vous rassemblez l’intégralité de vos textes poétiques, édités ou non édités de 1975 à 2020. A lire cette anthologie, j’ai senti l’importance pour vous de les avoir assemblés, tant votre œuvre forme une cohérence, un cheminement, une maturation de la pensée poétique. Votre poésie est forte de présence et de lumière. Vous pourriez nous relater comment votre écriture est née, comment elle semble suivre une quête et ce qui l’a déclenchée ?
Tout d’abord, (...)
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Paysages
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Blockhaus, c’est un recueil de poèmes de Maud Thiria, paru récemment chez Aencrages & Co, c’est aussi un ensemble d’encres que Jérôme Vinçon a réalisées en regard, et en écho : entre les deux, une évidente conversation.
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Peintre et poète, Anny Pelouze nous livre un ouvrage (sorti fin 2020) où textes et dessins alternent. Cocons, feuilles sèches, racines, branches, tiges et bourgeons, fleurs, tubes ou tunnels, voilages et draps enroulés, ailerons de requin ou queue de baleine, fragments de carapaces, coquilles, silhouette féminine bras en croix offerts aux oiseaux, fantômes, griffes, marbre blanc sculpté…
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Tu dis délivrer la lumière est un travail en poésie et en amitié, à quatre yeux et quatre mains. Pour éclairer ce projet commun, quelques préalables extraits d’une note d’intention que nous avons conçue, comme l’ensemble du recueil, selon un principe d’alternance : Là où « l’autre côté s’invite », nous voici prêts à tenter l’expérience alchimique : le je étroit où nous enferment les habitudes commence à se dissoudre, à ouvrir son regard vers une autre lumière.
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Les textes sont accompagnés d’œuvres réalisées au pastel sec et feutre. (Merci à Sophie Rousteau pour la prise de vue)
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En mars 2018, j’ai été invitée à visiter l’exposition « Vésanies ». Je suis tombée sous le charme (au sens forme du terme) des œuvres d’Ise
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Je construis mes tableaux du dedans vers le dehors pour qu’ils puissent être vus du dehors vers le dedans. Je procède donc de l’intérieur vers l’extérieur. Avant cela, j’accumule mentalement et parfois physiquement une multitude de petites choses inutiles mais qui me montrent une voie possible.
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A l’écoute
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FSR : Dans Maintenant il est temps. Pierre Bonnard, vous évoquez « La place de bref invité qu’on attable à l’instant suspendu », poursuivant avec cette question : « L’art est-il cela ? » J’aime beaucoup cette formule, « la place de bref invité ». En quoi selon vous est-elle assignable autant au poète (et au poète que vous êtes) qu’au lecteur de poésie ? Et puis, à quoi vous sentez-vous invité, précisément ? Par ailleurs (j’imagine que les réponses ne seront pas exactement les mêmes, au vu des degrés de sens), (...)
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Tu as toujours écrit. Écrire pourquoi ? Et pourquoi particulièrement de la poésie ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Je crois que l’on ne choisit pas d’écrire, en tout cas pas d’écrire de la poésie. La poésie s’est naturellement imposée à moi, depuis toujours. Sa nécessité se fait impérieuse. C’est un « chant profond » qui vient de l’intérieur, de très loin et qui me traverse. Cette force de l’origine appelée la parole… Le poème vient à moi n’importe où, n’importe quand et l’encre coule sur les pages de (...)
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F. D. : J’ai le sentiment de ne pas parvenir à trouver d’entame pour poursuivre : que faire et comment dire. Que décider, justement ? Je ne sais pas. Alors, je vais tâtonner. Il est bien difficile de discuter à bâtons rompus par voie épistolaire, sans ce qui se passe et passe autour du feu, dans le crépitement de son essentielle activité... Peut-être serait-il cependant nécessaire de préciser, pour chacune et pour le lecteur, d’où nous parlons. J’achoppe toujours sur des mots comme « sacré », « chamane (...)
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Isabelle Lévesque : Le titre de ton recueil semble promettre un livre de Sagesse. Les références à l’œuvre de Maria Zambrano, à qui cette expression est empruntée, le titre de la première section et d’un poème, « La déhiscence », terme que tu as utilisé dans tes livres précédents, nous entraînent sur un territoire philosophique. Pourtant cette « unique réponse » promise, tu ne l’explicites pas, tu nous la montres, ou plus exactement tu nous la (...)
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Isabelle Lévesque : Vous avez publié un roman, Les Voies Navigables, un très bref recueil d’aphorismes, Haro !, des poèmes en prose, À portée, ainsi que plusieurs ouvrages de poésie. Ces différents genres littéraires correspondent-ils pour vous à des directions ou intentions différentes ? Les processus d’écriture sont-ils proches parents pour vous ? (...)
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Mon premier livre est paru, en 1975, aux Éditions du Noroît, fondées quatre ans plus tôt, où on avait choisi de lier, à chaque parution, poésie et art visuel. J’aimais cette idée puisque mon premier vrai choc culturel s’est produit en 1960 – j’avais 15 ans – au Musée des beaux-arts de Montréal devant les autoportraits de Van Gogh.
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Bonnes feuilles
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- Ma mère n’a pas eu d’enfant, Geneviève Peigné, Editions des Lisières
- Incantation pour nous toutes, Anna Milani, éditions Isabelle Sauvage
- Nos voix persistent dans le noir, Sylvie Fabre G., Editions L’herbe qui tremble
- Le Labyrinthe des jours, Mélanie Leblanc, Le Castor Astral
- Rouge peau rouge, Florence Saint-Roch, Le Castor Astral
- Quelque chose que je rends à la terre, Sébastien Ménard, l’esquif / Publie.net
- Au plus clair de la lumière, Diane Régimbald, Edition du Noroît
- O’Yu - un éloge de l’eau chaude, Benoît Reiss, encres d’Anne Leloup, esperluète éditions
- la hure-langue, Roland Cornthwaite, éditions Isabelle Sauvage
- Moi la dormante / Journal psychiatrique, Anne Barbusse, éditions unicité
- Amoureuse ?, Estelle Fenzy, la Boucherie littéraire
- Dans l’herbe, Victor Malzac, Cheyne
- Les mots dessinent les lèvres, Valérie Canat de Chizy, Cahiers du Loup bleu, Les Lieux-Dits
- Rien n’est perdu / Tout est perdu, Philippe Leuckx, Cahiers du Loup bleu, Les Lieux-Dits
- Où va la poésie ?, Essai - Germain Roesz, Vibrations Editions
- S’il fallut un jour la guerre, Anne Brousseau, la tête à l’envers
- L’âcreté du kaki, Gorguine Valougeorgis, Mars-A
- Entre les lignes, Poèmes Estelle Dumortier, photographies Bernard Ciancia, La rumeur libre éditions
- Finalement, la lumière, par Cécile Guivarch
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- Philippe Leuckx, Le rouge-gorge. Éditions Henry, 2021
- Emmanuelle Le Cam, Parcours d’ombre. Rhubarbe, 2021
- Myriam OH, Ce n’est pas ce que tu n’as pas dit, mais la manière dont tu t’es tu. Éditions Lunatique, 2021
- Nicolas Rouzet, Vivre dans une maison de verre. Dessins de Pauline Rouzet. Exopotamie, 2021
- Christine Durif-Brucker, Elle avale les levers du soleil. PhB, 2021
- Françoise Ascal, Brumes Peintures de Caroline François-Rubino. Æncrages & co, 2021
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- Big bang Europa / Après l’union / Europa Popula Antonio Rodriguez, éditions Tarabuste
- Maiser / Fabiano Alborghetti, traduit de l’italien par Christophe Mileshi, éditions d’en bas, 2021
- Requiem pour une maison de retraite lombarde / Fabio Pusterla, traduit par Mathilde Vischer, bilingue, 2021
- Qui vive, un cahier de la main gauche / Alexandre Voisard, éditions Empreintes, 2021
- Swifts / Camille Loivier, éditions Isabelle Sauvage, 2021
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- Frédérique Germanaud, Si, par le ciel, Photographies de Véronique Lanycia,
Blancs Volants Editions 2021 - Patrick Dubost, Les deux royaumes, dessins de Grégoire Fournier, La rumeur libre éditions, 2021.
- Marie Alcance, Devant l’ailleurs, illustrations : Beau André et Aloïs Fouquet, Editions Le Citron Gare, 2021
- Jean-Christophe Ribeyre, La relève, et les Œuvres de l’artiste Marie Alloy Collection Grand ours, L’Ail des ours,n°12
- Calou Semin, Courbure de l’été, vignette de couverture : Isabelle Clément, Les Écrits du Nord, Éditions Henry, Prix des Trouvères, Grand prix de poésie de la Ville du Touquet, 2021
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Catherine Bédarida : Les en-allées ; préface d’Edith Azam (Editions les 17 muscles de la langue, 2021)
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- Florence Saint-Roch, Bouger les lignes, encres de Roselyne Sibille, L’Ail des ours, 2021, 50 pages, 6 €.
- Isabelle Alentour, L’Hirondelle, encres de Jean-Marc Barrier, L’Ail des ours (n° 10), 2021, 50 pages, 6 €.
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Bonnes maisons
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Entretien avec Marie-Anne Bruch par Cécile Guivarch
J’avais remarqué que, sur Internet et dans de nombreuses revues, la poésie contemporaine tendait à rester dans des îlots très spécialisés, et j’avais envie de la désenclaver un petit peu, de la mêler à d’autres arts et à d’autres genres littéraires.
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Entretien avec Claire Delbard par Cécile Guivarch
Bonjour Claire Delbard, j’ai découvert l’Atelier des Noyers il y a peu de temps… Intriguée par une note de Clara Regy dans le dernier numéro de Terre à ciel à propos d’un livre de Marcelline Roux et Alice Alice, Vous pouvez lui parler. Cela m’a donné envie d’aller voir de plus près en visitant le site internet de votre maison D’emblée, j’ai aimé les coquelicots comme accroche et puis une grande partie des titres m’ont parlé - ils ont un grand pouvoir (...)
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Entretien avec Michel Fiévet, par Isabelle Lévesque
Adolescent, je ne lisais pas mais j’aimais beaucoup écouter Ferrat chanter Aragon, Brel, Brassens, Ferré, Barbara…. puis avec les années « lycée », j’ai commencé à lire de la poésie grâce à mon professeur de français dont j’ai oublié malheureusement le nom : Baudelaire, Rimbaud, Aragon, Eluard, Desnos, tout y passait puis la curiosité m’a poussé vers des poètes plus contemporains : Andrée Chedid, Max Alhau, Pablo Neruda, Yves Bonnefoy…
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Entretien avec Emmanuel Caroux par Cécile Guivarch
Bonjour et tout d’abord merci beaucoup pour cette proposition d’entretien. La maison d’édition a effectivement été créée en 2015, suite à mon licenciement économique des éditions Sens & Tonka pour lesquelles je travaillais depuis dix ans. Cette année-là, j’avais le projet de créer, au sein de cette maison, une collection dédiée à la poésie contemporaine, projet que je mûrissais depuis longtemps. J’ai donc créé les éditions Lurlure dans la foulée de ce licenciement, un peu sur un coup de tête, parce que j’étais déjà engagé sur un premier titre, Cadavre grand m’a raconté, d’Ivar Ch’Vavar
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Entretien avec François Mocaër par Cécile Guivarch
Lors d’une lecture de poésie dans une galerie d’art, une auteure sur laquelle j’avais déjà écrit un article m’a avoué qu’elle ne trouvait pas d’éditeur pour son roman. Alors en plaisantant, je lui ai dit que j’allais créer une maison d’édition pour elle. Et c’est parti de cette manière. Elle m’a relancé au téléphone et je me suis dit : « Pourquoi pas. ». En fait cette auteure m’a permis d’accomplir de manière directe ce que j’avais pensé faire quelques années auparavant. Avec le recul, je dirais que j’y pensais mais que je n’osais pas.
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Virginie Gautier et Jean-Yves Fick, co-directeurs de la collection « L’esquif », et Guillaume Vissac, éditeur, répondent aux questions de F. Saint-Roch
Publie.net, ainsi l’édicte la devise de la maison, « Littératures et bifurcations », fait voeu, à travers ses nombreuses collections, de diversité, d’éclectisme et d’exploration. Courageusement, en proposant là aussi des ouvrages en support numérique et papier, vous y défendez une collection poésie, « L’esquif », dont le nom évoque la légèreté alerte, l’audace parfois périlleuse des pérégrinations engagées
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Bonnes feuilles (2)
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- Josette Ségura : Avec les heures (Les Cahiers d’Illador éd., 2021
- Michel Dunand : Rawa-Ruska, le camp de la soif (Voix D’Encre éd., 2021)
- Jean-Claude Tardif : Nous, issus du hasard (À l’Index éd., 2021)
- Jacques Morin : Mien Tien Lien (Décharge éd., 2021)
- Monique Saint-Julia : Colin-Maillard (L’Aire éd., 2021)
- Thomas Vinau : Vivement pas demain (La fosse aux ours éd., 2022)
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- Le parfum de Marie de Magdala, Patrick Navaï, Editions Voix Tissées
- Le Rouge - Gorge Laura et autres poèmes, Philippe Leuckx, éditions Henry
- Au jardin, Jacqueline Persini / Patrick Navaï, ed Voix Tissées
- La Craquelure, Domi Bergougnoux, dessins Jean-Denis Bonan, Al Manar
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- Roland Nadaus, Le Miroir amnésique, éd. Henry
- Anna Jouy, De feuilles qu’une fois, éd. Alcyone
- Jeanine Baude, Les roses bleues de Ravensbrück, La rumeur libre
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- Jeanine Baude, Les roses bleues de Ravensbrück, La rumeur Libre
- Sylvie Fabre G., Pays perdu d’avance, couverture Fabrice Rebeyrolle, L’herbe qui tremble
- Anne-Lise Blanchard, Le ravissement de la marche, cinq encres de Sabine Péglion, L’atelier du grand Tétras
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- Gilles Lades, Ouvrière durée, éditions Le Silence qui roule
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Terre à ciel a reçu
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Livres tout frais, reçus...
Je n’ai plus peur de rester là, Angela Lugrin, éditions Isabelle Sauvage
La bouille des mots, Bernard Bretonnière, Cactus Inébranlable éditions
L’ombre se moque des apparences, Bernard Barraud, Cactus Inébranlable éditions
La nuit est encore debout, c’est pour ça que je ne dors pas, Lisa Debauche, maelstrÖm reEvolution
feu l’amour !, Camielle Pier, maelstrÖm reEvolution
les labourables, Lou Raoul, Bruno Guattari Editeur
Montagnes, chemins d’écritures, anthologie conçue par Jean-Pierre Chambon, Voix d’Encre
Fontaine de Clair Vent, Bernard Grasset, Editions Au Salvart
avec/sans titre, Florence Saint-Roch, Dominique Quélen, contraintEs
Des voix enrobées de silence, Amedeo Anelli, traduction de l’italien par Irène Duboeuf, éditions du Cygne
La part silencieuse, Eric Chassefière, éditions Alcyone
Le souffle et la sève, Laurent Thinès, Editions Musimot
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WEB et Actualité |
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